Raymond Viger | Dossier Alcool et drogue
Tout un sujet qui s’ouvre ici. Difficile d’y répondre ou de lancer le débat en quelques paragraphes. D’emblée, je ne cacherais que, comme la très grande majorité des intervenants en toxicomanie, je suis pour la décriminalisation de la drogue et cela, dans un but que les gens consomment moins et mieux
Les avantages d’une décriminalisation sont multiples. Sur le marché noir, le consommateur achète n’importe quoi. Il ne connaît pas la concentration ou encore les produits intégrés à la drogue. Certains produits rajoutés sont plus néfastes que la drogue elle-même. On a déjà vu de la vitre broyée dans de la cocaïne de mauvaise qualité, juste pour faire saigner du nez le consommateur et qu’il pense avoir du bon stock! Pour la concentration, certains ont fait des overdoses et en sont morts. Le dealer avait oublié de couper son stock et il était trop concentré!
En décriminalisant, on arrête de taper sur la tête du consommateur qui, dans un marché noir, doit se cacher et se couper des ressources pouvant l’aider. Combien de fois le dealer fait crédit pour soutenir la consommation de ses clients? Il ne veut pas l’aider à arrêter. Il prend les moyens pour que ses clients continuent à consommer. J’ai déjà vu des dealers tout simplement donner gratuitement un peu de drogue à un jeune qui avait arrêté de consommer.
Décriminaliser ne veut pas dire légaliser. Aucune forme de publicité pouvant encourager la consommation de drogue n’est acceptée. Une sorte de Société des drogues permettra d’assurer la qualité du produit et un prix constant. Des intervenants seraient sur place pour aider à diminuer la consommation.
En décriminalisant, cela veut dire enlever de gros revenus aux groupes criminalisés et aux gangs de rue. Ces revenus doivent servir à la prévention et l’intervention.
Il y a certains préalables importants pour en arriver en décriminaliser la drogue. Pour cela, on doit avoir une Société des drogues bien investie d’une mission en réduction des méfaits. Juste le contraire de ce que fait le gouvernement avec Loto-Québec et la Société des Alcools du Québec (SAQ). Le gouvernement ne pourrait pas exiger des revenus de cette entité pour arrondir son budget. Ce n’est pas le Ministère des Finances qui devrait avoir la main mise sur une Société des drogues, mais le Ministère de la Santé.
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Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.
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Depuis 2001, le Portugal a décriminalisé toutes les drogues sans exceptions et le projet semble bien leur réussir et effectivement, le Mexique y pense sérieusement. Cela devrait permettre de faire avancer les débats pas juste sur une base théorique.
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J’ai vu récemment un reportage sur les changeemnts radicals du Portugal sur ce sujet – ils ont décriminalisé pas mal de choses, je crois, et ont pris un modèle d’aide aux junkies, de soutient, pas de répression. Ca commence à changer.
Le Mexique pense aussi à changer SÉRIEUSEMENTR, considérant les guerres des criminels..
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Bonjour Poppers.
Vous avez parfaitement raison de souligner que ce débat ne peut pas se faire sous une bannière idéologique qui fausse les perceptions et les actions à entreprendre.
La devise que nous avons dans le travail de rue: tolérer l’intolérable.
Raymond.
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Il importe donc de prendre au sérieux ce débat à la fois mondial et régional. L’enjeu est de clarifier les enjeux et les arguments de façon pragmatique plutôt que de manière idéologique. Non pas de jouer sur les peurs des opinions que suscite ce “fléau social”, mais de sortir du statu quo qui nourrit les hypocrisies de toute sorte. Le mythe de sociétés sans drogues a vécu, la massification des usages le démontre. La prohibition n’est pas seulement coûteuse et inefficace, elle est devenue une source majeure d’insécurité.
http://www.lovelydoll.fr
Réactualiser le cadre législatif, adapter les politiques publiques en fonction des risques réels et des situations locales, s’interroger sur la fonction sociale des usages et les mutations de société qu’elle révèle sont une nécessité politique.
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Bonjour Frank.
Effectivement, si la société légalisait les drogues, cela permettrait d’en contrôler la qualité et les concentrations. Cela serait bénéfique aux consommateurs.
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ok mais je dit que sa devrait etre légaliser la mari car pourquoi l’alcool serait legal pis pas le pot. À hamsterdam c’est legal pis je trouve que sa serait moins dangereux que le gouvernement le vendre parce que on serait se qui a dedans
que quand on nachete d’un gars ben on ne sais po toujours si il a rajouter des affaire dedans merci
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Plusieurs personnes ce sont fait arrêtés pour possession de marijuana. J’en ai même vu un avec un joint qui s’est fait poursuivre pour trafic! L’accusation n’a pas tenu la route…
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MOI personnellement je suis tout-a-fait daccord avc la legalisation de la marijuana car comme consomateur
la loi ma jamais empecher de consomer et je ne connais personne qui ne consome pas A CAUSE de la loi,oui peut-etre,pour leur santer,leur entourage ou meme leur peur de leffet MAIS a cause de la loi nonnn jai jamais vu sa
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Bonjour Hoooott Fuckkk.
Vous avez raison de dire qu’il puisse y avoir des gens qui vont se contenter d’une consommation sociale qui ne les empêchera pas de fonctionner pleinement et librement.
Je comprends que comme consommatrice de marijuana vous pensez pour l’instant qu’il n’y a rien là.
Après 20 ans de présence auprès de jeunes de différents milieux, j’ai cependant observé que la consommation ne cesse d’augmenter et que les effets de la marijuana ne cessent de diminuer. Les coûts de cette consommation augmentent. La concentration et la motivation des consommateurs diminuent. Difficulté à garder des emplois sans consommer. Les jeunes en arrivaient à devoir consommer un joint aux 2 heures. Les revenus baissent et la criminalité fait son chemin. Je retrouve ces jeunes régulièrement en prison pour leur mode de vie…
Au début, ils disaient tous « Y rien là ». Ils en arrivent tous à se demander comment ils vont faire pour arrêter de consommer.
J’ai eu la chance de voir plusieurs d’entre eux arrêter de consommer. Quand ils le font, le changement est remarquable. J’espère que vous aurez l’occasion de vivre cette expérience.
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Abuser Pas Non Plus La .
kelle k’un kia Jamais consomer de la drogue trouve Peu Etre ke sa laiire » Hard » mes moi entend ke »consomatrice ; indépendante » j’peu vous l’diire la marijuana c riiiennn la , Plusieur personne en prenne pour se concentré et d’aute en prenne pcki n’ont de besoin je suis POUR la légalisation de la marijuana mes kan on parle de drogue forte , faut pas charier non plus , c d ‘la kriss de marde
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Bonjour Myriam.
Légaliser la drogue apporte des avantages certaines de santé publique, de soutien aux personnes toxicomanes, de qualité de la drogue vendu, éviter que les groupes criminalisés empochent de gros profit…
Mais il ne faut pas banaliser l’usage des drogues. Même la marijuana. Si la mort est moins probable avec la marijuana, la dépendance crée un mode de vie souffrant, très souffrant.
Les gens que j’accompagne et qui sont dépendant de la mari, ne vivent que pour leur consommation. Voler est plus simple que de s’en passer. Manque de motivation professionnelle et personnelle. Laisser aller généralisé…
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Moi je trouve sa tellement innocent de pas légallisé la drogue parce que vous savez que pleins de gens vont toujours en prendre pi sa c’est pour toujours . personne ne peut rien y changer c’est sur qui a de la coke mal coupé . mais la coke de ne devrait peut-être pas exister mais la marijuhana , personne est » jamais » mort de cette drogue là . et c’est la plus part de la drogue consommer non ?
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Pensez-vous vraiment que le gouvernement est capable de gérer sa soif d’argent? Si une société d’État, sous la pression du Ministère des Finances, fait la moitié de ce que Loto-Québec et ses casinos ont fait en mauvaise promotion, je doute qu’il puisse y avoir une Société d’État capable de gérer la drogue.
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Heureux de savoir que mon billet vous a inspiré le billet! J’aime bien vos idées à ce sujet.
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