Raymond Viger | Dossier Alcool et drogue
En tant qu’intervenant, j’ai eu l’occasion d’accompagner plusieurs personnes toxicomanes. Aujourd’hui je veux vous partager quelques constats concernant les arrêts de consommation que j’ai pu observer.
On parle ici de jeunes de 16 à 30 ans. Certains ont consommé du pot pendant plusieurs années, pouvant aller jusqu’à 15 ans de consommation continue. Des jeunes devenus irresponsables, voleurs, menteurs, incapables de respecter un rendez-vous ou un engagement, un lever du corps à des heures aléatoires, des promesses, toujours des promesses, mais sans résultat concret, une mémoire de quelques minutes, incapables de planifier plus de 5 minutes à la fois…
En espérant que vous n’avez pas reconnu trop de monde de votre entourage. Certains de ces jeunes ont dû passer par un centre de thérapie pour en arriver à reprendre le contrôle de leur vie. D’autres ont dû faire plusieurs thérapies avant d’en arriver à une victoire.
Finalement, il y a ceux qui ont arrêté, tout simplement parce qu’ils n’en pouvaient plus de se voir consommer et d’être des légumes permanents. Des arrêts de consommation sans aucune thérapie, à froid, motivé par une » écoeurantite » aigue de leur mode de vie. Leur motivation: « Je ne veux plus retourner de là d’ou je viens ».
En peu de temps, moins d’une semaine, ces jeunes se cherchent un emploi, se font un plan d’action, deviennent sérieux et responsables! Ils demeurent différents pour un certain temps. Mais après une semaine d’arrêt de consommation, vous les verriez et vous auriez de la difficulté à me croire si je vous décrivais l’état végétatif dans lequel ils baignaient la semaine d’avant.
Tout n’est pas toujours aussi beau et miraculeux. Certaines drogues laissent des séquelles à long terme. Je fais 2 constats de ces expériences. D’une part, il est faux de banaliser la consommation de pot et de penser qu’il n’y a rien là. Pendant leur consommation, le mode de vie de ces jeunes n’était pas enviable. D’autre part, l’arrêt de consommation peut permettre un rétablissement rapide et plus facile que l’on peut se l’imaginer.
Essayez donc, juste pour voir. Vous m’en donnerez des nouvelles dans quelques semaines.
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Guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 4,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.
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Bonjour Annie.
Est-ce que le taux de réussite est vraiment important? Peu importe le chiffre que je pourrais vous donner, si on l’aide, l’aime et lui fait confiance, il pourra célébrer sa victoire sur la consommation.
Si de le voir partir pour 21 jours vous mets dans un tel état d’anxiété et d’attente, est-ce un symptôme de dépendance affective.
Pour les gens qui consomment des drogues, il existe des fraternités tels que Narcotiques Anonymes pour l’aider à poursuivre son rétablissement. Pour la famille proche comme le conjoint, il existe aussi Nar Anon. Cette fraternité est là pour vous soutenir.
Raymond.
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bonjour jecris cela! pcq mon chum es entrain en therapie ferme pendant 21jrs, c tres dur pour moi et les enfants il me manque terriblement! il es entrain pour le pot et le speed qui prend de temps a temps mais qui en prend tres assez! moi je ne consomme pas, donc il a pris une decision difficile a allant la bas et je lencourage il va avoir 30ans donc il faut qun moment donner qui realise qui a pas juste sa dans la vie il a asseyer darreter a plusieur reprise mais sa durer pas plus de 1semaine il recommencer toute suite!je voulaissavoir le degres de reussite ? a allant la bas!!! jai tellement hate de le voir je le voit juste dans 12 dodo pour aller lencourager a surporter cela! je souhaite juste qui va reussir !!!! donc c ca je voulais savoir le taux de reussite merci !!!!
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Bonjour Mme Paré.
Merci pour votre présence et votre soutien.
Ce blogue permet non seulement de mettre en ligne différent textes de prévention et de sensibilisation sur les thèmes sociaux, mais il permet aussi aux gens de pouvoir partager leur vécu, d’y laisser leurs commentaires et leurs questions.
Au plaisir de vous lire Mme Paré.
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J’ai lu votre dossier sur alcool et drogue et je trouve tout ce que vous dite c’est vrai. Je suis abonné à reflet de société et cette revue est vraiment belle. Je suis une maman qui a trois enfants deux garçons et une fille, j’aimerais vous parlé de mes garçons parce que il consomment alcool et drogue mais je ne sais pas si c’est à vous quil faut que je m’adresse si celà est le cas communiqué avec moi et je vous direz tout. Merci de votre attention.
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J’espère pas trop te décourager, mais j’ai trouvé 33 documents à ce sujet pour le Québec :
http://www.inspq.qc.ca/publications/liste.asp?Submit=Oui&E=p&cl=1&Theme=37
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Merci de ton implication.
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Je travail plus là, mais c’est l’étude SURVUDI de l’INSPQ. Aucune idée s’il y a des résultats accessibles sur le web, je vais vérifier.
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Effectivement, l’héroïne est une maitresse qui ne laisse pas partir son esclave facilement. Le soutien médicale est requis, un changement majeur de mode de vie est à être planifié, un soutien, de la patience, beaucoup d’amour…
Je suis curieux pour ton travail. Quand tu auras une chance tu pourras m’en dire plus. Et si jamais tu as un peu de temps, on peut regarder pour un article dans Reflet de Société.
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Pour le travail, j’interviewais des toxicomanes sur leurs modes de consommation et également sur les MTS et sida. Le plus difficile n’est pas de les faire parler, c’est de s’assurer qu’ils se présentent aux rendez-vous! Du monde pocké j’en ai vu, plus aucune lueur dans leur yeux outre le moment qu’ils se shoot de la drogue dans les veines. Difficile clientèle mais oh combien il y a du travail à faire. Les héroïnomanes sont les plus difficile à faire sortir de la drogue. À moins que je me trompe.
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