Immigration et réfugié en région
Immigrant réfugié au Saguenay
Ses phrases sont courtes, son français… impeccablement québécois! Son arrivée a été ardue mais, trois ans et demi plus tard, on la sent optimiste.
Dominic Desmarais | Dossier Immigration
C’est qu’on lui a facilité la tâche, à son arrivée «En descendant de l’autobus, on a rencontré quelqu’un qui parlait espagnol. C’était vraiment bien!» À l’entendre, on se croirait en août 2002. Son soulagement est sincère. «Ensuite, quelqu’un de l’immigration nous a parlé de la région. Puis, les gens du SEMO nous ont aidés pour les vêtements, le logement. Pendant sept jours, il y avait quelqu’un avec nous tout le temps. Qui parlait espagnol.»
Immigration au Saguenay
Montréal accueille le gros de l’immigration au Québec. Mais la métropole ne pourra à elle seule recevoir cet afflux. Au Saguenay, on travaille pour faire sa part. Et si la solution à l’intégration des immigrants passait par nos régions?
Nayeth Bustos, jeune colombienne de 28 ans, est arrivée à Jonquière à l’été 2002 en tant que réfugiée. Elle a quitté sa terre natale avec 11 membres de sa famille. Personne ne parlait français, voire même l’anglais. C’est le Canada qui a décidé de les envoyer au Saguenay – Lac-Saint-Jean.
De la Colombie à Jonquière
Escale à Atlanta, passage obligé vers Ottawa, envoyés à Montréal pour y prendre le bus, Nayeth et sa famille débarquent à Jonquière 30 heures après avoir tout quitté. Sa vie change à toute vitesse.
La fuite de son pays, son arrivée dans un lieu qu’elle ne connaît pas, dont la culture et la langue sont inconnues. En foulant le sol de Jonquière, Nayeth est désespérée. «On ne comprenait rien. On a tout laissé en Colombie. Tout ce que nous avions était dans nos valises… Nous sommes partis de Bogota, une ville de 12 millions. On trouvait Jonquière trop tranquille…»
Service externe de main-d’œuvre (SEMO) du Saguenay
Le SEMO, le service externe de main-d’œuvre du Saguenay, est un organisme sans but lucratif qui aide les exclus du marché du travail. Il a développé une expertise auprès des handicapés, des jeunes, des chômeurs de longue durée et des immigrants.
Omar Chafik, conseiller en gestion des opérations pour le SEMO concède qu’il est difficile, pour ces immigrants, de s’installer en région.. «Ça ne se fait pas facilement, car ce sont des réfugiés. Ils vivent un deuil d’avoir quitté leur pays. Ce n’est pas évident.»
Intégration d’un immigrant
Première étape d’intégration, apprendre le français. Ensuite, trouver un emploi. «Quand ils sont réfugiés, ils n’ont pas apporté leurs diplômes. On fait des entretiens avec eux, puis on va voir les employeurs. Même pour les immigrants francophones, la mentalité par rapport au travail, est différente ici. Ils sont initiés aux attentes des employeurs de la région», explique M. Chafik.
Le Dr Claude Déry participe à ce volet. Dans sa clinique, il a accueilli trois immigrants, médecins de leur métier, pour leur offrir un stage d’observation. «Dans notre secteur, on manque de médecins. Comme partout au Québec. Les médecins des autres pays doivent refaire une partie de la formation au Collège des médecins. Pour eux, c’est très difficile en raison du problème de la langue.» Le Dr Déry parle lentement, pesant ses mots. «En même temps qu’ils apprennent la langue, ils voient comment on fonctionne au niveau de la pratique. Ceux qui sont venus ont bien aimé la partie médicale. Ils ont bien aimé Jonquière. Mais la difficulté, c’est leur famille, qui habite ailleurs.»
Le Dr Déry apprécierait compter sur un médecin parlant espagnol. Les immigrants arrivent de façon régulière, sa pratique se complique. «Ce n’est pas facile, parce que la médecine peut être nuancée, subtile. Ce n’est pas évident avec un interprète», pose-t-il comme diagnostic.
De ses trois stagiaires immigrants, l’un aurait réussi ses examens et attend de dénicher une place en résidence. «On espère qu’il reviendra dans la région. Mais s’il ne revient pas, on l’aura aidé à faire un petit bout de chemin.»
Des immigrants compétents
Au SEMO, on cherche des immigrants possédant des compétences en foresterie, agronomie, agriculture, informatique. Des domaines où les besoins sont plus grands au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Pas question de prendre les emplois des Québécois de souche.
«Nous sommes très sensibles à la perception de l’immigration chez les Québécois de souche. À court, moyen et long terme. Nous n’essayons pas d’attirer n’importe qui. On ne va pas concurrencer là où les emplois sont déjà comblés. Sinon, ce ne serait pas utile pour la région, le Québec et pour l’immigrant», affirme M. Chafik, pour qui mieux vaut progresser lentement dans l’intégration des immigrants plutôt que de tout faire de travers. «Pour nous, ce serait un échec, qu’ils ne trouvent pas d’emploi et retournent à Montréal.»
Un emploi pour un réfugié
L’emploi semble le facteur déterminant pour éviter l’exode des immigrants. «Ce n’est pas facile trouver de l’emploi, en région. Plusieurs immigrants ont quitté à cause du manque d’emploi. Après trois mois, certains quittent. Certains le font même dès leur arrivée…» raconte Nayeth, qui avoue avoir pensé, avec son compagnon de vie, quitter Jonquière. «Mais on a eu des enfants. Pour nous, c’est beaucoup mieux d’habiter en région. Avec les petits, c’est plus facile de trouver une garderie.»
Nayeth a persévéré. Du groupe de 11 personnes avec qui elle a fui la Colombie, ne reste plus que son père, son frère et son petit ami. «On en avait parlé, en Colombie, qu’on resterait au Saguenay jusqu’à la fin. On a travaillé fort pour s’intégrer. C’est pour ça qu’on a créé Matéo Boutique, dit-elle, avec fierté. Parce qu’on aime la région, on a pensé à ça. Pour rester en région.»
Matéo Boutique est une coopérative artisanale fondée par son père, son frère, son chum – comme elle l’appelle – et elle. Le paternel concevait des articles artisanaux de cuir en Colombie, ils se sont mis à la confection de portefeuilles et sacs à main, notamment. «On a commencé le 4 mai. On a aussi une boutique, pour vendre ce qu’on fait. Maintenant, nous avons un vendeur pour la boutique. Un Québécois!» Au téléphone, son sourire s’entend. Pour cause. Elle, partie de loin, s’est intégrée au point de donner un emploi à une personne de la région.
Les difficultés d’immigrer en région
Nayeth est consciente de la difficulté, pour un immigrant, de s’installer en région. Elle s’implique aujourd’hui au sein d’un atelier pour femmes immigrantes. «Pour briser l’isolement. Une fois par semaine, on se rencontre. On avait toujours quelqu’un du SEMO, mais pour des questions administratives», explique-t-elle.
Depuis 1998, plus de 650 immigrants d’âge adulte ont élu domicile dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, affirme M. Chafik, du SEMO. Le taux de rétention avoisinerait les 65%, selon lui. Pas assez vite? «Vous vous rendez compte si on créait des ghettos en région? C’est pour ça qu’on y va lentement. On crée une dynamique positive. Mais sans l’ouverture du Québec, on n’y arriverait pas», prétend le conseiller du SEMO.
L’exemple de Nayeth est encourageant. L’intégration est possible. La jeune Colombienne poursuit son rêve. «J’étais professeur d’histoire, en Colombie. J’ai commencé les démarches. Le ministère a reconnu mon bac. Je dois passer le test de français pour être professeur. Je sais que ça va prendre du temps, mais mon rêve est de devenir professeur à Jonquière.»
Elle a fui son pays à 25 ans, composé avec un environnement dont la langue et la culture lui étaient totalement étrangères, créé son propre emploi, mis au monde ses deux enfants au Saguenay. Beaucoup de chemin parcouru. Peut-on douter de sa capacité à atteindre son rêve? Poser la question, c’est y répondre.
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Bistro le Ste-Cath est opéré par l’organisme communautaire le Journal de la Rue. Tous les profits servent à financer notre intervention auprès des jeunes.
4264, rue Sainte-Catherine Est, Montréal, Québec, H1V 1X6.
La culture est la racine de ce que nous sommes.
Un francophone qui vit a Vancouver submergé d’un milieu anglophone n’a pas les mêmes racines et la même culture que le francophone qui vit au Québec avec une majorité de francophone.
Quand j’écoute le folklore francophone de Vancouver et celui du Québec, c’est le jour et la nuit.
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Le Panda, vous avez une vision trop simpliste et/ou idéaliste du monde.
Pardon d’avoir donné des points de vues, donc je reste sans contexte avec ma simplicté et effectivement mon idéalisme d’un monde que je souhaite meilleur.
Bonne journée
Patrick Juan
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Une langue universelle aboliriat les conflits? excusez mon language de ‘colonisé par le web’, mais…. FUCKING BULLSHIT, MAN.
les conflits du monde sont du pas mal aux resources, par example – selon bien des historiens, la cause majeure de TOUT conflits avant l’ère moderne, au minimum la monté des religions monotheismes!
La théorie par example de la ‘paix des démocraties’ aussi a été détruit… Si un concept comme la démocratie, ou la ‘Sainte Église Communiste’ (URSS et chine on passé à un doit près de détruire dircetement et indirectement une part massive du monde…)…
La Grande Bretagne et ses colons d’Amérique avait la MÊME langue, et ils se sont étrippés avec JOIE. Même DEUX FOIS (1812).
Le Panda, vous avez une vision trop simpliste et/ou idéaliste du monde.
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Il en est de même pour la culture.
Désolé absolument pas, la culture est la racine de ce que nous sommes.
Ou alors expliques moi, merci pourquoi nous avons du déchiffrer des langues étrangéres pour continuer à avancer ?
Nous n’avons pas la même vision de la culture.
Le Panda
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Iil suffit de passer du nord au sud et de l’est à l’ouest d’un pays le language n’est pas le même ».
Il en est de même pour la culture.
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Une langue et une culture qui n’évolue pas est une langue morte. Le latin n’évolue pas mais plus personne ne le parle!
Pas d’accord du tout une langue n’est pas forcemment une culture, sinon le monde n’aurait jamais évolué.
Les cultures sont indétronables, par con,tre il suffit de passer du nord au sud et de l’est à l’ouest d’un pays le language n’est pas le même.
Puis dans le temps nous sommes tous en Occident des dérivés du latin, dans le cas contraire l’église catholique n’existerait plus.
Là, il me semble que la démonstration est faite que le language entre personnes parlant et écrivant à priori de la même maniére n’est pas identique.
D’où la force de la culture oui de la langue non.
Une langue universelle éviterez les conflits mondiaux en Afrique il suffit de faire 50 kmss et les gens ne parlent plus du tout le même language et cela entraine ce que nous savons.
Cordialement,
Le Panda
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Une langue et une culture qui n’évolue pas est une langue morte. Le latin n’évolue pas mais plus personne ne le parle!
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Oui, bon point – les langues ne sont pas isolées, mais évolue… des influences des langues proches, par example.
L’Ukrainien et le Biélorusse, par example – le ‘Petit-Russe’ et le ‘Russe Blanc’, vs le grand cousin Russe.
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Le contact avec différentes cultures influencent aussi une langue. Quand j’ai travaillé dans le Grand Nord avec les Inuits, les grand-parents parlaient Inuktitut. Les parent parlaient un inuktitut influencé par l’anglais des écoles fédérales. Les jeunes parlaient un inuktitut influencé par le français. En bout de ligne les plus jeunes ne comprennaient plus l’inuktitut de leurs ancêtres. 3 générations et 3 variations de l’Inuktitut!
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Une langue mondiale? Ca risque de faire échec.
Comme le latin ou ancien chinois, ou arabe. Notez, ils sont devenus des langues distinctes, ou dialectes assez divergeants merci.
Avec la distance, une langue peut finir par éclater.
Il faut défendre nos langue, et valoriser le métier d,interprète et tout.
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J’ai eu la chance de participer a l’intégration de plusieurs immigrants qui ne parlaient pas le français. L’apprentissage de la langue s’est fait facilement et a permis une belle intégration. Tant qu’on donne des services de soutien pour l’apprentissage, le tout se déroule bien. Au Québec, nous avons de tels services pour les premières années d’intégration. Je ne sais pas si vous avez la même chose en France.
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Alors le tout n’est pas de faire un constat réel ou faux, selon notre ressenti mais aussi de faire des propositions.
C’était un « objectif » de proposition.
Peut-être que tu en connais de meilleurs
Merci de nous/me l’indiquer
Le Panda
Patrick Juan
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Ouf! Créer une nouvelle langue. Pas sûr de la faisabilité. Dans chacune de nos langues respectives nous avons déja tant d’analphabètes!
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Je ne suis pas d’accord avec une langue universelle. La richesse d’une culture est sa langue. En tant que francophone et francophile, je me vois pas me faire imposer l’anglais, l’espagnol ou le japonais comme langue universelle.
Bravo c’est ton droit.
Mais s’il y avait une langue internationale, les gens ne seraient pas dans la merde dés leurs naissances.
Perconne n’a écrit de prendre une langue qui existe, mais d’en créer une que tout le monde accepte.
Je parle aussi plusieurs langue et je garde mes racines.
Il me semble qu’il ne faille pas trtout confendre.
Amicalement,
Le Panda
Patrick Juan
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Je ne suis pas d’accord avec une langue universelle. La richesse d’une culture est sa langue. En tant que francophone et francophile, je me vois pas me faire imposer l’anglais, l’espagnol ou le japonais comme langue universelle.
Je parle anglais et je peux travailler en anglais. Mais je ne serais pas capable de faire de la poésie en anglais.
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Le Dr Claude Déry participe à ce volet. Dans sa clinique, il a accueilli trois immigrants, médecins de leur métier, pour leur offrir un stage d’observation. «Dans notre secteur, on manque de médecins. Comme partout au Québec. Les médecins des autres pays doivent refaire une partie de la formation au Collège des médecins. Pour eux, c’est très difficile en raison du problème de la langue.» Le Dr Déry parle lentement, pesant ses mots. «En même temps qu’ils apprennent la langue, ils voient comment on fonctionne au niveau de la pratique. Ceux qui sont venus ont bien aimé la partie médicale. Ils ont bien aimé Jonquière. Mais la difficulté, c’est leur famille, qui habite ailleurs.»
Raymond,
Ce passage fort passionnat en ce qui me concerne démontre que ce ne sont pas les diplômes qui font la valeur des humains, mais le sens d’intégration.
Il semble par contre indéniable que c’est plus facile, mais le monde devrait adopter une langue universelle à apprendre dés la maternelle dans toutes les écoles du monde.
La compléxité vient surement de définir quelle langue ?
Cordialement,
Le Panda
Patrick Juan
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