Raymond Viger | Dossier Alcool et drogue
La présence de soldats canadiens en Afghanistan a pris un visage différent lorsque les médias nous ont présenté des soldats canadiens morts au combat. Dès lors, des gens ont demandé le rapatriement des soldats canadiens de l’Afghanistan.
En se référant à un article publié par Jean-Claude Leclerc dans le Devoir du 23 octobre 2006, les problèmes que connaît l’Afghanistan pourraient être résolus autrement.
Les États-Unis ont dépensé 780 millions de dollars pour tenter vainement d’éradiquer le pavot en Afghanistan. Même les talibans ultrareligieux, avaient interdit cette culture et n’avaient pu l’éliminer. Les Nations unies estiment à plus du tiers du produit national brut de l’Afghanistan l’importance de ce commerce illégal. L’héroïne qu’on en tire fait plus de victimes dans le monde que les conflits militaires. Aucune plante de remplacement n’est aussi payante. En s’en prenant à la culture du pavot, Washington menace avant tout la subsistance des fermiers et des cueilleurs, de quoi les pousser du côté des insurgés.
Le pavot sert à fabriquer l’héroïne, une drogue illégale qui fait des ravages. Mais elle sert aussi à fabriquer la morphine et la codéine que l’on retrouve dans la fabrication de médicaments contre la douleur. Des pays riches (États-Unis, Royaume-Uni, France, Japon, Allemagne, Australie, Canada) consomment la quasi-totalité de ces médicaments. Le reste du globe, soit 80 % de la population, en est privé.
Une meilleure stratégie existe pourtant, signale le professeur John Polanyi, un chimiste canadien et Prix Nobel : légaliser la culture du pavot et fabriquer des médicaments. En doublant la production afghane de pavot, on fait d’une pierre deux coups: aider l’économie de ce pays et soulager les patients des pays pauvres qui en sont privés. En recyclant le pavot dans le marché des médicaments, on prive les trafiquants de revenus colossaux. L’achat de ce pavot devenu légal coûterait 600 millions de dollars, beaucoup moins que ce qui est dépensé pour tenter de l’éliminer!
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Guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 4,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.
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Effectivement, le commerce équitable de morphine aurait permis aux paysans d’assurer leurs besoins tout en permettant aux pays du tiers monde d’avoir accès à de la morphine à un moindre coût. D’une pierre deux coups.
L’idée ne fonctionne pas parce qu’il y a des agendas cachés dans les discours de certains pays. Des avantages qu’ils vont chercher mais qui ne sont pas assez honnêtes pour que ce soit su et connu.
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Fais reconnu; la drogue finance les batailles comme en Colombie, extrême gauche et aussi je crois extrème droite. Et en fait, je crois que les Talibans appuient le trafic de drogues, sources de cash pour l’effort de guerre…
C’était une idée si sensible et utile, qui aurait aidé la situation… En faisant de paysans afghans d »‘honêtes travaileurs. peut-être un modèle genre commerce équitable… l’opium auraitt put travailer pour la paix.
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D’abord, le marché de l’opium en Afghanistan équivaut à la moitié du PIB du pays! Mais les paysans n’en perçoivent que très peu, de cet argent…
Le problème, c’est plutôt que les puissances de ce monde ne veulent pas vraiment que s’arrête le trafic, malgré ce qu’ils peuvent bien dire. En Afghanistan, on sait où sont les champs de pavot. On sait où on fait sortir la production. Mais rien n’est fait pour arrêter le trafic vers l’extérieur du pays. La drogue est, avec les armes et la traite des êtres humains, la plus lucrative des business au monde. Sans elle, l’économie tomberait… Non, je ne pense pas que les gouvernements de la communauté internationale aient la volonté d’éradique le problème.
Idem en Haiti, où l’on dit que la présence du Canada, notamment, a pour but de nous protéger contre le trafic de la drogue, Haiti étant une plaque tournante. Mais voilà, malgré les centaines de millions dépensés pour redresser le pays, pas un sou de mis dans la patrouille des eaux et de l’espace aérien d’Haiti. Les endroits par où passent les trafiquants. Étrange…
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Ce fût un plaisir. Le prochain numéro va sortir le 1er février. Je serais chez l’imprimeur pour le OK de presse jeudi matin.
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En passant, merci pour les magazines!
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