Raymond Viger | Dossiers Éducation, Sexualité, Hypersexualisation, Décrochage

Certains diront que le décrochage semble être une affaire essentiellement masculine. Il n’y a pas assez de modèles masculins pour impliquer et intéresser les garçons dit-on. On peut se poser la question à savoir si les garçons ont besoin de bouger plus, d’une discipline plus rigoureuse, d’une école différente de celle qu’on leur propose.

La mixité des classes représente la vraie vie, ce à quoi nous sommes confrontés  tous les jours, la cohabitation des sexes. En dépit des différences de race, de religion ou de sexe, nous devons apprendre le plus tôt possible à vivre ensemble. Cependant, pour certain, la non-mixité peut être une solution.

Certains diront aussi que nous avons donné beaucoup aux filles en faisant la promotion de celles-ci face aux différents débouchés possibles. Mais nous ne sommes pas dans des vases clos. Ce que l’on donne aux filles n’enlève rien aux garçons.

Un métier ou un diplôme?

La réalité c’est qu’il y a vingt ou trente ans, ceux qui avaient de la difficulté à réussir à l’école pouvaient tout de même gagner honorablement leur vie. Il y a de bonnes raisons pour que le ministère de l’Éducation exige un Secondaire III pour apprendre un métier. Mais ne pourrait-on pas faire quelques cas d’exceptions? Je connais d’excellents contracteurs, très habiles de leurs mains, qui n’ont qu’une deuxième année!

D’une part, nous avons un haut taux de décrochage. D’autre part, nous commençons à manquer de main-d’oeuvre dans les métiers conventionnels. Ma réflexion est sûrement simpliste, mais si le ministère permettait d’offrir des métiers à des jeunes qui ne réussissent pas leur Secondaire III, nous aurions sûrement des jeunes plus impliqués dans notre société, des jeunes qui seraient fiers d’avoir un métier, qui pourraient gagner leur vie et être indépendants..

Est-ce que le Ministère de l’Éducation fait une obsession de ses diplômes? Le but dans la vie est-il d’avoir un diplôme ou d’être heureux dans sa peau avec un métier? L’école n’enseigne pas tout, nous avons besoin d’aller chercher des connaissances et des expériences ailleurs.

Violence familiale

Plus d’un million d’enfants canadiens ont été témoins d’actes de violence familiale. Les enfants témoins de violence ressentent souvent des signes de stress et voient leurs habiletés sociales et scolaires diminuées. De plus, on ne peut passer sous silence les attouchements sexuels envers les enfants, ce qui est un autre facteur qui trouble la performance scolaire. Certaines statistiques parlent de 25%, d’autres près de 50% des jeunes qui ont subi des attouchements avant l’âge de 16 ans!

Solutions en matière d’éducation

Plusieurs idées peuvent aider nos jeunes à créer une relation autant avec l’école que notre société. Le respect du rythme d’apprentissage. L’enseignement individualisé. Le soutien aux jeunes pour s’approprier des projets personnels. L’aide qui tient compte de l’ensemble de la situation, autant à l’école, dans la famille que dans le milieu de vie du jeune. Les tourments scolaires peuvent être un signe que quelque chose ne va pas. Il faut aider le jeune à pouvoir en parler, identifier et nommer les obstacles.

Histoire de sexe

Une grande question demeure sans réponse. Si on dit que les filles réussissent mieux à l’école que les garçons, qu’elles complètent en plus grand nombre les différents diplômes que nous pouvons leur offrir, pourquoi y a-t-il encore plus d’hommes dans les différents postes de contrôle? Pourquoi les hommes sont-ils encore mieux payés que les femmes? Épineuse question.

Certains disent que les hommes sont en poste depuis plus longtemps. Bientôt le balancier va se renverser malgré les résistances rencontrées. Certaines études reflètent que pour un secteur de travail donné, à travail égal et expérience égale, les femmes et les hommes gagnent le même salaire. La moyenne des salaires des femmes est moins grande que celle des hommes en partie à cause des emplois précaires qui sont encore trop souvent le lot des femmes.

Panique dans le cerveau

Certains neurologues ont découvert que les gens n’ont pas tous la même capacité pour la lecture. Dans notre évolution, l’écriture est beaucoup plus récente que le parler. Nous sommes bien adaptés pour le langage.

Ces neurologues ont déterminé que les zones de notre cerveau qui sont utilisées pour la lecture varient d’une personne à l’autre. Pour certains, la lecture amène le cerveau presqu’au bord d’une panique totale.

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