Quand les agences de communication vandalisent le Grand théâtre de Québec
Un graffiti hors de prix?
Canoë nous apprend qu’un budget de 8 000$ a été investi pour faire ce graffiti!!! Pour ce prix-là, il y a beaucoup de red tape à payer aux agences de communication!
Raymond Viger | Dossiers Culture, Graffiti, Publicité
Je ne pouvais pas laisser passer cette information sans réagir. Première réaction: shit! 8 000$ pour un mot écrit en lettre carré sur un mur. Je comprends que le Grand Théâtre de Québec voulait choquer et déranger. Mais 8 000$ pour ça, je trouve ça cher en tabarouette!!!
Les artistes muralistes du Café-Graffiti sont des professionnels qui réalisent des murales à en couper le souffle. Peu importe le prix, j’aurais été gêné de leur proposer un tel contrat pour le peu d’habileté que cela demandait. Mais bon… qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour 8 000 piastres!!!
Peu importe le prix proposé, le Café-Graffiti aurait refusé ce contrat. Il y a un gros problème d’éthique ici. Les municipalités cherchent à mettre en prison les tagueurs qui font des graffiti illégaux. Quelle est la différence entre ce graffiti légal et un autre illégal? Comment les jeunes peuvent faire la différence entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas? Quand les municipalités réagissent aux tags illégaux en disant que c’est affreux et que cela fait peur aux citoyens, vont-ils réagir à cette publicité de mauvais goût?
Et que dire du commentaire de la direction du Grand théâtre de Québec, Martin Genest:
L’art, ce n’est pas obligé d’être beau, ce qui est important, c’est justement le message que ça envoie.
C’est bien « cute » comme position, mais quand un jeune tagger essaye de dire que ce qu’il fait est de l’art… On le sacre en prison sans autre sommation. Deux poids, deux mesures.
Je regarde la qualité du travail de nos artistes, il va falloir que je triple les prix que nous facturons.
Je me permets de vous laisser quelques photos de murales de nos artistes et de leur talents. Je vous laisse aussi un lien vers leur portfolio.
Pour rejoindre un artiste muraliste du Café-Graffiti: (514) 259-6900, www.cafegraffiti.net, cafegraffiti@cafegraffiti.net
Je voulais tellement vous montrer à quoi ressemblait un graffiti de 8 000$ que je n’ai pu m’empêcher d’emprunter la photo de l’Agence QMI et de leur photographe René Baillargeon dont je fais le lien vers leur billet.
Autres textes sur le Graffiti
- Vidéo de la murale Kia Longueuil auto
- Le mural Jean Talon
- Porsche, Audi et Volkswagen graffités
- Vidéo d’une murale graffiti dans Ville Émard
- Arpi: Muraliste et designer d’intérieur
- DK, artiste muraliste et peintre professionnel
- Portrait d’un graffiteur: Heresy
- Les artisans de la murale du planétarium de Montréal
- Murale du planétarium au stade Olympique
Autres textes sur Média et publicité
- Internet sans publicité
- Ingérence de la publicité dans les médias
- Imprudence des journalistes de TVA
- Journalisme ou cannibalisme?
- Impact des médias sur le suicide, les tueries et les drames familiaux
- La qualité de l’information menacée par… les médias
- Denis Lévesque, le suicide et les lignes d’écoute
- Article trompeur dans Le Journal de Montréal
Autres textes sur Internet
- Se désintoxiquer pendant une semaine… Je vous défie d’éteindre votre télé
- La politique à l’ère de l’Internet.
- Top 10 des Twitter Fail
- Internet, journalistes et organismes communautaires
- Éthique et controverse dans la blogosphère et sur Twitter
- Antisémitisme sur Facebook
Ce billet, ainsi que toutes les archives du magazine Reflet de Société sont publiés pour vous être offert gracieusement. Pour nous permettre de continuer la publication des textes ainsi que notre intervention auprès des jeunes, dans la mesure où vous en êtes capable, nous vous suggérons de faire un don de 25 sous par article que vous lisez et que vous avez apprécié.
Merci de votre soutien.
L’art d’écrire un blogue et d’être bien référencé, le livre!
Comment assurer d’être bien référencé pour votre blog ? Comment fidéliser les internautes ? Comment augmenter son trafic ? Comment interagir avec un Troll qui commente votre blog ?
Maintenant disponible, le livre Référencer son blogue, un mot à la fois. Un livre sur l’art d’écrire un blogue et d’être bien référencé.
Écrire pour un blogue est différent que pour un magazine ou un journal. Comment maîtriser une technique simple et efficace pour que votre billet soit bien référencé par les moteurs de recherche tout en étant pertinent et cohérent pour les internautes? Les techniques d’écrire qu’il faut maîtriser sont expliqués dans ce guide.
Le guide est accessible à tous et facile d’utilisation. Il est une bonne référence autant pour la personne qui veut débuter un blogue que celle qui travaille pour un média et qui veut augmenter son trafic et son rendement.
Pour commander le livre, par Internet aux Éditions TNT, par téléphone au (514) 256-9000 au coût de 9,95$.
Bonjour Pierre-Luc.
Je suis parfaitement d’accord qu’il faut avoir l’autorisation du propriétaire des lieux avant d’y faire un graffiti et c’est cela qu’on enseigne aux jeunes depuis près de 20 ans.
Mais quel message lance-t-on aux jeunes avec un tel graffiti?
Raymond.
J’aimeJ’aime
Bonjour Marie.
Vous avez parfaitement raison de dire que je n’y comprends rien à l’histoire de l’art. Je préfère vivre avec des artistes contemporains et actuel et avoir la chance de voir leur évolution.
Quand il faut avoir fait histoire de l’art pour comprendre et apprécier une oeuvre d’art, ce n’est pas assez démocratique et universel à mon goût.
Une agence de communication qui lance un message qui choque et qui est dérangeant juste pour faire parler d’elle, ne se sert pas de l’art, elle fait de la publicité et veut être vu, un point c’est tout.
Raymond.
J’aimeJ’aime
Quelle est la différence entre ce graffiti légal et un autre illégal? Ce sont les propriétaires de l’édifice qui l’ont demandé. Tu peux toucher à tes choses, mais pas à celles des autres. Il y en a un qui est du vandalisme et l’autre qui ne l’est pas, et ce n’est pas parce qu’un jeune ne comprend pas ça (et il le comprend très bien) que ça doit changer.
J’aimeJ’aime
Pardon, 1920 !!!
J’aimeJ’aime
Mais vraiment, vous n’y comprenez rien.
Vous êtes vous déjà intéressé un tant soit peu l’histoire de l’art ? Ça vous aiderait à comprendre le sens de cet oeuvre… Vous réagissez comme le public de 1960 lorsque Marcel Duchamp a signé son urinoir…
J’aimeJ’aime