Raymond Viger | Dossier Commerce équitable
Je reviens d’une semaine de vacances à Cuba. Je m’étais promis de ne rien faire d’autre que de profiter de la plage, du soleil et d’un peu de lecture. Mais, dans mon cas, une semaine à ne rien faire, ça devient un peu long. Danielle et moi avons donc décidé de faire une journée de visite à La Havane.
J’ai été touché de voir le sentiment d’appartenance que la guide cubaine avait envers son pays. Quand elle nous présentait les différentes décisions que son gouvernement avait prises pour traverser différents événements marquants, j’avais l’impression qu’elle avait été présente pour voter en faveur de ces décisions. Elle les endossait et les assumait.
J’ai pu sentir aussi la fierté qu’elle avait dans les valeurs sociales que Cuba possède. Lors de la révolution en 1959, Cuba n’avait plus de médecin, les 6 000 médecins que Cuba avait se sont tous exilés dans différents pays.
Fidel Castro a reconstruit le système d’éducation. L’éducation est gratuite pour tout le monde. Si tu demeures trop loin de l’université, l’état paye pour ton transport et ta chambre. De quoi faire rêver plusieurs de nos étudiants. C’est plus de 69 000 médecins qui ont été formés entre 1959 et 1992! Ils en ont tellement formé, qu’ils soutiennent les pays du tiers-monde. Le Venezuela reçoit 20 000 médecins cubains! J’ai laissé le nom du Québec comme pays qui mériterait d’être soutenu par la visite de médecins pour diminuer nos listes d’attente et pour permettre à tous les citoyens d’avoir un médecin de famille. Peut-être que Fidel Castro va recevoir mon message.
La famille est importante à Cuba. Chaque municipalité a sa maison pour soutenir les femmes enceintes.
Famille, Santé et Éducation, des valeurs nationales importantes dans le cœur des Cubains. Et ils ont pris les moyens pour assumer leurs choix sociaux. Est-ce que nous aurons un jour au Québec des politiciens capables d’assumer nos choix sociaux?
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Dama,
Le système éducatif ! On l’aime peut-être ! Est-il bon ? Cela j’en doute. Je ne connais pas celui d’Israël, ni le pays d’ailleurs autrement que par la TV. Toi seule ici peut nous dire s’il est meilleur, ce qui ne m’étonnerait point.
Pour le Paradis sur terre, il n’existe que dans ce dont tu te contentes. Je pense que tu as un Paradis, un lieu où tu te sens bien et où tu oublies tout tes soucis. Quant à celui qui pourra dire qu’après le passage sur terre, c’est pire, soit c’est un illuminé (il y en a beaucoup sur terre), soit c’est un charlatan. Aucune preuve concrète nous a parlé de l’au-delà !
Pour tes amis de Floride. Pour les Cubains y vivant, la liberté de pouvoir parler, vendre de la drogue, se déplacer, l’emporte sur la faim. C’est pour cela qu’ils critiquent (non sans raison) le gouvernement castriste. Mais ils vivent dans un pays qui, en partie, a détruit Cuba (avec Fidel, et avec Batista avant).
« Aide-toi, le ciel t’aidera ». C’est vrai, mais beaucoup pensent qu’en choisissant la facilité, tu t’aides. Fuir un état n’aide en rien. Fidel a eu les couilles de monter une révolution. Le peuple cubain, depuis le temps que ce dictateur les prive de liberté, et lui ment en lui faisant croire que tout est de la faute au méchant Oncle Sam (USA), aurait dû faire une autre révolution. Là, il se serait aidé, et le ciel (le monde) aurait suivi.
A bientôt Adama
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Gérard,
Justement je connais la Floride, j’ai beaucoup d’amis là-bas (la communauté israélienne est florissante) et j’y passe de temps à autre pour mon travail.
On est d’accord que le rêve américain ne réussit qu’à ceux qui travaillent dur.
L’adage, aide- toi le ciel t’aidera n’est pas de mise, s’ ils choisissent la facilité du business de la drogue, peut-être que le système éducatif tant apprécié en occident n’est pas aussi perfomant qu’on veut nous le faire croire !
Je ne connais aucun paradis sur terre, et il parait qu’après ce passage terrestre c’est encore pire !
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« aux millions de Cubains vivant en Floride ce qu’ils pensent de ce régime ! »
Là, perso, c’est un peu pareil qu’à Cuba. Les USA promettent monts et merveilles aux Cubains. Mais, Adama, as-tu vu tous les Cubains de Floride ? Beaucoup vivent encore plus pauvres qu’à Cuba, et seule une minorité, principalement les familles implantées en Floride depuis longtemps et leurs amis, vivent bien. Les autres vivent du vol et de la drogue. C’est sûr qu’ils détestent le régime cubain, et veulent le voir partir pour pouvoir retourner au pays.
Pour parler de Cuba, il faut connaître le pays, et non pas en parler depuis ce que disent certains reportages anti Castro et Pro US, ou pro Castro et anti US.
Adama, crois-tu que ce soit le Paradis en Floride ?
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Cet article est extraordinaire… d’aveuglement, sans doute que la belle guide vous a brouillé l’esprit critique.
Ce pays est tenu par une main de fer par un vulgaire dictateur depuis des décennies !
Certes, on est bien soigné dans cet enfer(et encore cela est à vérifier), mais demandez aux millions de Cubains vivant en Floride ce qu’ils pensent de ce régime !
Les adolescentes cubaines vendent leurs corps pour un dollar, le Sida fait des ravages etc
Pas vraiment le paradis que vous décrivez.
Bien à vous.
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Raymond, je suis sûr qu’au Québec, ou ici en France, qu’il y a des personnes fières de leur pays. Mais je pense que dans tous les pays du monde, on a toujours des critiques à émettre. Comme quoi, à nous, le Québec nous parait un très bon pays, qu’on adore. J’aime mon pays, la France, mais de là à dire que j’en suis fier…
A Cuba, c’est certain, il y a des personnes fières de leur pays, de leur Gouvernement, de Fidel Castro. J’en connais, et j’en côtoie. Hélas, je n’en connais que très peu par rapport au nombre de Cubains que je connais là-bas.
J’ai effectué mon premier séjour à Cuba en voyage organisé avec un CE français. La guide, parlant très bien français, était fière également de son pays. Etait-elle fière dans l’âme et le coeur, ou était-ce juste une image qu’elle se devait de montrer à nous, touristes ? Rien ne nous a empêché, à moi et à la personne qui m’accompagnait (et en dehors du groupe) de donner un pourboire à chacun (à la guide et aux deux chauffeurs) qui a multiplié par 5 leur salaire mensuel.
Il n’est pas surprenant de rencontrer dans les hôtels, des employés ou des guides ayant fait de hautes études, le tourisme payant mieux que le reste. Je connais même un professeur de science qui a abandonné son métier pour monter une « poncheria » (là où on répare les roues de vélo ou moto crevées). A raison de 10 pesos par réparation (40 centimes d’euro), il gagne bien sa vie, bien mieux qu’en tant que prof.
Cuba est un pays »difficile » à comprendre. Je ne dis pas le comprendre parfaitement, mais après tous mes séjours, j’y ai acquis un autre oeil, une autre oreille, par mes amis, ma belle-famille (car je suis marié à une Cubaine), mes expériences. Il m’a fallu plusieurs années pour ouvrir les yeux sur la réalité révolutionnaire et la vie quotidienne cubaines.
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Le socialisme, le vrai ? Cuba Linda, association Pro Castriste, ne connait rien à la réalité quotidienne du peuple cubain.
Ce pays, soit disant socialiste, laisse mourir son peuple de faim. Les Cubains doivent voler, se prostituer, se marier sans amour, pour mettre de la viande dans leur assiette.
Ce pays, soit disant socialiste, préfère soigner les étrangers plutôt que son peuple.
Ce pays, soit disant socialiste, produit de l’électroménager, qu’il revend à son peuple 10 fois plus cher que le prix de revient, et pour l’équivalent de plusieurs années de salaire pour une machine à laver.
Ce pays, soit disant socialiste, qui utilise 2 monnaies, celle du touriste, et celle du peuple qui vaut 24 fois moins, et qui n’a pratiquement que des magasins en monnaie pour touristes où un litre d’huile vaut 2 euro (20% d’un salaire). Les magasins en monnaie nationale sont vides, ceux en monnaie pour touristes sont pleins de tous les produits venant des 4 coins du monde (même des USA).
Ce pays, soit disant socialiste, qui rempli les pharmacies et hôpitaux pour touristes des médicaments offerts généreusement par des associations étrangères ou des ONG, et qui ne mets rien dans les pharmacies pour le peuple.
Ce pays, soit disant socialiste, qui pratique la préférence étrangère au détriment de son peuple.
C’est ça le vrai socialisme ?
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Pour répondre à Gérard Menvussa, Abdul Rahim et Selmi, je dirais que vous avez fort possiblement raison dans les arguments que vous avez apporté.
Ce billet n’avait pas la prétention d’être un texte journalistique. Un billet écrit après une semaine de vacances par une personne qui ne prend jamais de vacances. Un texte écrit après une semaine de sevrage de mon ordinateur et des différents lieux ou je m’exprime.
Même si dans votre argumentaire, Cuba est loin de représenter un idéal à atteindre, j’ai été touché par la fierté que la guide touristique avait envers son pays.
Une fierté que j’aimerais bien que les Québécois en arrive à vivre un jour.
Merci à Gérard Menvussa, Abdul Rahim et Selmide pour votre implication en commentant ce texte.
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Le touriste de base, visitant Cuba d’hôtel à hôtel et n’empruntant que les circuits touristiques, ne voit rien de la réalité cubaine. Les Cubains n’ont qu’une chose en tête, quitter l’Enfer Socialiste pour espérer une vie meilleure pour eux et leurs enfants.
« Famille, Santé et Éducation, des valeurs nationales importantes dans le coeur des Cubains. Et ils ont pris les moyens pour assumer leurs choix sociaux. Est-ce que nous aurons un jour au Québec des politiciens capables d’assumer nos choix sociaux ? »
Ceci n’est valable que pour le gouvernement, propagande internationale. Le peuple n’a plus du tout ces valeurs ;
– Santé gratuite (les médicaments sont officiellement payants) très chère en dessous de table, en médicaments (un salaire moyen pour une boîte de Paracetamol), en liste d’attente. Cuba reçoit des tonnes de médicaments chaque année en dons, par des associations ou organisations (ONG), principalement européennes (France, Allemagne) grâce à des accords de coopération. Le peuple ne retrouve jamais ces médicaments dans ses pharmacies. Une partie est réquisitionnée pour l’armée, et l’autre pour les hôpitaux et pharmacies pour touristes. La majorité des Cubains soignés à qui sont prescrits des médicaments obligatoires (pour la thyroïde par exemple) ne trouve qu’une fois sur 10 les médicaments à sa pharmacie, médicaments qu’il doit payer, certes pas cher). Les 9 autres fois, il doit se les procurer dans les pharmacies pour touristes, à des prix souvent supérieur à son salaire pour une seule boîte.
– Education gratuite, où les professeurs sont formés en cours accélérés et où le gouvernement n’offre aucune débouchée (sauf pour les médecins, formés également à la va-vite, qui voient une porte de sortie pour l’étranger).
– Famille. Où les Cubains abandonnent leurs parents ou leurs gosses pour partir à l’étranger. (Noël 2006, une proche a réussi à sortir de Cuba, invitée. A l’aéroport de Madrid, je l’attendais avec sa famille (une partie), et son fils qu’elle n’avait plus vu depuis plus de 15 ans). J’en connais d’autres, qui attendent les papiers pour faire venir les enfants, d’une dizaine d’années, quittés il y a plus de 3 ans.
« J’ai laissé le nom du Québec comme pays qui mériterait d’être soutenu par la visite de médecins pour diminuer nos listes d’attente et pour permettre à tous les citoyens d’avoir un médecin de famille. Peut-être que Fidel Castro va recevoir mon message. »
Les Cubains ont des listes d’attente record, car Castro préfère soigner les Vénézuéliens, les Jamaïcains, les Boliviens, etc., gratuitement et en priorité sur le peuple cubain. 2006 : Du côté de Santiago : Une femme met une pancarte (un cartel) sur sa maison avec l’inscription « Permuta para Venezuela » (une permuta est un échange de logements entre deux particuliers). La police est venue lui demander des explications. La dame a répondu que cela faisait des mois qu’elle attendait « su turno » (son rendez-vous, son tour) pour se faire opérer de la vue, et en déménageant au Venezuela, elle serait prioritaire pour se faire opérer à Cuba. On lui a donné « su turno » dans les 10 jours suivants.
Ce qui m’étonne le plus, c’est de voir les touristes avec de la merde dans les yeux, qui aimeraient presque vivre à Cuba, alors que les Cubains, eux veulent partir de Cuba. Jamais ils ne se posent des questions sur « pourquoi ils sont prêts à se noyer pour quitter Cuba et rejoindre Miami ? »
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Cuba est une belle portrait d’une société qui valorise les priorités basiques : l’éducation, soins de santé, etc, mais le manque de démocratie, l’abus des droits humains et la censure de média nient souvent les gagnes de la révolution et prévient le progrès nécessaire.
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Vous avez la chance de rentrer sains et saufs de cuba même pas un portable piqué ? C’est la baraka du Quebec.ne vous fiez pas aux apparences .en 2003 il m’ont tout pris j’ai failli laisser ma femme aussi.GERAD a bien raison…
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Les réussites du socialisme et de la révolution ne sont aujourd’hui qu’un miroir aux alouettes pour les instances internationales et les touristes de base. Aujourd’hui, le socialisme castriste prive le peuple de ses acquis révolutionnaires ;
– la santé dite gratuite est une priorité pour les étrangers, et elle est très chère pour le Cubains qui doit acheter ses médicaments dans les pharmacies pour étrangers car les siennes sont vides (politique gouvernementale cubaine de préférence envers les touristes et les pays aidés au détriment du Cubain). Le Cubain doit généralement payer un dessous de table (ou faire un cadeau) au médecin ou autre professionnel de santé pour être attendu. La priorité est pour les étrangers, Vénézuéliens, Jamaïcains, etc., et ce gratuit.
– l’éducation, où les campagnes d’alphabétisation apprenaient surtout à savoir écrire son nom, n’est qu’un mensonge. Certains Cubains, pour quelques pesos (0,50 euro), écrivent les lettres pour ceux qui ne savent ni lire ni écrire. On en voit encore, de ces petits métiers, dans les rues des principales villes cubaines.
Aujourd’hui, le peuple ne gagne pas suffisamment pour se nourrir ou se soigner, et la Libreta (petit carnet donnant un minimum garanti mensuel à prix modique ; riz, haricots, pommes de terre, pain, sucre, etc.) est très largement insuffisante pour ce nourrir ne serait-ce que 4 jours. Pour s’en sortir, le peuple doit voler l’état pour revendre au marché noir, voler le touriste, et même voler son voisin. Tout est permis pour mettre de la viande dans son assiette (pas de la langouste car le Cubain n’a ni le droit de la pêcher ni de la manger). On appelle cela “la lucha” !
Lire qu’en 1959, il n’y avait pas de médecin est une ânerie. En 1959, Cuba était numéro 1 en Amérique pour la médecine, les transports et les communications, et dans le peloton de tête au niveau mondial. Certes il y avait des inégalités, que la dictature castriste a remis en place aujourd’hui.
Aujourd’hui, les médecins et professeurs cubains sont à l’étranger. Le peuple est le principal oublié !
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Les cubains ont fait le choix de l’homme avant l’argent….
Le SOCIALISME, Le vrais !
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Merci de me faire découvrir Cuba sous un angle que je ne connaissais pas.
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