L’Assemblée, un duo de rappeurs

Rythm and poetry dans Hochelaga

Hochelaga est un quartier où la culture du rap est en mouvement. Rempli de talents et de potentiels, le quartier est le témoin de réalisations artistiques pleines de richesses. Pauvreté et problèmes sociaux n’empêchent pas la communauté de vivre et bouger. La culture se fait bien vivante. La culture du rap est un bon exemple. Hochelaga est un quartier qui réunit plusieurs artistes de cette discipline.

Hélène Gauthier | Dossiers Hip-Hop, Rap, Culture

L’Assemblée est un duo de rappeurs de plus en plus connu. Ils sont originaires du quartier et après plus de 10 ans de travail constant, ils continuent de progresser sur la scène musicale québécoise et sont des pionniers en ce qui concerne le Rap québécois.

Maxime Proulx (Cupidon), qui a toujours habité Hochelaga, témoigne de son expérience. Il a un réseau local qui réuni plusieurs rappeurs tels Zapata 5 Alive, O.T.T., Dell-g, Sans pression et Le Chum qui fait du «beat» en collaboration avec les rappeurs. Ces artistes en ont beaucoup à dire. Pour Cupidon, ce qui est important n’est pas de parler de «bitchs» et de drogue. Il parle de sincérité. «Quand tu dis d’quoi, tu l’fais» et de l’importance de tenir ses promesses. Il constate l’ampleur des problématiques de la prostitution et de la toxicomanie dans le quartier. Ces problèmes le touchent. Il réagit en écrivant ce qu’il pense, ce qu’il ressent. Ce qui l’intéresse dans l’écriture c’est d’avoir du sens. Ses textes parlent des sentiments réels. Il se sent supporté par la maison des jeunes L’escale avec qui il a travaillé pour monter des prestations.  Maintenant âgé de 18 ans, il a déjà des spectacles à son actif avec un auditoire de plus de 2500 personnes.

Plus jeune, son but dans la vie était d’avoir une grosse voiture et d’aller à New York avec sa blonde. Maintenant, tout a changé. Il veut en arriver à penser avant d’agir, à prendre son temps pour bien faire les choses. Pour le moment, il se concentre sur l’objectif de terminer son secondaire cinq.

Certains rappeurs reviennent dans le quartier après quelques années d’exil. Emportés par la vague actuelle, ils se remettent à écrire avec passion et talent. Étienne Léger (L’escroc), 25 ans, est un de ceux-la. Dans ses textes il parle de ce qui nous maintient dans nos racines, de ce qui nous tient en santé mentale et physique. Voici un extrait :

Je parle d’écrire, de la bonne façon, laissant passer le temps, laissant passer plus de quatre saisons, mais toujours écrire, régulièrement comme rire, personnellement j’aime rire, apprécie les sourires, les clowns et les jokers sont illuminés, comme une auréole qui brille…

Hochelaga regorge de talent si proche et bien en vie. Il ne reste qu’à ouvrir l’œil et les oreilles pour apprécier et découvrir des rythmes et une poésie locale de grande qualité.

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