Raymond Viger | Dossier Protection du consommateur

Pour faire suite à mon billet d’hier, je me dois d’expliquer ma présence à la formation de La Société québécoise des professionnels en relations publiques (SQPR), l’ancienne Société des relationnistes.

Je ne connaissais même pas ce regroupement. Le tout a commencé lorsque la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) m’a envoyé sa lettre d’information hebdomadaire. On y mentionne que les relationnistes organisent un forum sur l’usage des  blogues et des médias sociaux. Ces médias sont décrits comme des « moyens potentiellement puissants de communication encore méconnus et trop peu utilisés au Québec, notamment par les professionnels en relations publiques ».

On y souligne un exemple d’utilisation de blogues par les relationnistes: la compagnie d’appareils photo Canon vient d’être prise la main dans le sac en payant des blogueurs pour qu’ils affichent sur leur blogue techno, comme si c’était du contenu rédactionnel indépendant, un test du Canon 40D fourni par la compagnie.

Après avoir été témoin d’une série de billets sur la divergence d’opinion entre les journalistes et les blogues citoyens, voilà que la guerre reprend entre les journalistes et les relationnistes, en ayant les blogueurs comme centre du litige.

Il n’en fallait pas moins pour que j’ai le goût d’assister à cette formation. Qu’est-ce que les « méchants » relationnistes pouvaient  bien manigancer pour tenter de contrôler l’information ? Comment voulaient-ils prendre d’assaut les  blogues et la manipuler ?

En plus de l’actuel blogue, je suis aussi responsable du blogue du Journal de la Rue. Si quelqu’un veut porter atteinte à notre intégrité ou encore à celle de notre magazine Reflet de Société, je me devais d’en connaître les techniques de guerre utilisées.

D’une part, je fût surpris de ne pas avoir de difficultés à m’inscrire à la formation des relationnistes. Si cette formation devait être le dévoilement d’une stratégie de guerre contre la démocratie, on aurait sûrement limité la présence aux seuls relationnistes en règle. D’autre part, je fût encore plus surpris de n’y voir aucun journaliste! Après tout, plus de 2200 journalistes avaient reçu la même information que moi. Nous n’étions qu’une cinquantaine dans la salle.

Le débat tripartite est intéressant à suivre. D’une part, des journalistes matraquent les citoyens qui disent faire du journalisme via leur blogue. Les journalistes disent avoir un code d’éthique qui les encadrent et que les blogueurs n’en ont pas. Ce code d’éthique permettrait soit d’éviter les dérapages, soit de pouvoir l’utiliser pour faire une plainte au Conseil de presse. D’autre part, les relationnistes déclarent aussi qu’ils ont un code d’éthique pour éviter les dérapages et les abus! Pourtant, ces mêmes journalistes qui se défendent derrière leur code d’éthique ne semblent pas accepter les codes d’éthique des autres associations.

Maintenant que j’ai mis le feu au poudre sur un sujet chaud et qui risque de faire couler beaucoup de cyber-encre, ayant été témoin de la formation que les relationnistes ont eue, je me dois d’en faire une évaluation et de la présenter aux blogueurs et aux journalistes.

Il n’y a nullement été question de mauvaises stratégies ou de plan d’attaque pour envahir Internet et la blogosphère. Ouf! Le cyberespace est sauf! Les 4 messages les plus importants qui sont ressortis de cette formation:

1- Soyez honnêtes et transparents dans vos démarches. Sinon, la perspicacité des blogueurs va jouer contre les intérêts de votre client et, quand c’est parti dans la blogosphère, ce n’est plus arrêtable.

2- Il est important pour les relationnistes d’encourager les entreprises (leurs clients)à avoir un blogue corporatif.

3- Il est aussi important pour les relationnistes de devenir eux-mêmes des blogueurs. Cela a permis à certains de « s’humaniser », de se rapprocher du public. Certaines firmes de relationnistes ont maintenant leurs blogues corporatifs. Cela leur a permis de mieux connaître leurs collègues de travail, leur projets, les causes qui les tiennent à coeur.

4- L’exemple le plus significatif d’un blogue qui a été utilisé par les relationnistes est celui qui a été créé pour un projet de construction d’un centre d’achat. Cela a permis aux citoyens de se prononcer, d’exprimer leurs craintes et de permette aux promoteurs de tenter de trouver des solutions pouvant satisfaire le plus de monde possible. Dans cet exemple, le blogue est utilisé comme outil de consultation démocratique. On est loin d’une guerre de tranchées.

5- Quand un commentaire est écrit, on le laisse là et on doit vivre avec. Cela peut-être une occasion de confronter une rumeur ou d’amener une information plus complète. Mais à moins d’avoir un commentaire vraiment haineux et antisocial, il faut assumer ce que l’on écrit et les commentaires reçus.

La morale de cette histoire: les relationnistes ne sont pas guerre et je ne pense pas qu’on ait à leur déclarer la guerre. Il y a des entreprises qui font de fausses représentations. Le rôle du relationniste est d’aider son client à demeurer transparent et intègre dans sa recherche publicitaire. Je préfère avoir des entreprises soutenues par des relationnistes que de laisser certains entrepreneurs prendre eux-mêmes le contrôle de leur relation publique.

La morale de cette morale: les journalistes et les relationnistes ont chacun leur code d’éthique. La très grande majorité des journalistes et des relationnistes fait un bon travail honnête et rigoureux. Il en demeure cependant qu’un petit nombre, autant de journalistes que de relationnistes ne respectent pas leur code d’éthique. Des tricheurs, menteurs, manipulateurs…il y en a dans toutes les sphères de notre société. Ils sont une minorité, mais encore trop. Plus nous seront vigilants et plus nous nous donnerons des moyens pour dénoncer ces abus, et plus nous aurons une industrie saine et équilibrée.

Est-ce que les blogueurs peuvent aider à dénoncer et pointer du doigt les différentes formes d’abus? Est-ce que les journalistes, relationnistes et blogueurs peuvent travailler ensemble pour le mieux-être d’une société plus humaine et plus juste?

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Bistro le Ste-Cath est opéré par l’organisme communautaire le Journal de la Rue. Tous les profits servent à financer notre intervention auprès des jeunes.

Pour informations et réservations: (514) 223-8116 ou bistro@le-ste-cath.com.

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