Raymond Viger | Dossiers Rap, Hip Hop, Culture, Gang de rue et Criminalité

Sur un billet de l’an dernier, nous avons eu un débat sur les grandes stars: Michael Jackson, 2Pac et Elvis Presley. Après une année et 888 commentaires, le débat s’est essoufflé et à trouver sa fin.

Un des fidèles internautes de ce billet, Shakespeare, un jeune de 17 ans, veut maintenant relancer le débat sur la relation entre le rap et la criminalité.

Shakespeare soulève un questionnement qui mérite que nous relancions le débat. Je publie ici le débat que Shakespeare nous propose.

J’ai entendu les propos d’Éric Zemmour (écrivain et journaliste politique français) dans un interview qui m’a attristé : le rap est une sous-culture et les rappeurs sont des illettrés (à cause du langage familier dans leur paroles).

Même si je pense que zemmour n’a pas une grande ouverture d’esprit c’est l’avis de beaucoup de personne que le rap serait inhérent à la criminalité.

Pourquoi les gens n’essaie pas de découvrir la culture hip-hop. Pas nécessairement aimer le rap mais s’ouvrir l’esprit, comprendre comment on devient une « racaille ».

Pourquoi quand on parle de la réussite du juge le raisonnement des gens de droite (majorité des francais) est « jeune homme élevé de bonne famille, ses parents étaient avocat et son père instituteur. Normal qu’il ait réussi ».

Puis quand on parle du condamné qui s’est fait pincer pour avoir vendu de la drogue la réaction du français de droite ressemble à  « c’est qu’une racaille, un rat d’HLM, un séjour aux frais lui apprendra, qu’ils pourrissent, faut tous les mettre en prison »

Réaction totalement différente de celle décerné au juge. Sans discrimination leur propos décerné au condamné aurait pu ressembler à « ce jeune à pas eux la vie facile, il à pas connu son père, les jeunes de son quartier étaient des voyous, les chiens ne trainent pas avec les chats. Pas étonnant qu’il soit voyou lui aussi. Il doit être puni, mais il faudra prendre des mesures afin que son fils ne soit pas comme lui.

La solution n’est pas d’envoyer un déluge de CRS (police française) en banlieue. Ce n’est pas ce qui va changer des jeunes déjà hostiles. Il ne faudra pas s’étonner si les voitures vont brûler »

Ce qui favorise les préjugés et les discriminations de l’homme de droite envers l’homme de banlieue est l’ignorance de ce dernier. C’est pourquoi je pense qu’étudier des chansons rap dans un but instructif ferait évoluer les mentalités. Par la suite, certains jugeront peut-être le condamné équitablement au juge.

Qu’est-ce qui est le plus profitable à une société? Est-ce que de traiter le rap de culture d’illettrés incite à la criminalité? Faut-il faire disparaitre le rap des rayons des disquaires et mépriser le milieu? Ou encore de s’en servir comme moyen pour comprendre les raisons de la délinquance et la prévenir? Les rappeurs ouvrent-ils plus leurs malheurs dans leur chansons que dans un commissariat?

Merci à tous de nourrir la réflexion.

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couverture  livre jean-simon copiePoésie urbaine. Je me raconte. Jean-Simon Brisebois.

Depuis 1997 Jean-Simon s’est découvert un goût pour l’écriture. Après avoir publié une trilogie poétique aux Éditions TNT(Entité en 2008, L’âme de l’ange en 2007 et Renaissance en 2006), plusieurs de ses lecteurs étaient curieux de savoir lesquels de ces textes parlaient le plus de lui. Il revient donc en force avec Je me raconte, un court récit autobiographique. Laissez-vous guider dans le monde particulier de ce jeune auteur!

Disponible par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009
Par Internet: http://www.editionstnt.com/Livres.html
Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.

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