Marie-Lyne Caisse Vol 14, No 5 | Dossiers Alcool et drogue, Alcooliques anonymes.
Quand je dis codépendance, à quoi pensez-vous? Au conjoint d’un dépendant ou une personne à multiples dépendances? Saviez-vous qu’il existe des centres de thérapie qui réunissent dans un même groupe des dépendants aux drogues, des dépendants au sexe et d’autres au jeu compulsif?
Définir la codépendance
La codépendance fait référence au fait d’avoir plusieurs dépendances. Les centres d’aide amènent souvent les personnes à cesser leurs dépendances et comportements nocifs. D’après Madame Diane Borgia du centre CAFAT (Centre de prévention et de traitement de la codépendance et des multiples dépendances), cette méthode n’est pas idéale. «Pour régler une dépendance quelconque, vous devez d’abord régler un problème plus profond.»
Madame Borgia soutient que: «En apparence, votre dépendance peut être de n’importe quelle nature: alcool, drogue, Internet, travail, etc. C’est du pareil au même! Vous souffrez de dépendances affective et émotive. Une personne qui arrête juste de jouer ou de prendre de la drogue, si elle ne règle pas le cœur du problème, elle ne fera qu’un transfert de dépendances en dépendances.»
La gestion des émotions
Jean B., membre de Gamblers Anonymes, affirme: «Mon problème de jeu ne représentait que 15% du problème. Le 85% qui reste est ma difficulté de gérer et de vivre mes émotions et mon affectivité. Quand j’ai voulu arrêter de jouer, j’ai mis toutes mes énergies sur le problème de jeu ou dans une autre dépendance. Il a fallu que je fasse un cheminement, changer mon mode de vie pour apprendre à vivre et à assumer le gros du problème, c’est-à-dire mon comportement face à mes émotions. Les émotions qui autrefois me poussaient à jouer, maintenant que j’ai appris à les verbaliser, me permettent de ne plus retourner jouer.»
Pour Bruno, membre de plusieurs fraternités d’entraide: «Quand un événement vient jouer dans mes émotions, j’ai tendance à fuir dans une bulle où plus rien ne me touche. Cette bulle a été le jeu, le sexe, la drogue, l’alcool… Pour régler mon problème, c’était pas juste de péter ma bulle, mais de travailler sur ce qui me poussait à fuir.»
Mieux se connaître pour mieux vivre. Avez-vous déjà entendu cette phrase? La connaissance de soi est essentielle à une vie saine et équilibrée. Plus vous travaillez sur vous et moins de chances vous aurez d’être pris au piège de multiples dépendances ou de comportements compulsifs. En connaissant vos motivations profondes et vos valeurs, et en donnant un sens à votre existence, vous serez mieux armés face aux situations de la vie courante. Vous aurez plus de facilité à prendre une décision et à vous fixer des buts. Il n’y a pas de plus beau cadeau à s’offrir que de se découvrir…
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Pour arrêter de consommer, il faut effectivement en avoir la motivation.
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oui,il y a eu d’autre épisode,avec la boisson (jamais de drogue) mes proches disait que j’était alcoolique ou dépendant,j’ai déja bu une bouteille de biére de 75 cl en moins de 5 minutes,et ce n’est pas le mieux pour étre au top.j’ai arrété du jour au lendemain,maintenant c’est la cigarétte,je peux toujours arrété facilement mais pour l’instant je n’en ai pas envie.
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Merci ruiz pour ton commentaire.
Tu décris bien la réalité d’une dépendance.
Raymond.
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j’aime bien l’image référence a la cigarétte ,qui n’est pas cité mais qui crée aussi une dépendance dont je suis dépendant,pas fortement mais asser pour avoir l’envie de racheter un paquet aprés en avoir fini un.
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