Yvon Laplante, L’homme qui semait la culture
On rencontre tous un jour ou l’autre sur notre chemin une personne qui, sans s’en douter, nous amène à confirmer des choix et nous fait grandir. Pour moi, comme pour bon nombre de ses étudiants, Yvon Laplante, professeur et directeur du module de Communication Sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), fait partie de ces gens empreints de vérité, de bon sens et de passion!
Valérie Lupien, La Gazette Populaire | Dossier Culture
Originaire de Drummondville au Centre du Québec, Yvon est le benjamin d’une famille de cinq enfants. Habitant au cœur d’un quartier moins favorisé et vivant une situation familiale particulière, ce dernier affirme n’avoir jamais manqué de rien et surtout pas de culture. «Chez nous, il y avait toujours de l’argent pour des livres», confie-t-il en ajoutant «tous les enfants ont eu la chance de compléter des études postsecondaires». Pour eux, la culture devient rapidement un mode de vie.
De fil en aiguille, Yvon complète une maîtrise en communication puis un doctorat en sémiologie. Il obtient une permanence en tant que professeur en Communication Sociale à l’Université du Québec à Trois-Rivières. «C’est un concours de circonstances qui m’a amené à l’Université. J’ai d’abord été embauché à titre d’assistant de recherche pour le développement de ce programme d’études». Heureux de travailler en Mauricie, Yvon affirme être un gars de région: «Pour avoir vécu à Montréal au cours de mes études, je peux affirmer que je ne suis vraiment pas un métropolitain. J’ai besoin d’être en région».
Jamais assez de culture
En plus d’enseigner et de faire de la recherche à l’UQTR, le directeur trouve le temps de s’impliquer au sein de la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières et de diriger d’une main de maître la salle de spectacle Le Maquisart. «Pour moi, la culture est une obligation citoyenne!», s’exclame celui qui, par sa salle de spectacle, souhaite offrir un lieu de diffusion et de création respectivement pour le public et les artistes. La recherche, qui fait partie intégrante de son travail quotidien, est en lien direct avec les problématiques qui le préoccupent. «La recherche, ça ne se fait pas en tour d’ivoire! lance Yvon, en mentionnant qu’il est important d’aller sur le terrain. La recherche, c’est pour changer la vie des gens!»
Désirant un jour arriver à combler le fossé qui existe entre les riches et les pauvres, cet homme d’idées s’implique également auprès du Centre Le Havre, lieu d’hébergement pour les personnes itinérantes. Selon lui, il existe une importante fragilité au niveau du lien social et il est donc urgent d’agir. «La culture et le savoir c’est pour tout le monde, car plus on possède d’information, plus on a d’emprise sur sa propre vie!», affirme-t-il.
Papa d’une petite fille de deux ans, Yvon Laplante est bien conscient de l’éducation à donner à notre relève. «Ma fille me suit dans les manifestations, je l’amène dans les musées et les salles d’expositions», raconte cet homme pour qui la conscience sociale et la culture sont des éléments qui s’inculquent très tôt. Tout en parlant de l’éducation, le professeur plaisante: «On essaie toujours de faire le moins pire possible avec ce qu’on a!» Considérant que c’est l’enseignement qui donne sens à sa vie, Yvon affirme que «c’est ça qui me permet de me raccrocher à mes valeurs et à mes convictions».
Pour Yvon, la culture, l’implication sociale et l’enseignement ne sont pas des façons de gagner sa vie, mais plutôt une façon de la vivre.
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Bonjour Ève.
La culture se doit d’être accessible. Si on finance suffisamment les bibliothèques, on peut les offrir gratuitement. Un livre coûte cher. Mais un peuple sans culture coûte encore plus cher. La culture n’a pas de prix.
Malheureusement, pour certains c’est une industrie que seule la recherche lucrative motive.
Raymond.
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la culture que l’on reçoit est souvent favorisée ou non par nos parents ! mais certains livres , les plus intéressants sont assez couteux !
d’ailleurs tout ce qui touche à la culture est cher ici !
nous devrions pouvoir accéder à une nourriture d’esprit librement sur notre planète !
journée pleine de soleil , très agréable
je vous en souhaite autant
à bientôt
ève
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Bonjour Libraire philanthrope.
C’est effectivement des phrases qui me font vibrer. J’ai été grandement influencé par des livres que j’avais lu plus jeune. Il m’est arrivé d’en discuter avec des gens que je croisais. J’ai toujours été surpris de remarquer que pour plusieurs, il n’y avait aucun livre qui les avaient influencé.
Raymond.
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Belle histoire et bon modèle, ce m. Laplante. J’adore lire des phrases comme : «Chez nous, il y avait toujours de l’argent pour des livres» et « Pour moi, la culture est une obligation citoyenne! ».
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