Les journaux, du papier au numérique
Faut-il vraiment s’abonner ?
Si vous avez l’habitude d’acheter un journal selon votre fantaisie, attiré par un article ou un dossier qui vous intéressent, et si vous n’aimez pas vous sentir lié par des abonnements, vous n’êtes probablement pas attiré par les offres actuelles des journaux numériques.
Normand Charest – chronique Valeurs de société | Dossier Média
Rappelons les faits. Les médias numériques remplacent graduellement les imprimés, depuis qu’on a accès aux nouvelles gratuites sur le Web et qu’on peut les lire chez soi le matin devant un café, avant même d’être présentable. Des nouvelles publiées à Montréal, New York, Londres, Paris ou Delhi ; peu importe ce qui nous intéresse, on a le choix.
Mais la gratuité des journaux sur le Web est en voie de disparaître, puisqu’il faut bien que les journalistes gagnent leur sel. Après tout, on nous l’avait bien dit : cette gratuité n’allait être que temporaire, comme une sorte de promotion d’un nouveau produit.
En ce moment, Le Devoir réserve déjà une bonne partie de ses articles à ses abonnés. Le New York Times ne permet pas de lire plus de dix articles par mois sans payer. Le London Times n’offre que les premières lignes de ses textes à ceux qui ne sont pas abonnés (remarquez le dégradé sur l’image).
Les informations en ligne n’ont pas à être gratuites, on le comprend bien. Le London Times demande deux livres sterling par semaine (l’équivalent de 3,23 dollars canadiens) pendant les trois premières semaines de l’abonnement. Le New York Times, 5 dollars par semaine pendant les 4 premières semaines (après, les prix atteignent de 15 à 35 dollars). Le Devoir coûte 17,75 $ par mois.
Mais nous sommes surpris par le fait que les journaux électroniques n’offrent que l’abonnement en guise de solution, au lieu de l’achat à la pièce comme on peut encore le faire pour les journaux de papier. Pourquoi ne pas faire de même avec les formats numériques, et à prix moindre parce qu’on n’a pas besoin de les imprimer et de les distribuer physiquement aux commerces ou aux maisons ?
C’est beaucoup demander d’être fidèle à un journal et de s’engager par abonnement, à une époque où même les couples hésitent à s’engager. Et alors que leurs compétiteurs, les journaux gratuits, pullulent à la porte des stations de métro et dans les boîtes aux lettres.
Les journaux ne devraient-ils pas s’adapter aux besoins de leurs lecteurs pour survivre, plutôt que de les obliger à choisir entre l’abonnement ou rien du tout ? Ne risquent-ils pas de trop perdre ainsi ? Le pari me paraît hasardeux, en tout cas.
NDLR: Parce que nous considérons que le partage des connaissances et des informations est important, notre magazine Reflet de Société a toujours offert ses articles gratuitement sur l’Internet et va continuer de le faire. L’information ne doit pas se limiter aux citoyens capable de se payer un abonnement, papier ou Internet.
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Roman de cheminement humoristique. Pour dédramatiser les évènements qui nous ont bouleversés. Pour mieux comprendre notre relation envers soi, notre entourage et notre environnement. Peut être lu pour le plaisir d’un roman ou dans un objectif de croissance personnelle.
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Le livre est disponible au coût de 19,95$.
Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009 Par Internet. Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
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J’ai entendu parler que certains médias pouvaient gérer des abonnements. Le lecteur dépose un montant dans son compte et peut naviguer à sa guise par la suite.
Les abus peuvent malheureusement nous empêcher de trouver des solutions justes et équitables.
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Oui, c’est vrai! En fait, le seul problème serait peut-être qu’il faudrait une plate-forme pour les modes de paiement (quoique Paypal pourrait faire le travail). Se préinscrire pour être un lecteur du journal, puis payer à la « pièce » (pour employer un lexique « petit change » 🙂 ) les articles.
L’idée de rémunérer les journalistes par visite pourrait aussi être intéressant, c’est ce que le Voir fait avec ses blogueurs. Le désavantage, c’est sans doute que la pertinence n’équivaut pas toujours à la bonne impression. Le choix du titre deviendrait une mine d’or, car il incite au clic, quitte à ce que le contenu n’y soit à peu près pas relié!
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Merci pour les commentaires 🙂
Les micro-transactions : l’équivalent du «petit change» d’autrefois !
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L’avantage des micro-transactions c’est que vous ne payez que pour les articles qui en valent la peine. Tout le remplissage superflus ne sera pas financé. Cela devrait augmenter la qualité du journalisme.
On devrait même penser rémunérer les journalistes en fonction de leur trafic. Un bon reportage nécessite plus de temps et plus de recherche.
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Vraiment intéressant! Je n’avais en effet jamais pensé à l’idée de payer pour chaque article lu ou pour chaque édition du journal. Ça serait un modèle probablement assez viable à l’ère des micro-transactions.
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