Lisa Melia | Dossiers Éducation, Coran, École alternative, Accommodements raisonnables
À Montréal et en province, les écoles privées musulmanes essaiment et rencontrent un succès grandissant, augmentant chaque année le nombre de leurs inscrits. Affirmant donner un enseignement équilibré entre les valeurs de la société québécoise et celles du Coran, ces établissements ne font pourtant pas l’unanimité et certains leur reprochent de privilégier les valeurs religieuses aux valeurs laïques.
Dans le hall de l’école primaire, entre la photocopieuse et les drapeaux canadien et québécois trône une réplique de la Grande Mosquée de Jérusalem. Une jeune fille passe en gloussant. Elle porte le voile, un corset, des talons hauts et du maquillage. Il faut dire qu’aujourd’hui est un grand jour, les élèves de l’école privée musulmane Dar Al-Iman vont graduer et passer au secondaire. Lahzar Aissaoui, le directeur, veille sur tout le monde alors que les préparations de la cérémonie vont bon train. «La différence avec une école classique, explique-t-il, c’est qu’en plus de l’enseignement exigé par le programme du ministère de l’Éducation, nous donnons des cours de langue arabe et de morale musulmane.» C’est-à-dire les principes et valeurs de l’islam, lesquels, affirme-t-il, sont parfaitement compatibles avec ceux du Québec et du Canada.
Selon son directeur, l’objectif de l’école est de donner une éducation musulmane tout en assurant l’intégration des élèves dans la société québécoise. Cette double identité est partout, jusque dans la cérémonie de graduation: après la récitation de versets du Coran, les finissants entament sans transition Ô Canada et Gens du pays. Parmi les enfants comme les parents, l’arabe côtoie le français à armes égales, les conversations mêlant allègrement les deux langues. Pendant la cérémonie, une vidéo des élèves est diffusée. Chacun y parle de son expérience à l’école. Nés au Québec, au Pakistan ou au Maghreb, ils reviennent un à un sur les cours qu’ils ont aimés, les amis qu’ils se sont faits et leurs projets futurs. «C’était amusant d’aller à l’école avec mes copains», lance l’un d’eux.
Pour autant, l’école ne se définit pas comme confessionnelle, car elle n’impose pas de pratique religieuse comme la prière, et qu’être de religion musulmane n’est pas une condition sine qua none pour y entrer. Lahzar Aissaoui décrit plutôt l’établissement comme «communautaire, car il répond à la volonté des parents de transmettre leur culture d’origine à leurs enfants.» Le directeur rappelle cependant que même les élèves non-musulmans doivent suivre les cours d’arabe et de morale musulmane, car ils font partie du projet éducatif. «Nous avons eu des élèves et des enseignants d’autres religions, et nous en aurons encore», soutient-il.
Subventions et critiques
Lahzar Aissaoui assure que la société québécoise reçoit bien le concept d’école musulmane. Il dit être soutenu par la Ville de Montréal et subventionné par le gouvernement provincial. Pourtant, le consensus est loin d’être acquis et certaines personnalités publiques posent la question de la pertinence de ces écoles. Marie-Michelle Poisson, présidente du Mouvement laïque québécois, admet avoir rarement entendu des plaintes mettant en cause des établissements musulmans. Mais elle souligne que, dans un cadre laïque, l’État ne doit soutenir aucun culte. Le fait que le financement de l’école provienne des deniers publics lui pose un premier problème. «Il faut aussi faire attention à l’effet de ghetto que peuvent avoir les établissements confessionnels. L’école ne doit pas encourager un repli identitaire.» Enfin, l’État ne supervise pas adéquatement le suivi du programme officiel, selon elle.
Lahzar Aissaoui dément ces accusations et assure que «l’école ne favorise aucune religion plus qu’une autre. Les gens sont libres de leurs convictions, l’école n’est pas là pour faire du prosélytisme». Toutes les jeunes filles portaient le voile lors de la cérémonie de graduation, mais le directeur se défend de l’imposer. Il précise cependant que le foulard fait partie intégrante de l’habit de la femme musulmane.
L’école se nomme Dar Al-Iman, ce qui signifie «Maison de la foi.» Un toit sous lequel religion et enseignement ne peuvent coexister selon de nombreux laïcs. Le personnel enseignant s’attache tout de même à relever ce défi.
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Bonjour Ève.
Merci pour ce lien et cet intéressant débat.
Travailler avec des enfants plein d’énergie peut fatiguer rapidement. Il faut être en forme physique et émotionnelle pour y arriver.
Avec des enfants, même si tu es fatigué et que tu voudrais prendre une pause, s’il y a une urgence, il te faut être d’aplomb et être en état de réagir.
Il est évident que le jeûne ne permet pas d’être au maximum de sa forme. Si tu es seul face à ton travail, tu es le seul à en subir les conséquences. Mais effectivement, on ne peut pas risquer la sécurité de nos jeunes pour faire plaisir à ces intervenants.
J’ai travaillé dans la vente avec un témoin de Jéhovah. Le samedi était une journée sacrée pour lui. Il avait une entente et nous le remplaçions pour cette journée. Il était pénalisé de ne pas entrer au travail par une coupure salariale. Il assumait son choix religieux et c’était correct.
Les intervenants devraient faire pareil et ne pas se présenter au travail, n’étant pas en état pour le faire.
La vie est parsemée de choix et il faut les assumer.
Raymond.
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bonsoir Raymond ,
http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/animateurs-suspendus-le-conseil-francais-du-culte-musulman-veut-porter-plainte-31-07-2012-2108639.php
Ceci est le lien sur ce qui se passe au sein d’une colonie de vacances , dont quatre des animateurs observent le jeûne du ramadan en ayant sous leur responsabilité des enfants d’âge scolaire !
La polémique autour de çà ne m’intéresse pas , seule la sécurité des bambins mise en cause et réelle est à déplorer !
Il va sans dire que dans le milieu médical , on recommande à toutes personnes , même et surtout celles qui font un régime de s’alimenter convenablement pour leur permettre pendant les heures de travail d’être au mieux de leur forme ! consommer surtout des céréales pour un bon fonctionnement cérébral !
un intervenant a déclaré que les médecins ne mettaient pas leurs patients en danger pendant leur jeûne croyant l’impact de son argument suffisamment fort pour faire changer l’opinion et admettre le jeûne partout et pour tout ! Mais les médecins , lorsqu’ils pratiquent ne sont jamais seuls sur leur site , et s’il arrive un ennui , il y a du personnel pour intervenir !
De plus certains sites médicaux disent ceci du jeûne :
Apparition d’une fatigue intense en raison de la fonte musculaire et du manque d’énergie
Ce régime entraine des carences multiples.
Risques d’accidents cardio-vasculaires, de troubles du rythme cardiaque
Chute de la tension artérielle
Malaises
Les défenses immunitaires sont diminuées provoquant un risque d’infections.
Il n’est pas compatible avec une vie sociale et professionnelle.
Cet incident me laisse penser qu’il est volontairement provoqué pour atteindre une base solide qu’on a mis en place en ce qui concerne la sécurité où qu’elle soit !
Je considère les animateurs comme étant des personnes irresponsables dans les fonctions qui leur ont été demandées !
On a pas le droit de faire courir un risque quel qu’il soit à un ou plusieurs enfants qui leur ont été confiés , et ils connaissaient les contraintes d’horaires de ce travail avant de commencer à l’exercer , ainsi que celles demandées pour accomplir leur mission religieuse !
Je souhaite que la mairie aille au bout de sa responsabilité , la religion n’étant pas non plus professionnelle dans ce cas ! Si on accepte çà , on sera obligé de l’admettre aussi pour les pilotes d’avions , les conducteurs d’autocars , de trains , et de toutes les personnes qui auront un rôle à remplir dans des postes clés de sécurité aussi bien nucléaire !!! ….
Je voulais aussi te remercier de ta présence sur facebook
bonne nuit
ève
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Bonjour Chakir.
Il est vrai que le financement public d’un école qui a comme base l’enseignement des valeurs et des principes de l’Islam est questionnable dans une société qui prône la laicité.
Raymond.
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dans les écoles coranique c’est l’apprentissage de la haine des non croyants et les mécréants et les juifs et les chrétiens-l’apprentissage de ne pas fréquenter le mécréant,la non mixité,l’apprentissage du jihad contre les mécréants-voilà ce que les occidentaux financent avec l’argent des contribuables-
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