Raymond Viger | Dossiers MTS-SidaSexualité

Un programme de tatou pour diminuer le nombre de détenus qui héritent du VIH-Sida a échoué dernièrement. Maintenant les autorités carcérales refusent un programme d’échange de seringues pour les détenus.

Je sais que dans nos fantasmes de citoyens, nous supposons qu’il n’y a pas de drogues qui circulent dans les prisons. La réalité en est tout autre. Il ne faut tout de même pas jouer à l’autruche. Il y en a. Et il y a des détenus qui attrapent toutes sortes de virus, entre autres, avec des seringues. Le risque d’être contaminé en prison et de 10 à 30 fois plus élevé qu’à travers la population!

Un programme d’échange de seringue est une façon de diminuer les risques de contacter une maladie. Dans les différents milieux de consommation, des travailleurs de rue ont accès à de tels programmes pour diminuer les risques de contamination. Pourquoi les autorités carcérales seraient-elles plus prudes et plus conservatrices que la Régie régionale quand il s’agit de la santé des citoyens?

Un programme d’échange de seringue va plus loin que simplement de remettre une seringue neuve à quelqu’un qui veut s’injecter. C’est aussi une occasion pour établir une relation avec la personne et l’aider dans son cheminement. Un programme d’échange de seringues n’augmente pas la consommation des personnes toxicomanes. Le programme permet de le faire dans des conditions plus sécuritaires.

Et un tel programme ne permet pas d’augmenter la sécurité seulement des personnes toxicomanes, mais de toutes la population. Pour mettre un peu plus de pression sur l’importance d’un tel programme dans les prisons je vais expliquer un peu plus ce point. Et je parle d’exemples concrets et réels.

Un détenu s’injecte avec des seringues souillées. Il contracte le VIH. Il a une relation amoureuse avec un autre détenu qui ne s’injecte pas. Ce dernier contracte le virus. Celui-ci a une relation amoureuse avec une employée de la prison. Celle-ci a finalement une relation amoureuse avec le directeur de prison. Ce dernier en arrive à avoir le Sida, le transmet à sa femme, honnête citoyenne d’un quartier cossu de banlieux…

Histoire possible et plausible. Un programme d’échange de seringues protège les prisonniers qui s’injectent. Mais aussi toute la population en général. Parce qu’une personne infectée peut répandre le virus a travers différentes activités. Ce prisonnier qui s’infecte va éventuellement devenir un citoyen en liberté.

Je me souviens que lorsque l’épidémie VIH-Sida avec débuté et qu’elle ne touchait que les Africains et les populations homosexuelles, personne en faisait de cas. Mais dès que la population dit plus « conventionnelle » a été touché, on a commencé à se presser de faire des programmes de prévention. Devons-nous attendre que la femme du directeur de prison tombe malade pour qu’on accepte des programmes d’échange de seringues dans les prisons?

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