Stephen Harper et sa vision des prisons
Où tout cela va nous mener?
Raymond Viger | Dossier Prison
Un fonctionnaire du système carcéral a osé dire à la radio:
Une double occupation en prison ce n’est pas pire que deux étudiants qui cohabitent ou des soldats en service qui logent ensemble.
Cependant, selon le recueil des règles et normes de l’Organisation des Nations Unies en matière de prévention du crime et de justice pénale, qui prévoit ce qui suit :
Les cellules ou chambres destinées à l’isolement nocturne ne doivent être occupées que par un seul détenu. Si pour des raisons spéciales, telles qu’un encombrement temporaire, il devient nécessaire pour l’administration pénitentiaire centrale de faire des exceptions à cette règle, on devra éviter de loger deux détenus par cellule ou chambre individuelle.
Selon les chercheurs Levy et Tartaro :
Les cellules ou chambres individuelles permettent aux détenus d’avoir leur intimité et leur offrent un lieu qui les protège contre les agressions d’autres détenus.
La position de Union of Canadian Correctional Officers – Syndicat des agents correctionnels du Canada – Confédération des syndicats nationaux (UCCO-SACC- CSN)
La double occupation est un moyen non sécuritaire et inefficace pour aborder la gestion de la population carcérale, et elle se révélera inévitablement problématique pour les agents correctionnels, le personnel correctionnel, les délinquants, le SCC et, finalement, la population en général.
Dans le Rapport annuel du Bureau de l’enquêteur correctionnel 2009-2010, l’enquêteur correctionnel Howard Sapers postule que:
Au fur et à mesure que la population à gérer augmente, il y aura probablement une recrudescence des incidents de violence en établissement. (Rapport annuel du Bureau de l’enquêteur correctionnel 2009-2010)
Selon les recherches de Lappin, 2009:
Le surpeuplement des prisons et la double occupation influent sur le taux d’agressions graves commises par les détenus. Le surpeuplement submerge les gardiens de prison et conduit à une augmentation du nombre d’incidents violents parmi les détenus.
Et pour répondre à ce fonctionnaire, non, une double occupation en prison, n’a rien de pareil à la vie d’un étudiant en colocation ou de séparer une chambre en tant que soldat. Parce qu’en prison, il y a une situation de permanence, une incapacité à sortir et fêter, une cohabitation subie, une perte d’intimité…
Imaginez-vous que vous vous retrouvez en prison et qu’on vous présente votre nouveau colocataire… Un criminel notoire. Une personne violente et contrôlante…
Êtes-vous d’accord avec ce fonctionnaire qui ose dire que la double occupation en prison est similaire à la cohabitation de deux étudiants pendant leurs études ou deux soldats pendant une mission?
Notre chroniqueur de la prison Cowansville, Colin McGregor avait déjà, dès 2011, traité de la problématique de la double occupation dans les prisons. Référence sur la double occupation et la violence dans les prisons.
Autres textes sur Prison
- Renoncer à son innocence pour être libre!
- Enveloppes brunes et journalistes
- Occupation double en prison
- Un détenu ministre de la Justice …
- Pénitencier: sexualité des prisonniers
- Le prisonnier et la religion
- Femme au pénitencier: gardienne de prison
- Drogue et paradis artificiel en prison
- La théorie des fenêtres brisées, James Wilson
- Sécurité d’emploi pour un prisonnier
- Prisons et suicides, rêves ou réalité?
Autres textes sur Politique
- Philippe Couillard et le trop perçu de ses amis médecins
- Bloc Québécois VS Bloc Canadien
- Un anglophone durant octobre 70
- Pour une réforme de notre système politique
- « Notre » gouvernement, une notion à définir
- Est-ce que notre système politique met en danger la démocratie?
- Le financement d’un parti politique
- Bolduc et sa prime de départ
- Taxer la malbouffe et le citoyen
- Lutte à la drogue: les Conservateurs contre la science
- Québec solidaire, Amir Khadir, Françoise David, le salaire minimum à 16$
- Les gais peuvent-ils prendre le pouvoir?
- Expliquez-moi les élections et la politique
- François Legault, l’éducation et les Cégeps
- Philippe Couillard et les médias
- Pierre-Karl Péladeau et la politique
- Le poids du Québec dans le Canada
- Vie sociale et politique
- Stephen Harper et l’avortement
L’amour en 3 dimensions
La relation à soi, aux autres et à notre environnement Roman de cheminement humoristique.
Pour dédramatiser les évènements qui nous ont bouleversés. Pour mieux comprendre notre relation envers soi, notre entourage et notre environnement. Peut être lu pour le plaisir d’un roman ou dans un objectif de croissance personnelle.
L’histoire est une source d’inspiration pour découvrir, d’une façon attrayante et amusante, une nouvelle relation avec soi-même et son environnement. Bonne lecture et bon voyage au pays de Tom.
Le livre est disponible au coût de 19,95$. Une co-écriture avec le journaliste Colin McGregor a permis de présenter une version anglophone LOVE in 3D. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009 Par Internet: Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
Quand les gens ne sont plus en état de demeurer à domicile, la date d’entrée à l’hôpital n’est pas nécessairement planifié à l’avance. Mais quand ils sont convaincus qu’il ne reste que quelques semaines, certains services de fin de vie deviennent disponibles.
J’aimeJ’aime
Bonsoir Raymond
Je suis désolée pour votre maman, sincèrement.
Je ne comprends pas, son hospitalisation n’était pas planifiée à l’avance ?
En France, nous avons aussi ce genre de souci, mais c’est dans le cas d’une urgence imprévue, peut-être était-ce le cas ?
J’aimeJ’aime
Les hôpitaux sont aussi problématiques pour l’obtention, pas juste d’une chambre individuelle, mais carrément d’une chambre. Ma mère, en phase terminale du cancer a longtemps campé dans les corridors de l’hôpital! Elle a eu sa chambre dans les dernières semaines de vie seulement.
J’aimeJ’aime
Bonsoir
Je suis entièrement d’accord avec cet article, nous avons le même problème en France.
On pourrait également parler de ce même problème, mais dans les hôpitaux, les chambres doubles sont à mes yeux, un non-respect de la dignité et de l’intimité du malade, étant malade chronique, je sais de quoi je parle, je suis constamment obligée de me battre pour obtenir une chambre individuelle, finalement, j’ai renoncé à me faire suivre à l’hôpital.
Avez-vous aussi ce genre de problème chez-vous ?
J’aimeJ’aime