Par peur des gangs de rue, profilage musical
La police de Montréal s’oppose aux soirées Hiphop
La Régie des alcools, des courses et des jeux donne une permis au bar Le Pionnier sous condition de ne pas présenter de spectacles Hiphop.
Raymond Viger Dossiers Break-dance, Hip-hop, Gangs de rue
Hiphop et gang de rue. Deux mots que je n’aime pas mettre dans la même phrase. Le Journal de Montréal de vendredi dernier, sous la plus d’Éric Thibault, nous mentionne que le bar Le Pionnier du boulevard Lakeshore a voulu tenir une soirée Hiphop. La police de Montréal est intervenue auprès de la Régie des alcools, des courses et des jeux pour s’opposer craignant qu’une soirée Hiphop serve de rassemblement à des gangs de rue.
C’est vrai qu’il y a des membres de gangs de rue qui écoutent du rap ou qui font parti de la culture Hiphop. Mais il y a aussi des criminels qui aiment le classique. Même qu’un membre en règle des Hells Angels faisait parti d’un orchestre symphonique à Québec. Est-ce une raison pour qu’on empêche les orchestres symphoniques de jouer?
Après le profilage racial, sommes-nous rendu au profilage musical?
Cette nouvelle a été publié la journée même où nous présentions notre 4e spectacle Hiphop de breakdance, graffiti et rap. Plus de 70 jeunes artistes étaient sur scène pour s’exprimer, dans la joie, le bonheur et le calme. J’aurais bien aimé voir ça qu’un service de police tente de m’empêcher de présenter ce spectacle Hiphop, sous prétexte que la police a peur des gangs de rue.
Si d’être un producteur d’évènements hiphop est criminel. Si d’avoir créé un lieu de rassemblement Hiphop qu’on appelle le Café Graffiti est considéré comme un repère pour gangs de rue. Si d’écouter du Hiphop devient un indice de criminalité. Eh bien! Arrêtez-moi sur le champ!
Si vous acceptez cette nébuleuse théorie du service de police du service de Montréal, je suis fort possiblement le plus grand criminel que cette terre ait porté. Parce que non seulement je fréquente la culture Hiphop, mais je leur donne des moyens pour s’exprimer et prendre de l’ampleur.
P.S. Si vous voulez m’arrêter, je n’ai qu’une requête. J’aimerais pouvoir être placé à la prison de Cowansville. Question d’être plus près de mes chroniqueurs Jean-Pierre Bellemare et Colin McGregor. Sinon, l’institut Leclerc pour y rejoindre Bob Joncas et les autres que j’ai rencontré en y faisant mes soirées de bénévolat.
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Il faudrait aussi interdire le country : « Walk the line », Johnny Cash (et plusieurs autres) ; l’opéra italien (Al Capone) ; et tout ce qui se passe ou s’est passé à Las Vegas, du Rat Pack de crooners parfois affiliés à la mafia jusqu’à la pauvre Céline ? Interdire les sorties tout court et établir un couvre-feu… ?
Et vive le Café-Graffiti qui est un oasis d’espoir dans un milieu souvent difficile, et qui permet à beaucoup de jeunes de trouver une place dans la société où ils peuvent utiliser positivement leurs nombreux talents.
Et puis Raymond : je pense que vous êtes plus utile rue Ste-Catherine Est, avec votre équipe, qu’en prison 🙂
Mais je comprends la « montée de lait », du lait qui bouille sur le feu des décisions administratives parfois simplistes et peu éclairées…
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Bonjour Normand.
C’est vrai j’avais oublié les crooners et leur affiliation mafieuse!
C’est aussi vrai que je suis socialement plus rentable sur Ste-Catherine avec les jeunes qu’en prison.
Le blogue me permet de souligner avec passion certaines incohérences sociales et éviter qu’elles me grugent. Mon psy me dit que ça me fait du bien de m’exprimer!!!
Raymond.
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