Front d’action populaire en réaménagement urbain
Le Frapru et le gouvernement
Le FRAPRU est sans doute un des organismes ayant monté le plus souvent aux barricades pour les personnes à faible revenu. Après un quart de siècle de revendications, ce groupe communautaire est devenu un incontournable pour toutes les questions touchant le logement social au Québec.
Anne Lamothe | Dossiers Communautaire, Itinérance
Le FRAPRU a été créé en 1978 par un comité de citoyens du Centre-Sud de Montréal pour établir un rapport de force avec le gouvernement en matière de logement. D’abord, des besoins ont été ciblés du côté de la rénovation urbaine, principalement pour défendre les programmes fédéraux, provinciaux et municipaux ayant pour but de permettre aux gens de demeurer le plus longtemps possible dans leur quartier.
Dès le début des années 80, le FRAPRU amorce un premier virage, et devient l’ardent défenseur du logement social que l’on connaît. François Saillant qui a pris la coordination quelques mois seulement après la fondation de l’organisme explique ainsi ce virage: «Déjà, sous le gouvernement péquiste, on avait des signes inquiétants pour l’avenir des HLM (habitation à loyer modique), car l’État voulait se tourner vers l’aide à la personne au lieu d’apporter une allocation au logement. Nous avons décidé de surveiller de plus près les visées de l’État pour ne pas que les personnes à faible revenu soient brimées dans leurs droits.»
Le Frapru et le logement social
Il y a 20 ans, l’appellation logement social était méconnue. Non seulement le FRAPRU en a fait son fer de lance, mais il a veillé à l’inculquer aux paliers de gouvernement fédéral et provincial. Aujourd’hui certaines municipalités ont également ajouté le logement social parmi leurs priorités.
Depuis sa fondation, l’organisme a intensifié sa force de frappe. À ses débuts, six groupes membres provenant de Montréal, Québec, Sherbrooke et Verdun se penchaient sur les orientations. Aujourd’hui, le FRAPRU compte près de 90 membres associés dont une trentaine de membres participants. «En 1986, nous avons voulu élargir nos appuis. Même si les groupes associés n’ont pas le droit de vote, ils nous font partager leur expertise dans leur domaine respectif. C’est un moyen pour nous de nous développer.»
Au fil des années, le conseil d’administration a constaté que pour que la concertation soit judicieuse, il fallait laisser aux groupes leur autonomie dans l’action. Selon le coordonnateur, des organismes ayant des missions différentes ou complémentaires peuvent cohabiter sous un même regroupement. «Une coopérative et un HLM n’ont pas toujours les mêmes intérêts au sein du regroupement. Nous ne pouvons pas leur demander de poser les mêmes actions que nous, mais la présence de chacun a sa raison d’être.»
Le Frapru et les coupures du gouvernement
Durant toutes ces années, le FRAPRU s’est rendu sur la place publique pour dire non aux coupures d’allocations au logement annoncées par le gouvernement provincial et il a été entendu. Plus récemment, il s’est battu pour faire retirer dans la loi la possibilité que les assistés sociaux soient saisis à la source pour le paiement de leur loyer.
Les actions revendicatrices de l’organisme ont porté fruits: «Le Québec est le seul endroit en Amérique du Nord et au Canada où le pourcentage des revenus consacré au loyer est évalué à 25%. Ailleurs, il atteint 30%,» indique M. Saillant.
Le Frapru, présent dans les quartiers
Selon M. Saillant, le FRAPRU joue un rôle dynamisant en épaulant les associations des quartiers dans leurs revendications, notamment auprès de la métropole. Comme le nombre de personnes touchées par la problématique de logement social augmente chaque année, les gouvernements ne peuvent plus ignorer les comités de logement. «Il y a quand même des hauts et des bas dans nos rapports. Le gouvernement fédéral s’était durci, mais il semble avoir une ouverture, nous allons en profiter pour poursuivre les pourparlers.»
Après 25 ans d’existence, la mobilisation des troupes demeure un défi permanent au FRAPRU: «Les mal-logés et les sans-logis sont les premiers porteurs de nos revendications, mais ce sont aussi les personnes les plus difficiles à joindre et à mobiliser. Ces gens ont tellement d’autres problèmes à régler en plus de celui de se loger qu’il est difficile de les impliquer. Nous travaillons actuellement sur la façon de les amener à se mobiliser», nous dit M. Saillant.
À l’approche de la commission parlementaire sur la politique d’habitation du gouvernement Charest prévue en novembre, le FRAPRU est d’attaque: «Nous attendons depuis 30 ans cette politique et le fait que les mots logement social n’apparaissent nulle part jusqu’à présent dans les textes est inquiétant. Nous craignons que le plan de modernisation du gouvernement crée des iniquités et nous fasse perdre les acquis gagnés au fil des ans», conclut M. Saillant.
Le Frapru a été un leader en ce qui touche la concertation pour faire adopter la Loi contre la pauvreté. Ils ont fait une campagne et présenté une pétition avec plus de 100 000 noms de personnes appauvries. Malgré tout, tel que nous le rappelait Michel Venne dans une chronique du Devoir traitant de l’actuel gouvernement: «La philosophie innovatrice visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale est littéralement balayée sous la langue de bois et les préjugés.»
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Bonjour Mme Belzil.
J’espère que le Frapru pourra vous aider. Je vous laisse leurs coordonnés pour pouvoir les contacter:
180, boul. René-Lévesque Est,
Bureau 105
Montréal (Québec) H2X 1N6
Téléphone : (514) 522-1010
Télécopieur : (514) 527-3403
Courriel : frapru@cooptel.qc.ca
Site Web : http://www.frapru.qc.ca
Tenez-nous au courant des développements.
Raymond.
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Moi je peux en toute franchise témoigner de l’itinérance de mon dossier face à l’Office municipal d’habitation.
On m’accuse de ne pas avoir payé mon loyer de mars avril et mai 2004 alors que j’ai toujours payé. Ceci dûre depuis 7 ans . On m’avait donné un logement dans un bloc appartement délabré de la rue Lille et Henri-Bourassa…j’avais fait remarqué à mon agente du temps Gisèle Brabant l’insalubrité des lieux…mais on me dit …si tu ne le prend pas tu seras pénalisée 1 an…quand ça faisait 4 ans que j’attendais ce moment.
Pendant l’hiver 2003-2004 il fait si froid car pas de chauffage et eau chaude …les pompiers et la ville nous font sortir de l’immeuble et nous transporte pendant 14 jours dans un motel. Je ne pouvais retournée dans mon logement car l’immeuble était barricadé pour faire des travaux…quand je suis retournée un de mes chats est mort de froid et de faim. Mon agente Gisèle Brabant était au courrant de la situation et n’a rien fait…..même à la demande d’habiter un autre logement !!
Maintenant c’est entre les mains de la directrice en demande de logement…car on me refuse le droit tant que le montant que l’on me réclame ne soit pas payé au propriétaire du temps. Après recherche auprès de la Ville pour retracer le gestionnaire de l’immeuble dans ces années là….je constate qu’il y a 3 noms pareils et l’adresse que l’on me donne n’appartient à aucun des soit disant propriétaire du même nom.
Alors je suis là à attendre une réponse de l’Office.
Je ne sais pas si FRAPPU peut m’aider ?? J’ai réellement besoin d’un logement…Aidez-moi s.v.p.
Merci !
Diane B.
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