Depuis l’application du règlement sur le port du masque, une question s’impose : celle du respect de nos libertés. Or, depuis l’imposition d’un couvre-feu, alors que cela nous renvoie aux périodes les plus sombres de l’histoire, cette question en devient d’autant plus sensible. Aussi, bien qu’il soit légitime de nous inquiéter pour nos libertés, je pense que […]
Donc, pour la suite, je me concentrerai sur l’autocensure politiquement correcte qui a donné, le 24 juin dernier, le fait que l’on n’a pas montré le drapeau du Québec lors du spectacle censé le fêter. Il serait ridicule de penser qu’il s’agit d’un simple oubli. On a visiblement tenté de prévenir un attentat ostentatoire. Continuer la lecture → […]
Avec tout le respect que je vous dois, mais que je ne dois aucunement aux idées, j'aimerais vous dire quelque chose qui me semble très important dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19. Et vous m’excuserez d’avance pour la longueur de cette lettre. Mais je pense que ce que j’ai à vous dire en vaut la peine, au risque de vous perdre. Continuer […]
Les photographes posent un regard très personnel sur le monde. Nouvelles, rencontres, découvertes : nous vous proposons chaque semaine leur sélection personnelle de photos.
L’auteur, poète et slameur québécois a rendu hommage à l’une des participantes, Gabrielle Major, décédée quelques jours plus tôt. David Goudreault avait d’ailleurs récité les paroles de la jeune femme lors de la première lecture, en septembre.
Le projet d’écriture jeunesse du Mouvement Santé Mentale Québec se poursuit jusqu’en juin prochain. Les jeunes sont invités à s’exprimer sur ce que la Covid-19 a comme impact dans leur vie.
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société 4260 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X6.
Imaginez que votre cœur se mette soudainement à battre la chamade. Sans raison particulière. Impossible de le ramener à un rythme normal. Vous avez le souffle court. Les extrémités de vos doigts sont engourdies. Vous êtes convaincu de faire une crise cardiaque. Imaginez maintenant être prisonnier de cet état pendant des heures et des heures.
Un texte de Marie Bernier publié pour les abonnés de RDS+. Un abonnement à Reflet de Société soutient notre intervention auprès des jeunes.
Voilà comment Joanie Pietracupa, rédactrice en chef de Elle Québec et Véro, décrit l’attaque de panique qu’elle a vécue il y a trois ans. « Quelque chose s’est brisé à l’intérieur de moi. Ça m’a pris trois jours pour m’en remettre, comme si j’avais couru un marathon. Et après, je n’arrivais plus à vivre normalement, j’étais incapable d’avoir des pensées raisonnables. Je vivais dans la peur de refaire une attaque de panique. J’avais peur d’avoir peur », s’exclame-t-elle.
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
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La vie, quand la mort s’en mêle… En septembre, je lisais des textes dans le cadre du projet Déconfine tes pensées lorsque j’ai été particulièrement touché par un poème en prose, Claire de lune. Quelques jours plus tard, les proches de la jeune poète, dont sa mère, me contactent pour m’annoncer son décès, une semaine à peine avant cette lecture qu’elle espérait.
Arrachée à la vie, à 19 ans. La maladie, fulgurante et cruelle. Gabrielle rêvait de publier, d’être lue. En guise d’hommage et de salutation à Gabrielle Major, ma brillante collègue partie trop tôt, je vous invite à lire son texte… on salue ses proches, toutes nos sympathies.
David Goudreault
Auteur, poète et slameur
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Claire de lune
Je suis allongée je ne sais où, un vent inhabituel rejetant mes cheveux sur le côté. Je resterais bien ainsi, les yeux mi-clos et le corps sans douleur, mais une étrange boule de poils pousse la paume de ma main. Je me redresse aussitôt, découvrant un chat qui me fixe intensément.
C’est celui qui m’avait accompagnée durant 14 ans de ma vie, avant qu’il ne décède en novembre dernier. Mon visage se fend d’un sourire radieux quand je reconnais son doux pelage gris. Il me lèche les doigts: nous étions séparés depuis si longtemps!
C’est la nuit, là où je suis. On m’a étendue dans un lit de roses, dont je n’aperçois point les limites. Je lève les yeux, mais aucune étoile ne brille dans le ciel, même la lune a disparu. Nul criquet ne chante, c’est le silence complet.
Je tombe face à face avec une fontaine de marbre, décorée d’une statue ressemblant à mon chanteur favori. Des trous vides remplacent ses pupilles, je plonge le regard à l’intérieur. Un tunnel empli d’une vive lumière blanche s’étale derrière sa tête. J’entends des sanglots de l’autre côté: ce sont mes parents! Je voudrais aller les rejoindre, j’aimerais tant verser une larme pour eux, mais mes paupières restent sèches, il semblerait que j’aie perdu la capacité de pleurer.
Mon chat se met à miauler bruyamment, je perçois un bruit de pas. Je me tourne. Tu me rejoins. Tu es pareil à celui que tu étais lorsque nous nous sommes laissés. Je reste figée de stupeur, n’ayant pas vu ton visage depuis deux longues années.
–Te trouvais-tu ici depuis tout ce temps? Tu me fais non de la tête.
-Pourquoi es-tu là?
-Parce que tu ne pourras jamais m’avoir.
Les cris de mes parents retentissent toujours dans la fontaine, mais ils se font loin, de plus en plus loin. Lorsqu’ils s’estompent, ma mémoire en fait de même. L’essentiel: tu es là, mon chat aussi et j’en suis comblée. Tu hausses un sourcil.
-Où veux-tu aller maintenant? C’est ton univers, après tout!
-Là où nous étions la dernière fois.
Nos doigts s’entrelacent et une fête foraine se matérialise devant nous. Notre fête foraine. En ligne pour le carrousel, sous ce firmament sans étoiles, tu poses tes lèvres sur les miennes.
Je crois que je me plais, ici.
Gabrielle Major, 19 ans, Sorel-Tracy.
RIP 2001-2020
Une étoile filante
Comme une trainée de poudre, la Covid-19 s’est répandue partout sur le globe. Tuant des millions de personnes et rendant énormément de gens malades. Ce sont peut-être vos proches, votre famille, vos amis ou des connaissances. Personne n’est épargné.
Mais, après tout, ce n’est qu’une autre horreur sur la planète. Une horreur qui finira par disparaître comme les autres auparavant. Ça en devient même une tradition. Chaque année, quelque chose se passe. Quelque chose d’étrange qu’on n’avait jamais vu avant. Et au final, on s’y habitue; quelque chose d’anormal devienne alors normal. C’est la raison pour laquelle on baisse souvent les bras… trop vite.
Sans vous connaître, je sais que chacun d’entre vous est merveilleux. Soyez prudents, car un jour on pourra disparaître sans même avoir le temps de comprendre ce qui se passe. On est des âmes fragiles. On est des étoiles filantes.
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
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Les victimes d’agressions sexuelles sont toutes uniques. Si elles ne sont pas que des victimes, il est cependant impossible de nier l’importance du trauma et de ses conséquences dans leur vie. Reflet de Société a décidé de donner la parole à des survivants et des survivantes de violences sexuelles.
Un texte de Mélodie Nelson publié pour les abonnés de RDS+. Un abonnement à Reflet de Société soutient notre intervention auprès des jeunes.
Découvrez les témoignages de Judith*, Jean-Philippe*, Samira*, Éléonore*, Chanel*, Gisele* et Vanille*
« Mon père encourageait mon frère à me violer » – Judith*, 52 ans
« J’ai été agressé par la mère d’un ami » – Jean-Philippe*, 34 ans
« Mon mari ne sait pas, ma famille non plus. » – Samira*, 31 ans
La suite du récit de Jade est disponible aux abonnés de Reflet de Société Plus. Un abonnement à Reflet de Société soutient notre intervention auprès des jeunes. * Prénoms fictif.
Chantal Lee a grandi dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal.
Elle s’est découvert une passion pour l’écriture dès son jeune âge, mais ce n’est que depuis 2001 qu’elle écrit sur une base régulière.
Violence, drogue, faible estime de soi et abus sexuels ont trop longtemps fait partie de la vie de cette femme courageuse. Chantal Lee a réussi à reprendre le dessus et malgré la grave maladie qui l’afflige depuis quelques années, elle partage par le biais de son premier recueil de poésie son inconditionnel amour de la vie.
L’objectif d’Humain Avant Tout est de réduire les tabous entourant la santé mentale, briser l’isolement, redonner espoir et inciter les gens à demander de l’aide. L’organisme diffuse des témoignages de personnes qui vivent ou qui ont déjà vécu des troubles psychologiques diagnostiqués ou non. Voici celui de l’acteur Michel Charette.
J’ai grandi dans une maison où je baignais dans l’anxiété de mes parents. Ils n’ont jamais eu de diagnostic et ont gardé ça pour eux. À l’époque, c’était comme ça, on ne parlait pas de ces choses-là. Depuis quelques années, ma fille aussi fait son chemin avec une forme d’anxiété, et comme parent, ça m’interpelle. Quelle est ma place dans la santé mentale de mes proches? Si être un bon parent, une amie, un frère, une conjointe ou une patronne ne s’apprend pas dans les livres, personne ne sait non plus vraiment comment agir lorsqu’un problème de santé mentale frappe. Et pourtant, pour la personne qui le vit, l’entourage peut faire toute la différence.
De mon côté, c’est le sport qui m’a le plus aidé à gérer mon anxiété. J’ai consulté aussi. Un support psychologique peut faire toute la différence! Et surtout, ne pas avoir peur d’en parler à son entourage, sa famille, ses amis, ses enfants. Demander de l’aide, ce n’est pas un signe de faiblesse, mais plutôt un signe de force. Sachant que c’est génétique, ma conjointe et moi, on essaie d’adoucir les choses pour notre fille qui montre aussi des traits anxieux. Ils sont brillants nos enfants. Ils sentent notre anxiété et ils se demandent si c’est leur faute. C’est tu moi ou c’est pas moi? On en parle beaucoup ensemble à la maison. Ce n’est aucunement tabou chez nous. Ma fille verbalise les choses. Je lui réponds : ‘‘j’te comprends, à ton âge, je vivais la même affaire, mais j’avais pas d’outils’’… Aujourd’hui, j’ai des outils qui me sont utiles quand j’en ai besoin. Et je suis content que ma fille puisse avoir ces outils-là le plus tôt possible et qu’elle s’en serve. C’est un bagage qui va la suivre toute sa vie.
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
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Quand tu commences à me parler et que je te dis arrête, je ne comprends pas.
Ou que je dois te poser une question pour mieux comprendre.
Ça ne te donne rien de continuer à essayer de me parler.
C’est totalement inutile de me crier après pour me dire que je ne t’écoute pas.
Prends le temps de m’écouter pour que je puisse rétablir la communication entre nous deux.
Pour que je comprenne mieux ce que tu essaies de me dire.
Parce que je deviens anxieux de ne pas avoir compris adéquatement.
Je dois reprendre ce que tu dis en te demandant : « Est-ce que tu veux dire…? », et te décrire les différentes interprétations que mon cerveau aura faites de ton discours.
Trop de chemins
Il m’est très difficile de lire un livre. Pour mieux comprendre les quelques bouquins que j’ai lus, je prenais des notes sur ce qu’il était important de retenir ou de comprendre de l’histoire. Un livre de 250 pages pouvait ainsi se résumer à une quarantaine. Cela me permettait par la suite de lire un condensé du livre sans que mon cerveau se perde dans toutes les distractions possibles.
Je suis devenu un adepte des mots courts, des phrases courtes, des paragraphes courts… Des petites bouchées à apprécier une à la fois. Faut pas me donner le buffet au complet. Je m’y perds.
Dans mon cerveau il y a toutes sortes de ramifications. Jamais en ligne droite.
Ça lui arrive de devoir passer par la bande pour se rendre en avant.
Il faut que je respecte sa façon d’être et ce qu’il m’impose.
Apprendre un texte par cœur, ça se fait. Mais ça demande énormément de temps et d’énergie. Je dois mettre des images, des trucs mnémotechniques un peu partout. Ça fait un document lourd à porter. C’est pour ça que je ne peux vivre que par et pour l’improvisation.
Je suis aussi dyslexique. Non pas que j’inverse les lettres dans un mot, ça serait trop simple. C’est plutôt que je ne cesse de permuter les mots dans une phrase. Un sujet, un verbe, un complément, dit-on. C’est facile pour plusieurs, mais pas pour moi.
Le temps
La dyslexie est un monde à part. Je suis aussi dyslexique temporel. Je ne sais pas si c’est une différence reconnue en santé mentale, mais ça m’appartient. Je suis fait comme ça. Le lundi matin, je te donne une semaine pour remplir une mission. Je reviens en après-midi en te demandant si tu m’as oublié. Et c’est là que tu me réponds que nous sommes toujours la même journée et que la semaine prévue pour boucler le travail se termine… la semaine prochaine!
Le temps se bouscule dans ma tête. Ça ressemble à ces petites boules vitrées avec des flocons de neige dedans. On peut les brasser à l’infini et tout se mélange. Il y a des fois où j’ai l’impression que le bonhomme de neige dans le fond de sa cage, c’est moi. Un peu comme un phoque en Alaska pogné sur sa banquise.
Je me considère du genre maniaco-dépressif. Je ne suis pas diagnostiqué, donc pas médicamenté. La médication peut être importante pour aider à stabiliser notre vie. Jusqu’à présent, j’ai eu la chance de pouvoir m’en passer. Ma vie est comme une montagne russe. Mais j’ai l’impression que je suis la plupart du temps dans une phase maniaque. J’ai aussi fait deux tentatives de suicide. Même si elle ne resurgit pas souvent, il doit y avoir une dépression latente, prête à refaire surface à tout moment.
Des drogues légales
C’est peut-être ce qui explique que je travaille 15 heures par jour, sept jours sur sept. Je ne pourrais même pas dire depuis combien d’années je n’ai pas pris de vacances. Genre sept ou huit ans. Je suis accro à l’adrénaline. Je n’ai pas le bonheur facile. Aucun photographe n’a réussi à immortaliser un de mes sourires.
C’est cette condition qui m’aura valu de compléter trois diplômes d’études collégiales dans trois écoles différentes. Ou, durant une autre période, d’être étudiant plein temps, travailleur plein temps et de m’occuper de ma mère et de ses traitements de chimiothérapie. Ou encore, pour m’acquitter de toutes mes responsabilités, de passer 148 heures sans dormir au moment de la naissance de mon garçon. Une époque où caféine et nicotine me tenaient éveillé et fonctionnel. Deux drogues légales, mais qui demeurent des drogues.
Quand tu consommes, chaque jour, une vingtaine de cafés et trois gros paquets de cigarettes, on peut dire que tu es dopé ben raide. J’étais malgré tout très vivable pour mon entourage… dans la mesure où ma drogue n’était pas loin. Quand je devais performer, ma drogue de choix était le café. Quand je devais ravaler mes émotions, je prenais une puff de cigarette. Pour demeurer viable dans ce monde, j’ai traversé 40 ans de ce régime, en ne dormant que quatre heures par jour et en passant une nuit blanche par semaine. Si vous n’avez pas encore pensé que j’ai un problème majeur entre les deux oreilles, sachez que je suis capable de me le dire tous les matins quand je me regarde dans le miroir.
Cerveau lent
Je pourrais me définir avec un peu de chaque maladie répertoriée en psychiatrie. Je dirais que, sans doute, ma principale différence réside dans la vitesse à laquelle certaines émotions ou certains échanges de communication se font dans mon cerveau. Étonnamment, en situation d’urgence, je peux réagir avec rapidité et froideur grâce aux particularités que me confère mon cerveau lent. Ne pas confondre avec un cerf-volant. Dopamine, sérotonine, adrénaline… La production de tout ce qui peut être in dans la vieet qui peut nous faire sourire ne s’effectue chez moi que lentement et difficilement.
Dans les parcs d’attractions, c’est à bord des manèges les plus intenses que je me sentais le plus vivant. Pendant que les autres criaient de peur à s’en déchirer les poumons, moi j’affichais calmement un sourire de complète béatitude. Les montagnes russes venaient de brasser mon petit bonhomme de neige intérieur et je voyais des flocons de neige partout.
Un cerveau lent peut s’avérer être une grande force. C’est dans l’aviation que je m’en suis rendu compte. Il y a près d’un demi-siècle, j’ai mené une carrière de pilote. La qualité des avions et la sécurité aérienne n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. En vol, quand un de tes moteurs prenait feu, tu n’avais que quelques minutes pour poser ton avion. Tu te posais là où tu pouvais. Des événements beaucoup plus fréquents à l’époque qu’aujourd’hui. En cinq ans, j’ai enterré 10 de mes confrères.
Atterrissage forcé
Un jour, je me retrouve au réservoir Gouin. On y voit des lacs à perte de vue. Un endroit peu invitant pour effectuer un atterrissage d’urgence avec un avion sur roues. La seule option qui s’offre à nous est un chemin en friche dans un état lamentable. Un long moment après l’atterrissage, mes passagers sont encore en état de choc. Difficile pour moi de comprendre leur réaction. En sortant de sa torpeur, un homme du groupe m’interpelle : « Raymond, quand tu faisais atterrir l’avion, tu n’arrêtais pas de siffler… Tu arborais un large sourire d’allégresse, comme quand un homme vient de faire l’amour à une femme pour la première fois… » Je n’ai jamais su s’ils m’avaient trouvé étrange, si je leur avais fait peur ou si j’avais accompli une bonne job.
Malgré tout, j’ai un cerveau en montagnes russes. Un cerveau lent, mais qui peut aussi être hypersensible à un rien. Pas n’importe quel rien, mais certains riens. Je suis capable de m’asseoir pour regarder pousser le gazon. Je l’ai fait avec une plante que, tous les matins, je regardais quelques instants. Comme si mon cerveau prenait une photo chaque jour. Et quand une feuille avait poussé, il me renvoyait toutes ces images en même temps pour en faire un film. Ce genre d’expérience m’inquiète parfois. Parce qu’on dit qu’avant de mourir, on revoit sa vie défiler devant soi.
Ce que je suis n’est pas nécessairement reconnu en santé mentale. C’est normal. On est tous différents. À l’aide de quelques étiquettes, la science tente de nous catégoriser. Il serait illusoire de vouloir créer des noms pour toutes ces particularités qui font de nous des êtres uniques.
Je suis différent. Je suis fier de mes différences. J’ai besoin que l’on me respecte dans ce que je suis, mais, surtout, que l’on m’accepte tel que je suis.
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
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Le graffeur professionnel Monk.e figure parmi les candidats de la compétition La fin des faibles. Le concours pour dénicher le meilleur rappeur du Québec se mettra en branle le lundi 1er mars. Le volet francophone des « Olympiques du rap » End of the Weak sera diffusé sur Télé-Québec les lundis et les mercredis, du 1er au 24 mars à 20 h.
Monk.e est l’auteur du recueil de poésie pamphlétaire Couronne à double tranchant, publié aux Éditions TNT en 2018. L’artiste de 38 ans a fait le tour de la planète porté par sa musique. Il participe à La fin des faibles dans le but de reconquérir son public d’ici.
Nul n’est prophète en son pays
« Je sens que depuis plus d’une décennie je vis ce proverbe. J’accomplis des choses magiques en bondissant d’un pays à l’autre et ça, avec très peu d’ondes de choc au Québec. Mais je sais que l’onde de choc se rendra et qu’elle aura un impact unique », affirme le candidat. La fin des faibles sera peut-être un de ses éléments déclencheurs, l’avenir nous le dira !
Monk.e souhaite partager sa philosophie par la poésie à heure de grande écoute. Afin d’accroître sa popularité musicale au Québec, il mettra l’accent sur son authenticité, sa mission de vie, son intention, son intégrité et sa profondeur. « Mon don littéraire canalisé dans le rap est honoré tous les jours par la pratique assidue et par le refus de diluer mon intensité dans le but de plaire », souligne-t-il.
« La créativité n’est pas seulement dans l’œuvre que l’artiste propose, mais bien dans l’ensemble du processus de conceptualisation, dans la réalisation et la présentation de celle-ci. Le pourquoi et le comment sont cruciaux dans l’identité même de celui ou celle qui choisit la voie des arts ». Il ouvrira la porte à cette créativité en contextualisant ses textes de manière unique.
Après avoir remporté le concours canadien End of the weak de 2012 à 2014 et avoir représenté le Canada à l’échelle planétaire à chacune de ses occasions, est-ce que Monk.e pourra séduire les juges Koriass, Sarahmée et Souldia ? Est-ce qu’il pourra ainsi décrocher le titre dans sa province natale ?
TENIR PAROLES présente le parcours singulier de l’auteur-compositeur-interprète Ian Fournier. Explorateur acharné, pourchasseur insatiable des mots et de leur sens, Ian Fournier a survolé les 30 dernières années armé d’un crayon et d’un bout de papier, toujours prêt à témoigner du monde en chanson.
Les 108 textes de TENIR PAROLES, regroupés en dix sections, montrent l’originalité de la démarche de l’auteur et témoignent de son enviable liberté: d’un album à l’autre, en tant qu’artiste-producteur, Ian Fournier a pu changer à sa guise de style musical, parfois même radicalement. C’est ainsi que les chansons colligées dans ce recueil, oscillant entre sonorités rock, poésie et histoire, lui confèrent un relief peu commun, miroir de la carrière de l’artiste.
Le marketing de contenus peut et idéalement doit être fait sur les médias sociaux. Mais il sera aussi utile sur votre site Web, sur l’imprimée et sur l’ensemble des supports médiatiques. Wikipédia le définit ainsi: Le marketing de contenu (content marketing), est une discipline marketing qui implique la création et la diffusion, par une marque, de contenus m […]
Les municipalités, tout comme plusieurs organisations gouvernementales, sont de grosses machines avec des fonctionnaires, souvent syndiqués, et des châteaux forts, qui veillent à leurs pouvoirs, leurs budgets et leurs façons de faire traditionnelles. Ajoutez à ça des élus, qui peuvent ou pas, avoir une vision claire des besoins et des objectifs communication […]
Hier, dans ma messagerie LinkedIn, j’ai reçu ce message. Vous trouverez ma réponse et ma prise de position par rapport au sujet de l’intersectionnalité. Mais juste avant, pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce concept, en voici une définition et une critique (dans Wikipedia) Définition : L’intersectionnalité (de l'anglais intersectionality) ou inte […]
24 Heures, Quebecor’s free daily newspaper distributed in Montreal, has undergone a metamorphosis, one that makes it look a bit more like the next reincarnation of Ici than it does the 24 Heures of old. This month, it launched a “new platform” at 24heures.ca (no more being just a subsection of the Journal de Montréal […]
A request from Bell Media to reduce the amount of local programming it is required to broadcast on TSN Radio 690 AM in Montreal has been rejected by the Canadian Radio-television and Telecommunications Commission. In a decision published on Wednesday renewing the station’s licence until 2027, the CRTC found it already had enough flexibility in […]
On the heels of recent cuts to its programming, CJAD is reducing its local schedule by an hour a day and merging the shows of afternoon hosts Natasha Hall and Aaron Rand as of next Monday. The announcement was made at the beginning of Hall’s show on Wednesday. The two, who have known each other […]
Mononcle au McDo…😂😂😂😂 Commentaire inutile à m’envoyer: on dit UN frite! L’article Le bonhomme n’avait pas assez d’frites dans sa frite! est apparu en premier sur La Clique du Plateau.
La poutine a l’air bonne!😂😂😂😂 Commentaire inutile à m’envoyer: c’est quoi la grosseur de la poutine? L’article Enfin une bonne nouvelle dans la haute gastronomie de la ville de Québec… est apparu en premier sur La Clique du Plateau.
Impressionnant! Lien Youtube! Commentaire inutile à m’envoyer: Granby c’est des wises! L’article Finalement…le gars de Granby est plus wise que toi et moi! est apparu en premier sur La Clique du Plateau.
De récentes consultations publiques au Québec ont mis en lumière des propositions novatrices touchant l’éducation. Ceci est le troisième et dernier article que je propose ici pour attirer l’attention sur quelques unes de ces propositions dont je crois que la France pourrait aussi tirer parti . Dans mes articles précédents,, j’ai fait allusion: 1) […] […]
De récentes consultations publiques au Québec ont mis en lumière des propositions novatrices touchant l’éducation. Je veux attirer l’attention sur sept (7) d’entre elles dont je crois que la France pourrait aussi tirer parti . Dans un article précédent, ( http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/france-et-quebec-faire-bouger-l-186579 ) j’ai fait allusio […]
L’éducation est apprentissage de valeurs, de culture, d’expertise et est donc essentiellement un outil de conservation … et de conservatisme. Chaque société à ses savoirs–fétiches et ses moyens d’apprendre : SON système d’éducation. Chacune tient farouchement au sien, mais les moyens d’apprendre n’en évoluent pas moins constamment et c’est alors dans les voi […]
Des associations de défense de l'environnement ont porté plainte mardi contre le gouvernement de Donald Trump, affirmant que la construction d'un mur anti-immigration à la frontière avec le Mexique menaçait notamment les jaguars.
Ce n'est pas de l'or qui recouvre les eaux du lac Léman ces jours-ci, mais bien des nappes de pollen. Une météo particulièrement clémente et l'absence d'activité sur le lac auraient contribué à cet étrange phénomène météorologique.
Bonne nouvelle pour ceux qui accumulent leurs contenants consignés depuis deux mois et qui commencent à manquer sérieusement de place. Dans quelques jours, il sera possible de les retourner dans les stationnements de certains supermarchés.
Les plages de l'État indien d'Odisha, désertes à cause du confinement, ont vu des millions de bébés tortues olivâtres surgir du sable pour rejoindre la mer, et ce, en plein jour.
Le gouvernement américain est de plus en plus préoccupé par la pollution provenant des mines de la Colombie-Britannique à la suite de nouvelles recherches qui montrent que des contaminants dans une rivière au sud de la frontière proviennent du Canada.
Près de huit semaines après l'interruption de la collecte des contenants consignés dans les marchés, épiceries et dépanneurs de la province, certains marchands propriétaires ont recommencé à récupérer canettes et bouteilles de bière ce week-end, dans les stationnements extérieurs de leurs établissements.
Un syndicat affilié à la CSN condamne la décision de la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM) de mettre fin pour 2020 aux mesures de contrôle de l'épidémie de tordeuse des bourgeons de l'épinette dans quatre vastes régions de l'est du Québec.
Le plus gros frelon, connue sous le nom de « frelon meurtrier », a été retrouvé dans l'État de Washington, où les entomologistes élaborent des plans pour l'exterminer.
Les États-Unis vont accuser publiquement la Chine de tenter de pirater la recherche américaine sur un vaccin contre le coronavirus pour s'approprier des informations utiles, ont rapporté lundi des journaux américains.
Critiqué pour le flou de sa stratégie de déconfinement, le premier ministre britannique Boris Johnson s'est employé lundi à détailler un plan d'assouplissement en trois étapes, sans pour autant lever toutes les ambiguïtés et en avertissant qu'il n'aurait « aucune hésitation » à revenir en arrière si besoin.
Chez le coiffeur et dans les boutiques, masqués pour la plupart, une partie des Français se sont offert de menus plaisirs lundi au premier jour du déconfinement, avançant avec prudence et discipline après 55 jours de réclusion forcée et dans la crainte d'une nouvelle flambée du coronavirus.
Le « milliardaire mondialiste » George Soros se profile derrière un complot impliquant Bill Gates, Anthony Fauci, la Chine et peut-être les Clinton. Leur objectif : utiliser le nouveau coronavirus « pour établir un contrôle démographique radical ».
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 289 138 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi à 15 h.
Des dizaines de millions de Français et d'Espagnols ont commencé lundi à retrouver une partie de leur liberté de mouvement, mais la crainte d'une deuxième vague de la pandémie reste entière en Europe comme aux États-Unis, où le coronavirus touche désormais directement la Maison-Blanche.
Le ministre de la Justice de Géorgie (sud) a demandé dimanche une enquête fédérale sur la manière dont a été traitée l'affaire du meurtre d'un joggeur noir qui a suscité une vive émotion dans le pays.
La Chine a fait état lundi de cinq nouveaux cas de coronavirus à Wuhan, berceau de la pandémie de COVID-19, au lendemain de l'annonce de la première infection en plus d'un mois dans cette ville du centre du pays.
Avant la pandémie de COVID-19, Saundra Andringa-Meuer, 61 ans, était une mère de six enfants en bonne santé qui n'a jamais fumé ni bu d'alcool. Puis elle est tombée gravement malade après avoir été infectée par la COVID-19 lors d'un voyage depuis son domicile du Wisconsin pour aider son fils à déménager au Connecticut.
Le premier album solo d'Hayley Williams, Petals for Armor, représente un premier pas convaincant vers une carrière solo que la chanteuse du groupe Paramore a longtemps dit ne jamais vouloir.
S'accrochant jusqu'à tout récemment à l'espoir de pouvoir maintenir les événements, les organisateurs des festivals de Reading et Leeds ont finalement abdiqué face à la crise sanitaire de la COVID-19.
Laurent Paquin, Mariana Mazza, Les Grandes Crues, Virginie Fortin et Louis T sont parmi la soixantaine d'artistes qui prendront part au festival d'humour numérique HAHAHA, présenté par le Groupe Juste pour rire du 28 au 31 mai.
Il a fallu trois albums avant de découvrir I Break Horses. Avec sa musique électro et dream pop envoûtante, on ne s'étonne pas que le duo soit originaire de Suède, comme les groupes The Knife et Little Dragon.
Y'en a pour qui le confinement est une prison, qui meurent d'envie de sortir pour retrouver un semblant de « vie d'avant ». Et y'en a qui s'accommodent plutôt bien de cette vie d'intérieur, qui y trouvent même un certain réconfort, une occasion inattendue de s'accorder du temps à soi, et qui ne voient pas l'urgence de […]
Le prix Goncourt du premier roman a été décerné lundi à Maylis Besserie, productrice de radio, pour Le tiers temps, roman imaginant les derniers jours du dramaturge et écrivain irlandais Samuel Beckett.
Anxiété, quand tu nous tiens
Imaginez que votre cœur se mette soudainement à battre la chamade. Sans raison particulière. Impossible de le ramener à un rythme normal. Vous avez le souffle court. Les extrémités de vos doigts sont engourdies. Vous êtes convaincu de faire une crise cardiaque. Imaginez maintenant être prisonnier de cet état pendant des heures et des heures.
Un texte de Marie Bernier publié pour les abonnés de RDS+. Un abonnement à Reflet de Société soutient notre intervention auprès des jeunes.
Dossier Santé mentale
Voilà comment Joanie Pietracupa, rédactrice en chef de Elle Québec et Véro, décrit l’attaque de panique qu’elle a vécue il y a trois ans. « Quelque chose s’est brisé à l’intérieur de moi. Ça m’a pris trois jours pour m’en remettre, comme si j’avais couru un marathon. Et après, je n’arrivais plus à vivre normalement, j’étais incapable d’avoir des pensées raisonnables. Je vivais dans la peur de refaire une attaque de panique. J’avais peur d’avoir peur », s’exclame-t-elle.
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Guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
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Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société 4260 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X6.
Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.
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