Raymond Viger | Dossier Suicide

Une personne qui se suicide, ça dérange. Toutes sortes d’émotions montent en nous: tristesse, colère… Des émotions que nous n’avons pas toujours appris comment gérer et qui nous portent à vouloir réagir. Trouver un coupable. Crier notre désarroi, notre désespoir, notre injustice.

Ces émotions nous appartiennent. Nous sommes responsables de leurs trouver un canal pour les exprimer et éviter qu’elles nous grugent à l’intérieur. Comment puis-je exprimer ma colère sans me faire mal et sans blesser mon entourage? Je peux devenir un justicier. En prenant position, je cherche un coupable, un bouc émissaire. En voulant trouver un responsable pour cette colère qui m’habite, je risque d’accuser un innocent. Je me déresponsabilise face à ces émotions qui sont les miennes.

Quand il y a un suicide, il n’y a pas UN coupable. C’est une série d’événements qui, mis bout à bout, amènent une personne face à une situation désespérée, dans une crise qui dure un certain temps. Il n’y a pas UNE parole suffisamment blessante pour pousser quelqu’un au suicide. Il n’y a pas UNE personne assez méchante pour en pousser une autre à se suicider. C’est un ensemble de facteurs. Plusieurs événements sont venus miner la vie de cette personne pour qu’elle ne voit plus de solutions à son désespoir, qu’elle ne puisse plus voir la lumière au bout du tunnel. Cette personne voit le temps s’échapper. Chaque seconde semble devenir une éternité de souffrances interminables.

Après un suicide, beaucoup de questions font surface. Pour pouvoir y répondre, il faut connaître tous les faits, mais surtout les intentions réelles de toutes les personnes qui ont participé directement ou indirectement aux événements. Une chose est certaine, un suicide ça dérange et ça nous bouleverse. Un suicide, c’est un de trop. Il faut en parler. Prendre le temps de se vider le cœur. Il existe des ressources pour nous aider à traverser cette période de remise en question. Il y a 35 centres de crise à travers le Québec. Les téléphonistes peuvent vous fournir les coordonnés de la ressource la plus proche. Dans les CLSC, des intervenants sont disponibles gratuitement pour vous aider. Ces émotions qui remontent en nous nous appartiennent et nous sommes responsables de trouver une solution. Il faut l’exprimer, sans se faire de mal, sans faire mal à notre entourage.

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Ressources sur le suicide

  • Québec: 1-866-APPELLE (277-3553). Les CLSC peuvent aussi vous aider.
  • Canada: Service de prévention du suicide du Canada 833-456-4566
  • France Infosuicide 01 45 39 40 00 SOS Suicide: 0 825 120 364 SOS Amitié: 0 820 066 056
  • BelgiqueCentre de prévention du suicide 0800 32 123.
  • Suisse: Stop Suicide
  • Portugal: (+351) 225 50 60 70

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Survivre, un organisme d’intervention et de veuille en prévention du suicide et en promotion de la Santé mentale. Pour faire un don. Reçu de charité pour vos impôts. Merci de votre soutien.

Guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires

guide-d-intervention-de-crise-personne-suicidaire-suicide-intervention-prevention-suicide-rates-suicideLe guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.

Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.

Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.

Par la poste: Reflet de Société 4260 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X6.

Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.

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