Propositions pour désengorger le transport à Montréal
Mardi le 26 février a eu lieu une conférence sur le thème « Montréal : métropole congestionnée » à la Maison du développement durable. Rassemblant des panélistes du milieu des transports en commun et de l’environnement, cette rencontre a servi de point de départ sur l’adoption de stratégies communes sur le développement du transport collectif afin de désengorger le réseau routier à Montréal.
Anders Turgeon | Dossiers Société, Environnement
« Chaque matin, des centaines de milliers d’automobilistes pestent dans les bouchons de circulation. […] Pendant ce temps, les Montréalais, aux prises avec un réseau de transports collectifs plein à craquer, voient défiler des métros et des autobus bondés et attendent impatiemment leur tour. L’économie s’en ressent, tout comme la qualité de vie des citoyens. »
C’est avec ce préambule que la Maison du développement durable introduit cette conférence-midi. N’est-ce pas le problème de la plupart des habitants de Montréal et ses environs d’être pris dans une congestion touchant à la fois le trafic routier et les transports en commun lorsque vient le temps de se déplacer?
Pour discuter de la problématique de la congestion routière dans la grande région montréalaise, quatre panélistes ont été invités afin de s’exprimer sur le sujet :
- Nicolas Girard, président-directeur général de l’Agence métropolitaine de transport (AMT);
- Bernard Bigras, directeur du développement durable à la Ville de Longueuil;
- Michel Labrecque, président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM);
- Coralie Deny, porte-parole de TRANSIT, L’Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec.
La discussion a été animée par Hugo Séguin, conseiller et porte-parole en matière de dépendance énergétique chez Équiterre.
Améliorer les transports collectifs
D’entrée de jeu, les quatre panélistes présents se sont tous entendus pour affirmer qu’ils ne voient pas le développement du réseau routier métropolitain comme solution face aux perpétuels embouteillages. Dans sa présentation PowerPoint, Michel Labrecque a prétendu que la création ou l’élargissement des routes montréalaises ne ferait qu’accroître le nombre de véhicules sur celles-ci.
À l’instar des autres présentateurs du panel, M. Labrecque a préconisé l’amélioration de l’offre dans les transports collectifs de la région de Montréal. Plusieurs projets, à court ou à long terme, ont été mis de l’avant par les panélistes:
- le Train de l’Est par l’AMT;
- le renouvellement des wagons du métro de la STM;
- l’ajout de nouvelles voies réservées sur les grands axes routiers;
- l’aménagement du Service rapide par bus (SRB) sur le boulevard Pie-IX;
- le prolongement des lignes de métro bleu, orange et jaune;
- l’implantation du tramway au cœur de Montréal;
- l’installation d’un train léger sur rails sur le nouveau pont Champlain à construire;
- etc.
Dans le même esprit, les quatre panélistes veulent améliorer la rapidité et la fiabilité des différents modes de transport collectif de la région de Montréal.
Payer ces projets en transport collectif
Comment financer ces solutions face à la problématique de la congestion routière à Montréal? En réponse à cette question posée par Hugo Séguin, les quatre panélistes se sont entendus sur la nécessité de diversifier les sources de financement de ces projets.
Parmi ces solutions, faire payer les automobilistes. « Une augmentation de la taxe sur l’essence à cinq cents sur l’île de Montréal pourrait générer des revenus de 170 millions $ pour les transports collectifs », a estimé Coralie Deny. Elle soutient aussi que les automobilistes pourraient contribuer à l’approvisionnement d’un fonds vert à travers diverses sources de financement comme :
- les péages sur les ponts;
- l’instauration d’une nouvelle taxe sur l’essence;
- la hausse des droits d’immatriculation.
Mais les panélistes ont également estimé que les automobilistes ne devraient pas être les seuls à injecter de l’argent pour payer les développements à venir du transport en commun métropolitain. « Montréal seule n’a pas les moyens de ses ambitions pour le transport collectif. Il faut que tous les paliers de gouvernement participent », a fait valoir M. Labrecque.
Reste à voir si ces projets pour décongestionner le réseau routier montréalais auront l’effet escompté, car ceci représente un projet sur le long terme. Il reste maintenant à démontrer aux habitants de la région de Montréal qu’utiliser les transports en commun seraient plus avantageux que de prendre la voiture afin de contribuer à la diminution de la congestion routière montréalaise.
Citations tirées de la présentation de la conférence sur le site web de la Maison du développement durable et d’un article de TVA Nouvelles.
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Le transport en commun devrait être LA priorité de l’administration municipale. Mais… est-on vraiment sérieux ?
L’alpha et l’oméga de cette question, c’est la gratuité du transport en commun, mais celle-ci est relié è une pacte fiscal avec Québec, car il est ridicule de penser qu’on va régler ce problème et tous les autres qui DOIVENT être réglés au palier local, en maintenant une approche fiscale désuète qui exclut pratiquement le citoyen ordinaire comme contribuable direct.
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Encore des dépenses pour « discuter » des engorgements de Montréal. Pourquoi ne pas voir ce qui se fait ailleurs:
Paris = 2,2 millions d’habitants
Londres = 8 millions f.habitants
New York = 8 millions d’habitants
etc.
André Lefebvre
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Eh oui, nous sommes d ‘accord. Ce qui me ramène au problème FONDAMENTAL. Notre société est manipulée par une classe dirigeante et ses médias a solde, pour y maintenir des divergences artificielle en jouant sur les mots et des idées creuses.
Quand on va au fond des choses, il existe un vaste consensus social et seule une constante zizanie, entretenue pour tout et pour rien entre chacun et son voisin, empêche que ne se forme spontanément un front commun pour mettre au bout d’une pique la tête de tous et chacun de ceux du « 0.0001% » par qui tout le mal arrive.
Le transport urbain est l’un de ces milliers de problèmes qui pourraient se régler facilement, si on ne cherchait pas à donner un sens a une vie qui n’en a pas en jouant à NE PAS les régler.
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Le transport en commun, c’est l’avenir car il faudra économiser l’énergie. La production de pétrole demande de plus en plus d’énergie et coûte de plus en plus cher. Donc la société qui fonctionne au pétrole bon marché, est terminée. Je trouve absurde de voir tous les matins des individus se rendre seul seul au travail en automobile, quelle gaspillage d’énergie et la pollution et les gaz à effet de serre avec ça. Merci pour l’information Anders
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Merci Anders de venir répondre aux commentaires de Messieurs Allard et Monty sur ton billet.
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Bonjour M. Allard,
Vous mettez « le doigt sur le bobo ». Il est vrai que nos sociétés nord-américaines se sont bâties autour de la sacro-sainte automobile et de son industrie. Le réseau routier a été construit pour l’utilisation de la voiture.
Cela me fait dire que je ne proposais, dans mon commentaire plus haut, qu’une solution « plaster » à une problématique beaucoup plus profonde. Vous et M. Monty donnez de la matière à réflexion.
Anders
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Bonjour, j’ai moi-même utilisé le covoiturage pendant quelque temps. Mais forcé de constater, que les gens ne veulent pas adhérer à ce moyen de transport. La je rejoint le commentaire de PJCA. Bonne journée!
Bonjour Pierre, vous m’enlevez les mots du clavier :-D,
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Dans bien des villes du tiers-monde, le transport en commun est privatisé et hautement concurrentiel. Le covoiturage est aussi favorisé vie les entreprises qui le facilitent à leurs employés. Si onva au fond des choses, on ne peut qjue s,interroger sur le sérieux des utorités qui prétendent vouloir développer le transprt en commun.
Il est bon de se souvenr qu’EN AMÉRIQUE DU NORD 1 EMPLOI SUR 5 DÉcOULE DIRECTEMENT DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE.
Derriere le « transport en commun » c’est tout notre modèle de société qui est à remettre en question…
Et c’est vrai pour TOUTE la politique de la société. On fait de fausses batailles loin en aval des vraies choses a régler, ce qui donne l’impression qu’on est souventa discuter dans l’hypocrisie ou l’inconscience. Ce n’est pas innocent.
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Bonjour M. Monty,
Contrairement à votre première intervention, vous soulevez des points intéressants dans celle suivant le commentaire de M. Viger. Je suis d’accord avec vous concernant les travailleurs pour qui l’automobile représente le seul moyen de transport. Ainsi, pourquoi ne pas miser davantage sur le covoiturage?
Anders.
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Il y a déjà un certain temps que les propositions contenus dans l’article sont à l’ordre du jour. L’offre du système de transport collectif à de le difficulté à s’ajuster à la réalité du marché du travail, souvent les horaires de services sont problématiques, ont devrait élaborer un système alternatif de transport pour les travailleurs en collaborations avec les syndicats et les gros employeurs afin de rejoindre une clientèle pour qui il est presque impossible d’utiliser autre chose que la voiture, conflit d’horaire. Et la rigidité des conventions collectives du transport en commun rend très difficile une telle opération.
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Bonjour M. Monty.
Vous n’avez sûrement pas pris le temps de lire le billet avant de commenter. Il y a près de 10 propositions dans ce billet.
Je ne comprends pas le problème que vous tentez de soulever.
Raymond.
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Aucun moyen de transport alternatif n’est proposé dans cet article. Du copier-collé des discours des dernières décennies, est-ce un manque d’originalité ou de sérieux de la part des intervenants?
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