Raymond Viger | Dossiers Alcool et drogue, Alcooliques anonymes, Casino

Le hasard de la vie fait atterrir entre mes mains un exemplaire de la Gazette des femmes de septembre 2005. J’y découvre un article mentionnant que l’Inde, la nation la plus sobre de la planète, est au prise avec des femmes qui manifestent contre le commerce de l’alcool. Aux Indes, la consommation d’alcool causant une augmentation du nombre de maris et de pères violents.

Mais que c’est-il passé pour que cette nation en arrive à revivre les années 1930 qui nous avais fait vivre la prohibition? Début des années 90, des entreprises telles Smirnoff et Seagram se sont installés aux Indes. Avec un tapage publicitaire, ces compagnies ont vendu l’idée aux Indiens de consommer l’alcool.

Les Indiennes, victime de la violence des hommes alcooliques, revendiquent que la vente d’alcool relève directement du gouvernement, un âge minimum légal pour l’achat d’alcool, faire interdire les débits près des écoles et implanter un programme de prévention de l’alcoolisme.

Nous avons vécu la même chose avec l’alcool il y a près de 100 ans. Nous avons réussi à gagner, après de nombreuses batailles, l’ensemble des revendications exigées par les Indiennes.

D’une part, Loto-Québec est-il en train de faire le même cheminement avec les jeux de hasard, les machines à sous et les casinos? Pourquoi faut-il rendre le peuple malade avant qu’on en arrive à prendre des moyens pour le soigner et le préserver des effets pervers? Pourquoi faut-il toujours attendre que le peuple fasse une crise pour les autorités mettent leurs culottes et agissent avec modération? Pourquoi des groupes de citoyens voient et comprennent facilement qu’il y a des effets pervers pendant que les autorités auraient dû le voir bien avant et agir en bon père de famille?

D’autre part, est-ce acceptable ce manque de conscience d’entreprises telle que Smirnoff et Seagram qui entrent dans un pays et se contentent de vendre le plus possible sans prendre conscience des effets pervers qu’ils causent?

Finalement, dans tous ces exemples, ce sont les femmes qui font le changement social. Serait-ce que les femmes sont synonymes d’humanité et de conscience? Au lieu de laisser ces femmes se battre contre les autorités en place (trop souvent en majorité masculine), qu’attendons-nous pour remplir les différents gouvernements de ces femmes?

Il y a une règle en environnement qui dit «pollueur payeur». Ne devrait-on pas avoir la même règle en ce qui concerne les conséquences sociales de ces entreprises et sociétés d’état?

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