Raymond Viger | Dossiers Richard Martineau, Égalité hommes-femmes
Richard Martineau, le 3 avril dernier dans sa chronique « Franc-parler », nous donne sa version des faits dans l’histoire de Julie Dorval, cette femme de 31 ans qui a eu des relations sexuelles avec un garçon de 12 ans. Même si Richard Martineau fait attention pour mentionner qu’il ne veut pas encourager la pédophilie et que cela demeure un crime punissable, il nous parle de ses fantasmes d’adolescent d’avoir des relations sexuelles avec des femmes de 20 ou 30 ans.
Richard Martineau a tout de même réussi à me choquer dans son questionnement et ses affirmations. « Une femme de 30 ans qui fait l’amour à un adolescent, est-ce aussi grave qu’un homme de 30 ans qui fait l’amour avec une adolescente? Cela a-t-il les mêmes conséquences? Après tout, pour qu’il y ait relation, il faut qu’il y ait érection, donc plaisir, donc consentement… »
Pour soutenir de telles affirmations, Richard Martineau fait référence à ses montées de testostérone de son adolescence et sur son tripe de baiser Deborah Harry. Tentons d’être plus objectif. D’un côté, quand une femme se fait abuser et violer, il peut y avoir plaisir sans avoir de consentement. Cela fait parti de la problématique des femmes abusées. Certaines prennent conscience qu’elles ont été abusé que des années après les événements. Même chose pour un homme. Ce n’est pas parce qu’il y a érection qu’il y a consentement, ce n’est pas parce qu’il y a plaisir qu’il y a consentement.
L’agresseur peut prendre un certain temps pour séduire sa victime. C’est rarement une agression physique et déplaisante. L’agresseur « courtise » sa victime et peut en prendre le contrôle de différentes façons. Dans certains cas, l’agresseur utilise alcool ou drogue pour faciliter le « contrôle » de la victime. Il ne faut pas banaliser le traumatisme d’une agression lorsque la victime ne sait plus si elle avait été consentante ou non.
Dans le cas de Julie Dorval, le jeune est un ami de sa fille. Il y a ici un rapport d’autorité. C’est la mère d’une amie, elle représente l’autorité quand il est chez elle. C’est Julie Dorval qui doit dire ce qui est correct et ce qui ne l’est pas. Est-ce que Julie Dorval aurait accepté des soirées avec de l’alcool, pas dans le but d’encadrer des jeunes dans leur comportement vis-à-vis l’alcool, mais dans un objectif d’être cool avec le jeune et tranquillement de se rapprocher de lui? Son autorité vis-à-vis ce jeune pouvait-il être aveuglé par ses besoins sexuels? Qu’enseigne-t-on à ce jeune? Quand tu veux avoir des permissions de l’autorité ou des adultes, tu couches avec et tu peux avoir tout ce que tu veux!
De plus, que savons-nous de la fille de Julie Dorval? Imaginons qu’elle aurait eu le goût de sortir avec ce jeune. La mère devient-elle sexuellement en compétition avec sa fille? Et que dire si le jeune est homosexuel?
Sachez M. Martineau que la majorité des agressions sont non violentes et ont été faites par des personnes connues de la victime. On ne peut généraliser en disant que toutes les femmes sont des victimes, pas plus qu’on peut dire que tous les hommes qui ont une relation sexuelle sont consentant et heureux de ce qu’il leur arrive.
Finalement M. Martineau, je vais prendre une image tout aussi choquante que celle que vous nous offrez. Fermez les yeux quelques instants. Imaginez-vous à l’âge de 12 ans. Imaginez une femme avec qui vous ne voudriez, malgré votre testostérone d’adolescent, sous aucun prétexte avoir une relation sexuelle. Le parfait contraire de Deborah Harry. Cette femme prend un fusil et le met sur votre tempe. Elle vous déshabille et commence à vous caresser. Seriez-vous capable de ne pas avoir d’érection? Toujours avec le fusil sur la tempe, bandez comme un cheval, elle vous demande de lui faire l’amour. Au moment de l’éjaculation peut-on dire que vous avez eu du plaisir? Peut-on dire que vous avez été consentant parce que vous avez bandé et eu du plaisir?
Est-ce que tout cela explique la difficulté qu’un homme pourrait avoir d’aller au poste de police pour faire un rapport contre une femme qui l’aurait violé. En considérant que les hommes doivent être plus fort, que ça doit lui faire moins mal qu’à une femme… avec ce genre de préjugés, nous avons une réalité: les hommes consultent moins que les femmes et se suicident plus qu’elles.
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Vanessa, Voyage dans les Caraïbes
Un roman humoristique sur la sexualité
Un roman qui, je l’espère, pourra être lu autant par des jeunes qui s’éveillent à leur sexualité, qu’à des adultes qui veulent guérir des zones de grandes blessures.
Si vous avez peur que votre jeune ne soit pas encore assez vieux ou mature, accompagnez-le dans sa lecture. Soyez prêts à répondre à ses questions, à en discuter ouvertement avec lui.
Ce roman a été nourri par des années de travail de rue et de thérapie dans différents milieux. Des instants privilégiés qui auront permis de recevoir de grandes quantités de confidences sur un sujet, trop souvent tabou.
Bonne lecture et bon voyage dans les Caraïbes avec Vanessa.
L’amour en 3 dimensions
Roman sur la relation aux autres
La relation à soi, aux autres et à notre environnement
Roman de cheminement humoristique. Pour dédramatiser les évènements qui nous ont bouleversés. Pour mieux comprendre notre relation envers soi, notre entourage et notre environnement. Peut être lu pour le plaisir d’un roman ou dans un objectif de croissance personnelle.
L’histoire est une source d’inspiration pour découvrir, d’une façon attrayante et amusante, une nouvelle relation avec soi-même et son environnement. Bonne lecture et bon voyage au pays de Tom.
Le livre est disponible au coût de 19,95$. Une co-écriture avec le journaliste Colin McGregor a permis de présenter une version anglophone LOVE in 3D.
Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009 Par Internet. Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.