Tom | Dossiers Dépendance affective, Suicide
Je me contenterai de donner quelques exemples tirés de ma vie personnelle. Mon père a été un dépendant affectif. Après son divorce et la mort de ma mère, il a été incapable de refaire sa vie avec quelqu’un d’autre. Il a essayé, mais il ne cessait pas de dire que sa nouvelle amie n’était pas comme ma mère, etc. Finalement, il s’est suicidé.
De mon côté, j’ai été un acheteur professionnel et un directeur des ventes bien aguerri. À cause d’une de mes relations qui travaillait dans mon commerce, mes capacités d’acheteur et de directeur ont chuté rapidement. Par peur de déplaire à cette femme, je n’arrivais plus à faire les choix adéquats pour mon entreprise.
Un fournisseur aurait mérité que je le discontinue, mais si ma femme aimait le produit, je le gardais. J’ai engagé des membres de sa famille qui ne valait pas cher la livre comme employés, incapable de les congédier pour ne pas déplaire à ma femme. J’en étais rendu à toujours devoir confirmer avec cette femme avant de faire une transaction ou de prendre une décision. Mon génie ne valait plus rien, je ne me faisais plus confiance et, indirectement, c’était ma femme qui menait mon entreprise.
Si ma femme voulait prendre des vacances, nous prenions des vacances. Je ne me demandais pas si j’avais le temps ou l’argent. Incapable de lui dire non, incapable de la contrarier, je préférais m’arranger et faire toutes sortes de courbettes pour compenser plutôt que de la contrarier ou de risquer de la perdre.
J’ai fait beaucoup d’argent, mais ma dépendance affective m’a tout fait perdre. La dépendance, que ce soit à la drogue, à l’alcool ou à une femme, même avec un million de dollars, ce n’est pas suffisant pour acheter l’amour de l’autre. Quand elle m’a quitté, j’ai fait deux tentatives de suicide. La thérapie et l’écriture auront permis de m’en sortir.
Savoir aimer, c’est aimer l’autre, mais pas au point de se faire mal ou d’avoir à mentir. Savoir aimer, c’est rester naturel, garder nos valeurs et nos principes tout en étant avec l’autre. Rester soi-même, au risque de perdre l’autre. Je t’aime mais pas au prix de me faire du mal. Je t’aime mais pas au prix de me mentir ou de mentir aux autres. Je t’aime mais pas au prix de devenir un voleur. Je veux pouvoir m’engager dans une relation amoureuse, tout en restant capable de m’engager face à moi-même et à mon entourage.
Pour reprendre une citation de Richard Bach, «L’amour c’est comme deux ballons qui s’aident à monter toujours plus haut. Lorsque l’un des ballons devient un boulet pour l’autre, il est temps de couper la corde».
Sur cette citation, je rajouterais que la dépendance affective est comme une bulle que l’on se crée. Une bulle que l’on fait monter artificiellement en se créant des problèmes, qui nous cause des emmerdes tout autour de soi, mais qu’on essaye de cacher à sa femme. Par peur qu’elle nous voie sous notre vrai jour, par peur qu’elle soit au courant de la vraie situation dans laquelle on patauge, par peur de lui déplaire, par peur qu’elle nous quitte…
Aujourd’hui, j’ai accompagné plusieurs femmes en thérapie qui ont eu à retrouver leur équilibre après une rupture douloureuse. Elles m’ont toutes dit la même chose. «S’il m’avait dit qu’il n’avait plus d’argent, je n’en aurais pas demandé tant. Si j’avais su que ça allait si mal, j’aurais pu l’aider»
Morale de cette histoire, à cacher la vérité à sa femme, souvent on se prive du meilleur allié qu’on avait. La morale de cette morale, si parce qu’on dit la vérité à notre femme elle nous quitte, la bulle vient d’être crevée et je n’ai plus à me conter de menteries et à m’enliser encore plus. D’une façon comme de l’autre, j’en sors gagnant.
Ressources sur le suicide
- Québec: 1-866-APPELLE (277-3553). Les CLSC peuvent aussi vous aider.
- Canada: Service de prévention du suicide du Canada 833-456-4566
- France Infosuicide 01 45 39 40 00 SOS Suicide: 0 825 120 364 SOS Amitié: 0 820 066 056
- Belgique: Centre de prévention du suicide 0800 32 123.
- Suisse: Stop Suicide
- Portugal: (+351) 225 50 60 70
Guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société 4260 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X6.
Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.
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Survivre, un organisme d’intervention et de veuille en prévention du suicide et en promotion de la Santé mentale. Pour faire un don. Reçu de charité pour vos impôts. Merci de votre soutien.
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Bonjour Samuel. Merci pour votre commentaire.
Il est vrai que des blessures émotionnelles à l’enfance peut ouvrir le chemin vers la dépendance affective. Mais cela peut aussi être une occasion pour nous de soigner nos blessures pour en sortir grandit.
Et même sans blessures émotives à l’enfance, nous pouvons devenir dépendants affectifs à partir des évènements de nos vies que nous n’avons pas résolus.
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La dépendance affective trouve souvent ses origines dans des blessures émotionnelles que l’on porte depuis l’enfance. Ce manque ou cette souffrance enfouis finissent par influencer notre attitude dans nos relations affectives à l’âge adulte. La litanie des échecs…
On a beau essayer de soutenir une personne qui manifeste des signes inquiétants, malgré toute l’écoute et tout le soutien que l’on peut lui apporter, tout sera toujours conditionné à la volonté et aux possibilités de la personne.
Samuel
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Bonjour Québec.
N’avez-vous pas l’impression de généraliser en ne présentant qu’une seule porte d’entrée pour la dépendance affective.
Je crois que les chemins pour devenir dépendant affectif peuvent être multiple.
Qu’en dites-vous?
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Bonjour, la dépendance affective vient d’un abus de pouvoir d’un adulte sur un enfant.
C’est une atteinte au pouvoir et à la liberté d’être de l’enfant.
L’enfant développe alors une conduite de survie, en utilisant à son tour cette négation pour s’éloigner de la vie affective.
Les mécanismes de protection développés depuis l’enfance maintiennent la négation de la personne abusée car la dysfonction familiale qu’elle a subie l’a convaincu que c’est le fait d’être véritablement elle-même qui l’expose à de telles situations.
Elle agit dans le but de ne pas ressentir alors que l’accession au bien-être exige de respecter ce qu’elle ressent.
La dépression traduit simultanément la sortie brutale d’un coma affectif et l’urgence d’être soi.
La dépression est la faillite d’une maladie, pas une maladie.
C’est une prise de conscience, un réveil brutal mais nécessaire.
La psychiatrie actuelle n’est pas en mesure d’y répondre.
La population non plus, n’étant pas ou pas assez informée.
Il faut compter sur les étudiants des universités du Québec et de France, qui seront les professionnels de demain, pour que celles et ceux qui souffrent réellement de la dépendance affective
(mécanismes de survie devenu encombrant) s’en sortent.
PS:
Celles et ceux qui souffrent réellement de la dépendance affective sont celles et ceux qui ne font plus partie de la vie sociale et professionnelle. Qui se battent tous les jours en frappant à des portes qui malheureusement se referment aussitôt par ignorance ou appât du gain.
Ces personnes, parce qu’elles sont des êtres humains avant tout, exigent une éthique médicale, une médecine humaine et savante, débarrassée d’idées préconçues, une médecine moderne sachant se remettre en question et sachant être à l’écoute de l’humain.
Une médecine enfin qui ne s’arroge pas le droit de façonner le patient ni de lui imposer son autorité.
Nombreux sont les étudiants en médecine, médecins professionnels, et autres citoyens à exiger de la médecine qu’elle (re)conquière ses titres de noblesse.
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Bonjour Ève.
Effectivement, chaque événement difficile, pris un à un pourrait se vivre relativement facilement. Mais quand on n’a pas le temps de récupérer d’un événement et qu’un autre vient nous frapper de plein fouet, l’accumulation de tous ces événements souffrants en arrivent à ébranler nos fondations.
Il ne faut pas s’inquiéter pour la donation. Faisons confiance à la vie et le hasard de la vie trouvera bien une façon de faciliter les choses.
Raymond.
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pour le paiement des articles lus et commentés
je serais bien capable de faire un don pour ton magazine , mais je n’ai pas de carte bleue , pas de chéquier , juste la possibilité de payer en liquide ! je ne sais comment faire pour te donner satisfaction financière !
désolée
amicalement
ève
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je suis touchée profondément par les étapes de ta vie aussi dures les unes que les autres à vivre , à surmonter devrais-je dire !
en fait si j’ai bien compris ce que tu écris , c’est une compilation de tous ces « malheurs » qui amènent à l’issue fatale !
aujourd’hui , comment te sens-tu ?
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Bonjour Ève.
Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas du genre « froissable ». Je dirais que je suis maintenant du style « permanent press »!
Il n’y a pas un événement qui nous amène à devenir dépendant affectif, mais une série d’événements qui, additionné ensemble, nous amène à le devenir. Je ne vous en présente ici que quelques-uns.
Dans mon cas, à 16 ans, ma mère a eu le cancer. Orpheline et divorcé, je m’en suis occupé pour ainsi dire seul pendant 5 ans avant qu’elle nous quitte. J’ai appris à m’effacer, à être au service d’autrui, à ne pas avoir le droit de vivre mes émotions… Quand ma mère est décédé je n’ai pas réussi à en faire le deuil, Inconsciemment, je me suis dit que la seule chose qu’il me restait à faire était de me marier et de fonder une famille.
Non pas fondé sur l’amour d’un couple, mais sur l’incapacité de faire mon deuil, ce mauvais mariage aboutit rapidement en divorce. Avec 2 enfants que je devais quitter, la promesse de prendre soin d’eux, devant Dieu et les hommes ne m’a pas aidé à vivre mes émotions. En y rajoutant le suicide de mon père et de 2 autres personnes dont j’étais très proche, tout cela avait créé un mur de briques dans mon fort intérieur m’empêchant de vivre une émotion quelconque.
Devenu un zombi émotionnel, face à d’autres événements qui m’ont ébranlé, un jour tout a explosé, m’amenant à 2 tentatives de suicide.
Les racines de la dépendance affective sont multiples, complexes et incidieuses.
Raymond.
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Bonjour Raymond !
du plus loin que remonte la nativité , l’affection se doit d’être donnée
sans contre – partie , donc de tous temps je pensais qu’il était naturel d’en avoir besoin !
Je crois qu’il est normal d’avoir un peu de dépendance , sans elle , quelle serait nos rapports avec les autres ?
pour vous , je n’appellerais pas cela de la dépendance affective , mais plutôt un manque de pouvoir s’affirmer dans une relation quasi
unique ,vécue à deux !
En fait votre faiblesse à dire non , est extrêmement courante , elle commence dès le plus jeune âge devant un caprice qui se termine par un OUI fatidique et destructeur ! On s’incline devant une colère , un caprice , une envie ! On abandonne , et cet abandon est très mal interprété par les jeunes enfants qui ne le pardonnent pas !
À ce moment , les parents se dessaisissent de leur autorité et apprennent la faiblesse .
Vous avez dû avoir une maman gentille à l’extrême !
Dans une société de consommation on apprend la faiblesse à se donner des besoins fictifs , surtout celui de posséder !
» tout ce que je vois , je veux ! »
Quand on nourrit une passion pour un être cher , un équilibre de tolérance est à respecter et souvent il bascule à cause de notre laisser – aller à cette faiblesse , pour plaire et continuer de garder un semblant de relation !
Si l’amour est commandé par cet esprit de possession , il n’a d’un côté que l’intérêt matériel de paraitre , de l’autre celui qui le permet et
dont on se fout pas mal comment on a fait pour l’obtenir ! Vous n’êtes pas entièrement responsable de ce qui vous est arrivé puisque depuis tout jeune nous sommes conditionnés à cela !
Et votre compagne de cette période non plus , vous êtes tous les deux des victimes en puissance !
Ce n’est PAS FACILE d’y échapper , nous sommes rarement armés pour cela !
il est vraiment dommage d’être arrivé jusqu’au boutiste !
C’était pas le meilleur moyen de se prouver qu’on a de la force de caractère ! LOL
J’ai beaucoup parlé de vous , de la façon dont je ressens votre mal-être passé , je ne voudrais pas avoir froissé votre moi !
agréable journée à vous !
Amicalement
ève
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Bonjour Ève.
Merci pour le lien. J’irais visiter.
Prenez le temps qu’il vous faut. Un jour à la fois nous y arriverons.
Raymond.
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décidément , j’ai du mal avec les années !
trois ans …
à bientôt
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je vais me permettre ce soir de vous laisser
l’adresse de mon skyblog , ouvert il y a trois par mon fils informaticien
aujourd’hui , pour avoir cassé en marchant mon épaule gauche !
condamnée à rester sans gigoter pendant trois semaines pour éviter une opération , je suis restée un peu sage sur ma chaise !!
Aquablue03.skyrock .com /
si votre temps vous le permet bien sûr …..
bien amicalement
ève
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bonsoir Raymond !
j’aurais tellement de choses à te dire !
très touchée de la confiance que vous voulez bien m’accorder !
j’aurais besoin d’un peu de temps pour rassembler les éléments à
engager un commentaire , avec un suivi en amont !
bien gérer cet outil à notre disposition peut faire des miracles !
BRAVO !!! pour ce gros travail de résilience ! fier de vous je suis…..
l’humour est d’un grand secours à ceux qui ont des grosses pilules à
avaler ! c’est un peu l’eau qui pousse le cachet ! gloups !!!
bon accompagnement avant , pendant ou après la thérapie !
je ne sais pas si j’ai réussi le mien , mais j’y travaille encore tous les jours !
je ne sais pas par où commencer !
alors je vais reprendre mes esprits , les mettre en ordre , et revenir
car tout est entrain de remonter à la surface et je sens que ça va m’étouffer ! restons zen !
au plaisir !
bonne soirée !
ève
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Bonjour Laurent.
Je ne comprends pas le sens de ta question.
Raymond.
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comment parler a un inconnu sans finir dans un asile …?
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Bonjour Thérèse.
La dépendance affective fait très mal. Elle nous fait souffrir avec une grande subtilité. Est-ce votre cas?
Qu’avez-vous vécu pour en arriver à envisager le suicide? Avez-vous des gens de confiance avec qui en parler?
Revenez-nous Thérèse pour que nous en reparlions.
Raymond.
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j’ai essay2 hier soir pour la 2ème fois de mettre fin à mes jours, car ma vie n’a plus de sens, j’ai avalé un tube de Nordaz et j’ai dormi 4 heures!!!!!!! je suis déçue et désespérée, que faire pour en finir une bonne fois pour toutes??????????????????
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Bonjour Krystel.
Je vous laisse le lien pour les groupes sur la dépendance affective en France. Félicitations pour votre objectif de participer à un groupe pour vous soutenir dans ce que vous vivez.
http://groupesdeparis.chez.com/
Il est vrai que lorsque nous sommes dépendant affectif il est difficile de rester seule et de dire non aux personnes qui reviennent sans cesse dans notre vie.
Même si c’est souffrant à court terme, ll faut savoir dire non et respecter les décisions que nous avons pris. Faites-vous confiance. La souffrance dure un certain temps, mais s’estompe. Il faut faire le deuil de la relation qui se termine. Récupérer les parties émotives que nous laissons partir avec l’autre.
Prenez soin de vous Krystel et revenez-nous.
Au plaisir de vous lire.
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… Je vis une situation ou je me sens très seule a cause du gars que j’aime.. jai enfin eu le courage de le laisser parce que j’était taner de me faire nieser rendu que tu te fait laisser 5 fois et tu reviens encor… sa marche pas… mais le probleme c’est que je l’aime tellement je sens que je vais plier .. pouvez-vous me dire si il y a des lieux de meetings proche de chez moi a auteuil ou je pourrais aller j’en aurait vraiment de besoin. Merci
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