Combien de fois vous est-il arrivé de vous énerver après que la machine distributrice ne vous a pas donné ce pour quoi vous aviez payé ? À ce moment, vous avez probablement pensé que vous n’auriez pas eu ce genre de problèmes en achetant à manger à un comptoir tenu par un humain. Les robots sont de plus en plus présents partout, mais les côtés positifs de la chose parviennent-ils à compenser les nombreux problèmes corrélatifs ?
Un texte de Charlotte Robec publié sur Reflet de Société | Dossier Emploi et Science
Kevin (le prénom a été modifié), lui, travaillait dans un entrepôt entièrement contrôlé par un système de robotique, VOCALEX. Il devait charger un camion, et une voix robotisée lui disait quoi mettre dedans. Chaque employé avait son identité enregistrée dans la machine, que l’on appelle la « coque », et la voix dictait quelles boîtes aller chercher. « Ça créait une certaine isolation, tu restais tout le temps un peu dans ton monde », explique-t-il. Cette isolation l’a même mené, récemment, à quitter son travail, pourtant bien payé, afin de chercher un autre entrepôt qui, cette fois, n’utiliserait pas de système robotisé.
Le besoin de contact humain
Pour Kevin, le contact humain est essentiel à de bonnes conditions de travail. « Sinon, ça devient trop routinier, ça devient tout le temps la même chose », ajoute-t-il. Même s’il ne s’agit que d’aller chercher une feuille sur laquelle sont notées les tâches à accomplir, le fait de parler à un autre être humain à un moment de la journée permet de sortir de cette routine.
Il connaît d’ailleurs des gens qui ont été très affectés par ce manque de contact. Cela a même créé chez eux des problèmes mentaux : ils ne parlent plus, à personne. Un système qui peut donc avoir des conséquences lourdes.
Un système qui se développe
Ce système robotisé, VOCALEX, est en pleine expansion et compte se développer dans d’autres industries. Kevin évoque notamment la cuisine : une voix robotisée dicterait les instructions à suivre pour préparer les recettes. Tous les secteurs sont touchés par l’arrivée des robots. Parfois, on peut y déceler des aspects positifs : que ferait-on sans le pilotage automatique des avions, par exemple ?
Il faut tout de même faire attention à ne pas tomber dans une société entièrement robotisée. « Il vaut mieux la créativité humaine que la stabilité des machines », conclut Kevin. Alors, jusqu’où va-t-on aller ? Lorsque tout sera automatisé, comment fera-t-on pour s’assurer que notre voiture sans conducteur fasse les bons choix devant les imprévus de la route?
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