Le Docteur Gilles Julien
Le financement du communautaire
En juillet dernier Le Devoir publiait un article de Jérôme Savary, du journal de rue l’Itinéraire, présentant le pédiatre social Gilles Julien. Un passionné de nos enfants qui est aujourd’hui de mauvaise humeur, amer et qui lance un cri d’alarme.
Raymond Viger | Dossiers Communautaire, Famille
J’en suis resté estomaqué. Avant la lecture de cet article, j’étais convaincu que le Dr Gilles Julien roulait sur l’or. Avec un important soutien de la Fondation Chagnon, sa Guignolée annuelle, l’appui de nombreuses entreprises et médias dont Tout le monde en parle et le spectacle de financement produit par Guy A. Lepage, je ne pouvais pas m’attendre à ce que le programme du Dr Julien soit en difficulté financière. Son organisation fait partie des quelques rares organismes bénéficiant d’une large sympathie populaire. Le Dr Julien est l’un des rares personnages communautaires à être entendu par plusieurs personnes en position de pouvoir.
Financement de la Fondation du docteur Gilles Julien
À vrai dire, j’étais jaloux de l’organisation du Dr Julien. Quand je regarde où nous en sommes avec notre organisme: toutes nos demandes de rendez-vous avec des ministres nous ont été refusées, malgré plusieurs demandes, nous n’avons pas obtenu de numéro de charité, nous n’avons pas encore réussi à être appuyés par un important mécène, notre spectacle pour soutenir le financement de notre intervention auprès des jeunes n’est pas encore appuyé par les médias… Ces manques dans notre organisation me faisaient envier ce que le Dr Julien a accompli.
Avec ma conjointe Danielle, il nous est souvent arrivé de nous dire que nous voulions revendiquer le droit d’être malade. Parce, que malade ou pas, il nous faut nous occuper de l’organisme. Et voilà que cet article sur le Dr Julien cite une revendication similaire de sa part. Moi qui espérais que nous pourrions, un jour, voir la lumière au bout du tunnel.
Le modèle d’intervention du Docteur Gilles Julien
Tout le monde trouve que le modèle d’intervention du Dr Julien est extraordinaire. Notre méthode d’intervention fait régulièrement l’objet d’études dans différentes universités à travers le monde. J’ai 10 ans de moins que le Dr Julien mais je suis déjà dans le même état d’esprit que lui. J’espérais ou je rêvais qu’un jour, un peu de notoriété nous permettrait d’atteindre la fin de la traversée de notre désert.
Et voilà que cet article remet en question tous mes rêves et mes espoirs les plus fous. Qu’est-ce qui cloche dans notre société? Qu’est-ce qu’il faut changer pour en arriver à créer une communauté forte et solidaire?
Le communautaire et l’environnement juridique, politique et économique
Nous avons créé un modèle d’organisme communautaire qui s’autofinance par les abonnements au magazine Reflet de Société. Une façon de faire de la prévention à partir de nos textes et de pouvoir investir dans l’intervention. Que ce soit l’augmentation du prix du papier, l’augmentation du timbre poste, la diminution des subventions aux envois postaux de magazines, les coûts exorbitants pour un organisme communautaire de la Do Not Call list du CRTC, la diminution des ventes de publicité, l’impact des nouvelles normes du CRTC sur nos revenus…, tous ces facteurs nous font reculer de deux pas chaque fois que nous voulons en faire un.
Merci à l’Itinéraire et au Devoir de nous avoir présenté ce reportage sur le cri d’alarme du Dr Julien. Cela va m’éviter de rêver en couleur en espérant qu’un jour les politiciens soient à l’écoute du milieu communautaire. Cela va aussi me permettre de m’armer de patience et de ténacité.
Notre magazine étant limité à 25 % de publicité, cela veut dire que chaque page d’annonce permet d’offrir 3 pages de textes de sensibilisation et d’information. De plus, chaque page de publicité prise pour un an dans notre magazine permet de créer un emploi en intervention auprès des jeunes. Une quarantaine de ministres et de ministères, provinciaux et fédéraux, ont été sollicités pour placer de la publicité dans notre magazine pour ce numéro. Faites le compte et vous pourrez deviner combien de lettres de refus j’ai accumulé sur mon bureau.
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La majorité de la relève que nous préparons trouve sa continuité à l’extérieur de notre organisme. Il est souvent difficile de devenir une autorité dans un milieu qui nous a vu grandir. C’est pourquoi nous nous retrouvons constamment à former des gens et à devoir recommencer.
On sème beaucoup et c’est souvent les autres qui récoltent!
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La relève tu l’as déjà. Peut être pas aussi investie, aussi engagée dans l’accompagnement social et éducatif que vous mais elle existe. Nous sommes quelques uns et quelques unes à avoir le sentiment parfois que nous avançons seul dans un désert de compréhension et de soutien des politiques, institutionnels, élu-es, …N’est-ce pas la même chose pour la situation des femmes, celle des personnes âgées, des personnes handicapées? Notre travail de « technicien-ne » dans un domaine est là pour éclairer et interpeler constamment la société sur notre domaine d’intervention. On y arrive parfois…mais pas sur du long terme. Voir le cas du Dr Julien.
Courage, camarade ! Tu ne fais que semer. La récolte c’est pour plus tard.
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Bonjour Christine.
Comme tu le sais sûrement, ce n’est pas l’argent qui me motive mais l’importance d’avoir une relève auprès des jeunes, une continuité.
Est-ce que les votes des jeunes seraient tenu en compte par les politiciens? Je n’en suis pas convaincu. Les jeunes peuvent alle voter une ou deux fois avant de devenir les adultes consommateurs écoutés par les politiciens. Ceux-ci iront voter 10 ou 12 fois. Ils ont une plus grande permanence et importance auprès des politiciens.
En même temps, est-ce que nous offrons des choix politiques à nos jeunes? Nous avons au Québec peu de partis politiques et je me demande régulièrement si c’est du pareil au même.
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suite : l’Atlantique les politiques affirment que le Jeunesse est l’Avenir, qu’elle est leur préoccupation mais sur les deux continents les organismes communautaires qui travaillent et œuvrent au quotidien auprès des Jeunes savent que peu ou pas de moyens leur sont donnés pour pérenniser et ancrer les actions qui sont menées. Ça ne te console pas je sais mais c’est la dure réalité. Si ces jeunes allaient voter régulièrement et que de cette façon ils prennent leur place dans la société, les élu-e-s et autres décideurs en tiendraient peut être plus compte.
Le travail et votre présence dans ce quartier, cette ville, ce pays sont très importants. Ils l’ont été pour moi et ils le sont encore pour moi et pour beaucoup d’autres, jeunes et moins jeunes, qui ont besoin de vous. Alors, ne lâchez rien!
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Je sais Raymond que toi et Danielle vous en arraché tous les jours et même les nuits. Tu sais que tu ne seras jamais riche et que bien des fois encore tu devras mettre la main à ton porte monnaie pour payer les factures du Journal de la Rue. Je ne trouve pas ça normal. De chaque côté de l’Atla
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