Anne-Marie Beauregard, 16 ans, Candiac | Dossier Homosexualité
J’ai entendu dire qu’on pouvait comparer l’homosexualité à une voix qui fausse dans une chorale mais que cela peut se corriger. Je fulmine quand j’entends ce genre d’«arguments».
Je ne suis pas du genre à écrire des textes argumentatifs dans mes temps libres, mais j’écoute les débats télévisés sur les mariages homosexuels et cela m’enrage: en 2005, certains d’entre nous ne sont toujours pas capables d’accepter l’homosexualité! J’en ai entendu dire que l’homosexualité était un handicap, qu’on pouvait comparer l’homosexualité à une voix qui fausse dans une chorale mais que ça peut se corriger. Ayant des amis homosexuels, je fulmine quand j’entends ce genre d’«arguments».
En général, les raisonnements de ceux qui s’opposent aux mariages gais, et de ceux qui s’affichent contre les gais, sont questionnables. Les principaux arguments, soit la stérilité des homosexuels et leur espérance de vie inférieure, ne sont pas valables.
Ils sont stériles?
Les homosexuels sont stériles et ne peuvent perpétuer la société. Et alors? Ils ne sont pas, que je sache, la cause première de la chute de natalité au Québec! Ils s’aiment! Est-ce que l’amour implique que nous devons absolument nous reproduire? Si oui, je connais plusieurs couples qui ne s’aiment pas.
Le taux de natalité a un impact direct sur l’économie, mais il ne faut pas forcer une génération si elle ne ressent plus l’obligation ou le désir de procréer. De toute façon, permettre les mariages de couples de même sexe n’entraînera pas une chute de natalité, puisque cela permet seulement aux homosexuels de s’engager.
Personne ne va se lever un beau matin et se dire: «Eurêka! Je veux devenir gai maintenant qu’ils ont le droit de se marier!» Ce droit ne convaincra personne de changer d’orientation sexuelle. II reconnaît seulement les couples homosexuels comme étant égaux aux couples hétérosexuels.
En fait, grâce à l’adoption, les gais pourraient contribuer à augmenter la population d’un faible pourcentage, je le concède. Je ne crois pas ceux qui disent que les enfants adoptés par un couple homosexuel seront affectés par une carence au niveau de l’éducation morale. C’est étrange d’entendre quelqu’un dire: «Moi, mes parents s’appellent Monique et Ginette», mais ce n’est qu’une marche de plus à gravir dans l’évolution de notre société.
Si ces couples gais adoptent des enfants, c’est qu’ils ont assumé leur identité, ce qui peut laisser entrevoir qu’ils sont peut-être mieux dans leur peau que certains couples hétérosexuels. Cette réalité pourrait même être un plus pour ces enfants. Dans ces familles, il y aurait moins de sujets tabous. Après une décennie, la situation serait mieux acceptée. Nous pourrions la comparer aux difficultés d’assumer et d’accepter les divorces, il y a 30 ans.
Espérance de vie moindre?
Certains invoquent que l’espérance de vie des homosexuels est moindre à cause du VIH-Sida. De quel droit pouvons-nous décider qui mérite le mariage ou non selon ce facteur? De plus, il ne faut pas généraliser : des irresponsables qui oublient de se protéger sexuellement, il y en a aussi chez les hétéros. L’engagement, de nos jours, constitue une union aux points de vue spirituel et civil. Que les homosexuels se marient ou non, est-ce que cela va changer le taux de personnes gaies infectées par le VIH?
Unions instables?
Qui sommes-nous pour juger de la durée de vie des couples gais, alors que le taux de divorce au Canada et au Québec augmente? Le Canada a compté 70 000 divorces en 2002, soit plus du tiers (38%) des mariages de la même année. Je ne comprends pas que certaines personnes voient encore l’homosexualité comme un défaut et se permettent de traiter les homosexuels comme des êtres inférieurs. L’admission des mariages de couples de même sexe au Canada permettra d’exercer une pression sur les autres pays et sur l’Église. Je ne suis pas pratiquante, mais je crois que les homosexuels catholiques méritent que Rome les reconnaisse comme normaux et égaux. Ils méritent d’être respectés.
Ce n’est pas parce que la procréation nécessite un homme et une femme que l’homosexualité est malsaine. Ne laissons pas la nature et la biologie décider de ce qui est moral ou non.
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Bonjour et merci pour votre appréciation. Je suis ravie si ma petite contribution musicale peut éclairer certaines personnes sur la sensibilité qui peut rayonner de ces relations parfois encore discrètes ou réprimées. Ici, à Paris, par un élan soutenu par presque le monde entier, nous défions pacifiquement nos libertés d’expression.Que rien ni personne ne puisse plus jamais nous dérober nos vie par nos crayons, pinceaux, plumes et notes de musique. Plus que jamais pour tous : santé, respect et amour ! Bonne continuation et amitié
de Paris.
Je suis sensible à ce sujet à travers mon artiste français préféré, Hervé VILARD, qui a interprété une très jolie chanson » Le lac des brumes » que je vous offre à découvrir à travers une vidéo-montage que j’ai réalisée. Lorsque c’est la sensibilité et le coeur qui s’expriment…
— Les homosexuels sont stériles et ne peuvent perpétuer la société. Et alors? —
Surtout, c’est faux et idiot.
L’orientation amoureuse ne change rien à la fécondité.
J’ai eu une fille avec ma compagne et nous comptons avoir encore un ou deux enfants dans les années qui viennent.
Les lesbiennes se font inséminer, les principes de coparentalités FF-HH se développent de plus en plus.
Je ne sais plus où j’avais lu ça, mais j’avais trouvé amusant la manière de démonter l’argument:
— Si tout le monde était homo, ça serait la fin de l’Humanité —
Et bien non, si tout le monde était homo, chaque enfant aurait quatre parents, deux biologiques et deux sociaux. Il y aurait deux rangs de mariages, les mariages entre personnes et les mariages entre couples. La cellule familiale « haute » étant composée de quatre personnes, il y aurait plus d’amortissement en cas de perte d’emploi. Chaque couple pouvant confier les enfants à l’autre, ils pourraient avoir une vie sociale et culturelle moins freinée par le fait de devoir faire garder les enfants.
Et encore une foule d’avantages structurels…
La conclusion était donc que si tout le monde était homo, ce ne serait pas la fin de l’Humanité, mais au contraire un facteur de développement harmonieux et de stabilité sociale.
Tout ça pour dire que les homosexuels sont loin loin d’être stériles.
C’est en même temps une critique de ne faire systématiquement référence qu’aux hommes en parlant d’homosexualité en général, nous autres lesbiennes existons aussi, ne pas nous oublier, par notre seule existence, nous invalidons pas mal des clichés foireux concernant l’homosexualité.
D’ailleurs, la transmission du HIV entre nous est quasiment nulle dans les sociétés occidentales…
Le HIV nous est anecdotique comparées aux hétéros.
Comme quoi, les préjugés sont tenaces, même chez les personnes qui nous sont favorables. Mais ils ont une excuse que n’ont pas les homos, parce que ces préjugés sont aussi présents quand on regarde le milieu en général et les personnes gay-friendly ne font qu’hériter de ce que nous leur disons.
Nous qui vivons ces choses avons encore beaucoup à faire comprendre et expliquer sur nos réalités même à nos proches.
En lisant ce texte si juste, je suis attristée. Je me demande si les idées reçues et l’intolérance vis à vis des homosexuels ont tellement peu évolué qu’il est encore nécessaire de pousser de véritables coups de gueule sur le sujet. Et malheureusement, il faut se rendre à l’évidence, la réponse est oui. Il suffit de voir le commentaire précédent pour s’en convaincre.
Alors bravo à Anne-Marie Beauregard pour ce texte courageux et salutaire, et espérons que les mentalités finiront par évoluer:)
Au plaisir Géraldine.
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Bonjour et merci pour votre appréciation. Je suis ravie si ma petite contribution musicale peut éclairer certaines personnes sur la sensibilité qui peut rayonner de ces relations parfois encore discrètes ou réprimées. Ici, à Paris, par un élan soutenu par presque le monde entier, nous défions pacifiquement nos libertés d’expression.Que rien ni personne ne puisse plus jamais nous dérober nos vie par nos crayons, pinceaux, plumes et notes de musique. Plus que jamais pour tous : santé, respect et amour ! Bonne continuation et amitié
de Paris.
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Merci pour le lien. Félicitations pour le travail réalisé. Très touchant et intéressant.
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Je suis sensible à ce sujet à travers mon artiste français préféré, Hervé VILARD, qui a interprété une très jolie chanson » Le lac des brumes » que je vous offre à découvrir à travers une vidéo-montage que j’ai réalisée. Lorsque c’est la sensibilité et le coeur qui s’expriment…
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Bonjour Penthésilée ou Sappho.
Merci pour votre présence et votre implication.
Il est vrai que les préjugés et les légendes urbaines ont la vie dure. C’est pourquoi il faut inlassablement répéter et répéter.
Au plaisr,
Raymond.
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— Les homosexuels sont stériles et ne peuvent perpétuer la société. Et alors? —
Surtout, c’est faux et idiot.
L’orientation amoureuse ne change rien à la fécondité.
J’ai eu une fille avec ma compagne et nous comptons avoir encore un ou deux enfants dans les années qui viennent.
Les lesbiennes se font inséminer, les principes de coparentalités FF-HH se développent de plus en plus.
Je ne sais plus où j’avais lu ça, mais j’avais trouvé amusant la manière de démonter l’argument:
— Si tout le monde était homo, ça serait la fin de l’Humanité —
Et bien non, si tout le monde était homo, chaque enfant aurait quatre parents, deux biologiques et deux sociaux. Il y aurait deux rangs de mariages, les mariages entre personnes et les mariages entre couples. La cellule familiale « haute » étant composée de quatre personnes, il y aurait plus d’amortissement en cas de perte d’emploi. Chaque couple pouvant confier les enfants à l’autre, ils pourraient avoir une vie sociale et culturelle moins freinée par le fait de devoir faire garder les enfants.
Et encore une foule d’avantages structurels…
La conclusion était donc que si tout le monde était homo, ce ne serait pas la fin de l’Humanité, mais au contraire un facteur de développement harmonieux et de stabilité sociale.
Tout ça pour dire que les homosexuels sont loin loin d’être stériles.
C’est en même temps une critique de ne faire systématiquement référence qu’aux hommes en parlant d’homosexualité en général, nous autres lesbiennes existons aussi, ne pas nous oublier, par notre seule existence, nous invalidons pas mal des clichés foireux concernant l’homosexualité.
D’ailleurs, la transmission du HIV entre nous est quasiment nulle dans les sociétés occidentales…
Le HIV nous est anecdotique comparées aux hétéros.
Comme quoi, les préjugés sont tenaces, même chez les personnes qui nous sont favorables. Mais ils ont une excuse que n’ont pas les homos, parce que ces préjugés sont aussi présents quand on regarde le milieu en général et les personnes gay-friendly ne font qu’hériter de ce que nous leur disons.
Nous qui vivons ces choses avons encore beaucoup à faire comprendre et expliquer sur nos réalités même à nos proches.
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Bonjour Sylvaine.
Merci pour votre présence et votre commentaire.
Effectivement, il faut continuer à sensibiliser les gens. Je dirais que les préjugés ont diminué mais qu’ils en restent encore beaucoup à combattre.
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En lisant ce texte si juste, je suis attristée. Je me demande si les idées reçues et l’intolérance vis à vis des homosexuels ont tellement peu évolué qu’il est encore nécessaire de pousser de véritables coups de gueule sur le sujet. Et malheureusement, il faut se rendre à l’évidence, la réponse est oui. Il suffit de voir le commentaire précédent pour s’en convaincre.
Alors bravo à Anne-Marie Beauregard pour ce texte courageux et salutaire, et espérons que les mentalités finiront par évoluer:)
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Saviez-vous qu’il y a autant, sinon plus d’hétérosexuels qui font l’amour anal que d’homosexuels?
https://raymondviger.wordpress.com/2006/11/01/lamour-anal-et-les-homosexuels/
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L’amour est dans le caca, pas très sain comme relation….
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