Marie-Lyne Caisse | Dossiers Alcooliques Anonymes et Dépendance affective
Quand je dis codépendance, à quoi pensez-vous? Au conjoint d’un dépendant ou une personne à multiples dépendances? Saviez-vous qu’il existe des centres de thérapie qui réunissent dans un même groupe des dépendants aux drogues, des dépendants au sexe et d’autres au jeu compulsif?
La codépendance fait référence au fait d’avoir plusieurs dépendances. Les centres d’aide amènent souvent les personnes à cesser leurs dépendances et comportements nocifs. D’après Madame Diane Borgia du centre CAFAT (Centre de prévention et de traitement de la codépendance et des multiples dépendances), cette méthode n’est pas idéale. «Pour régler une dépendance quelconque, vous devez d’abord régler un problème plus profond.»
Madame Borgia soutient que: «En apparence, votre dépendance peut être de n’importe quelle nature: alcool, drogue, Internet, travail, etc. C’est du pareil au même! Vous souffrez de dépendances affective et émotive. Une personne qui arrête juste de jouer ou de prendre de la drogue, si elle ne règle pas le cœur du problème, elle ne fera qu’un transfert de dépendances en dépendances.»
Jean B., membre de Gamblers Anonymes, affirme: «Mon problème de jeu ne représentait que 15% du problème. Le 85% qui reste est ma difficulté de gérer et de vivre mes émotions et mon affectivité. Quand j’ai voulu arrêter de jouer, j’ai mis toutes mes énergies sur le problème de jeu ou dans une autre dépendance. Il a fallu que je fasse un cheminement, changer mon mode de vie pour apprendre à vivre et à assumer le gros du problème, c’est-à-dire mon comportement face à mes émotions. Les émotions qui autrefois me poussaient à jouer, maintenant que j’ai appris à les verbaliser, me permettent de ne plus retourner jouer.»
Pour Bruno, membre de plusieurs fraternités d’entraide: «Quand un événement vient jouer dans mes émotions, j’ai tendance à fuir dans une bulle où plus rien ne me touche. Cette bulle a été le jeu, le sexe, la drogue, l’alcool… Pour régler mon problème, c’était pas juste de péter ma bulle, mais de travailler sur ce qui me poussait à fuir.»
Mieux se connaître pour mieux vivre. Avez-vous déjà entendu cette phrase? La connaissance de soi est essentielle à une vie saine et équilibrée. Plus vous travaillez sur vous et moins de chances vous aurez d’être pris au piège de multiples dépendances ou de comportements compulsifs. En connaissant vos motivations profondes et vos valeurs, et en donnant un sens à votre existence, vous serez mieux armés face aux situations de la vie courante. Vous aurez plus de facilité à prendre une décision et à vous fixer des buts. Il n’y a pas de plus beau cadeau à s’offrir que de se découvrir
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Guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 4,95$.
Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009
Par Internet: http://www.editionstnt.com/Livres.html
Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
Bonjour Ève.
C’est effectivement possible. Suite à mes 2 tentatives de suicide, j’ai fait une thérapie pour me sortir de ma crise suicidaire. Une 2e thérapie pour démonter ce qui m’amenait à entrer en crise. J’ai pu faire mes deuils et commencer à vivre ma vie émotionnelle. Ce changement de mode de vie m’a amené à devenir écrivain.
Raymond.
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Les dépendances sont les substituts , les compensations affectives , dues à une absence de créativité artisanale , de réalisations intérieures .
Graviter dans des structures adaptées , autres que celles que nous avons en grand nombre et de tout ce dont nous n’avons pas besoin , permettraient de connaitre nos préférences , de pouvoir les construire , les vivre , et les faire vivre !
mais cela reviendrait à faire confiance à nos anciens et à leur donner ce pouvoir !
on a un dicton ici qui nous parle comme ceci :
» comme on fait son lit , on se couche ! »
développer les possibilités de faire soi-même son lit , serait une solution pour ne pas dormir en » boudoirs » !
Nous sommes et vivons de plus en plus seuls !
pour les personnes qui ont fondé une famille , il est très dur d’occuper son temps libre avec rien quand on a pas de moyens
minimum financiers !
je pense que c’est un facteur supplémentaire d’accession à toutes sortes de dépendances !
Se forger une force intérieure hors du commun pour les rejeter , hors mise la dépendance affective » normale » !
je te rassure , c’est possible
amicalement
ève
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