Donc, pour la suite, je me concentrerai sur l’autocensure politiquement correcte qui a donné, le 24 juin dernier, le fait que l’on n’a pas montré le drapeau du Québec lors du spectacle censé le fêter. Il serait ridicule de penser qu’il s’agit d’un simple oubli. On a visiblement tenté de prévenir un attentat ostentatoire. Continuer la lecture → […]
Avec tout le respect que je vous dois, mais que je ne dois aucunement aux idées, j'aimerais vous dire quelque chose qui me semble très important dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19. Et vous m’excuserez d’avance pour la longueur de cette lettre. Mais je pense que ce que j’ai à vous dire en vaut la peine, au risque de vous perdre. Continuer […]
En ce printemps qui commence, même si la fin du confinement semble se pointer le nez, sortir la tête de l’eau alors que nous sommes entraînés par un tsunami d’informations et d’avis sur la crise de la COVID-19 est loin d'être facile. Dans une situation qui sème autant le doute, le désir de s'accrocher à quoi que ce soit qui nous tombe sous la main […]
Les photographes posent un regard très personnel sur le monde. Nouvelles, rencontres, découvertes : nous vous proposons chaque semaine leur sélection personnelle de photos.
Les photographes posent un regard très personnel sur le monde. Nouvelles, rencontres, découvertes : nous vous proposons chaque semaine leur sélection personnelle de photos.
Posted on 23 janvier 2021 by Équipe Reflet de Société
Au loin, j’entends le supplice de la goutte d’eau qui tombe pile chrono, à chaque seconde, dans le creux du lavabo de la salle de bain. Pling. Pling. Pling. Je n’ai pas la force de me lever de ce lit, mon refuge depuis vendredi. Pourtant c’est l’été, le soleil brille tard, les oiseaux se lèvent tôt et je suis finalement en vacances.
Un texte d’Ingrid Falaise publié pour les abonnés de RDS+. Un abonnement à Reflet de Société soutient notre intervention auprès des jeunes.
Découvrez le pays ténébreux auquel l’autrice était littéralement submergée en juin 2007. « Cet endroit qui nous semble une éternelle noirceur. Ce pays ténébreux exempt de lumière où les secondes défilent avec une lenteur accablante. Où l’ombre de nous-mêmes survit sans savoir pourquoi. Où demain n’est que calvaire à nos yeux.»
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société 625 De La Salle Montréal, Qc. H1V 2J3.
Posted on 6 janvier 2021 by Équipe Reflet de Société
Je suis un oiseau de nuit, je l’ai toujours été. Alors que l’insomnie me gagne au lieu de compter les moutons je compose des chansons, ou des chapitres, ou des billets. Cette nuit, je réfléchis à l’hiver, le temps des ruptures. Ces temps-ci, alors que la grisaille accapare notre moral, les séparations pleuvent comme si les nuages n’avaient pas assez fourni.
Un texte d’Ingrid Falaise publié sur RDS+. Un abonnement à Reflet de Société soutient notre intervention auprès des jeunes.
Le nombre de fois où ces paroles ont résonné lors de conversations : «Cette fois-ci, c’est la bonne» «Il a compris» ou «Elle va changer» «Je reste pour les enfants», s’exprime-t-elle.
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société 625 De La Salle Montréal, Qc. H1V 2J3.
Ingrid Falaise, collaboratrice au contenu de Guerrières
Après avoir dévoilé au grand jour l’enfer de violence conjugale qu’elle a subie durant des années (Le Monstre, 2015), Ingrid Falaise donne maintenant la parole aux femmes sans voix. Le nouveau documentaire Guerrières sera diffusé en primeur sur Canal Vie à l’automne 2020.
L’animatrice et collaboratrice au contenu Ingrid Falaise présentera des enjeux et des batailles dont on ne soupçonne même pas l’existence : «Ce sont des femmes qui vont au front. Elles vont souvent faire cavalier seul. Elles vont lutter pour leur intégrité, pour une cause ou pour leur survie ainsi que celles de leurs enfants. Malgré l’adversité, les failles et les portes qui se ferment devant elles, elles restent fortes.» En dépit de leur chemin parsemé d’embûches, elles gardent le sourire et elles aspirent à une meilleure vie. Chaque guerrière a un parcours unique, une bataille distincte et une réalité différente. Ça sera très inspirant comme documentaire, promet-elle.
Puisqu’elles ne reçoivent pas d’aide, ces guerrières sont sans voix et elles ne sont pas entendues dans le système actuel. Certaines personnes se reconnaîtront parce que ce sont des failles qui ne sont pas exclusives parce que les problèmes qu’on y verra exposer sont partagés par plusieurs. Elles réaliseront qu’elles ne sont pas seules à vivre une pareille situation : «C’est pour cette raison que je veux mettre chaque lutte en lumière. En révélant leur existence, j’espère faire changer les choses.»
Lorsqu’elle a pris connaissance de l’histoire d’une femme, Falaise a voulu révéler son récit par l’intermédiaire de la télévision : «On m’a raconté tout ce qu’elle a vécu. Ça m’a jetée à terre complètement. Je ne savais même pas que ça existait, cela m’a fait pleurer.» En fouillant d’autres genres de combats non médiatisés ou dont on n’entend pas beaucoup parler, l’équipe de recherchistes a trouvé quatre autres femmes qui participeront à l’émission : «On désirait faire ressortir cinq belles histoires. C’est un honneur d’avoir recueilli leurs cheminements de vie et je suis excitée de les découvrir. J’ai hâte de glisser mes yeux dans les leurs, de les entendre et de les accueillir», dit-elle.
En plus d’animer la production télévisuelle, l’artiste de 39 ans aura comme mission de tendre l’oreille et d’honorer les femmes qu’elle présente. C’est très important qu’elle s’implique de A à Z dans son nouveau projet. Elle veut que tout soit parfait : «Je veux surtout les accompagner dans le respect et dans ce qu’elles ont envie de me raconter. Avec ce que j’ai vécu, je me positionne également comme une guerrière. Je les amène à se raconter en prêtant une oreille attentive. Cependant, on sort de tous les enjeux de violence conjugale auxquels je suis associée.»
Une prise de conscience de la société
«En ce moment (avec la pandémie), on se rend compte de certaines cassures du système. Les normes changent petit à petit. On espère que ça continuera. C’est la même dynamique avec le documentaire, les gens le réaliseront parce que je vais le dévoiler au grand jour. Donc, peut-être que ça fera fortement réagir la population ainsi que les décideurs. L’objectif est d’ouvrir les yeux des gens. C’est d’élever les consciences, mais c’est aussi de faire bouger les choses d’un point de vue sociétal en modifiant les normes. C’est d’amener des prises de conscience dans certaines zones grises. En fait, c’est d’éclaircir celles-ci», s’exclame-t-elle en ajoutant que les Québécois seront bouleversés parce qu’ils ne soupçonnent pas ce genre de problématique.
Le tournage se mettra en branle en juillet 2020
Comme ce sont des portraits et des rencontres, Ingrid Falaise pourra garder aisément la distanciation de 2 mètres avec ses interlocuteurs. La facture visuelle sera très moderne, touchante et lumineuse. La réalisatrice Mariane McGraw (Face aux monstres) jouera avec les ombres et la lumière : «Ce sont de beaux portraits qu’on fera», conclut-elle avec enthousiasme.
Je suis un oiseau de nuit, je l’ai toujours été. Alors que l’insomnie me gagne au lieu de compter les moutons je compose des chansons, ou des chapitres, ou des billets.
Cette nuit, je réfléchis à l’hiver, le temps des ruptures. Ces temps-ci, alors que la grisaille accapare notre moral, les séparations pleuvent comme si les nuages n’avaient pas assez fourni.
À la petite cuillère, nous ramassons les états d’âme accumulés au sol. Détruits, meurtris, rien ne va plus, «j’ai tout perdu» nous raconte ces morceaux brisés, étalés sur le plancher.
Ce qui me frappe, c’est la quantité de confidents qui étaient prisonniers d’une relation toxique empreinte de manipulation. Des histoires de hics et de heurts répétées depuis des années. Le nombre de fois où ces paroles ont résonné lors de conversations.
«Cette fois-ci c’est la bonne» «Il a compris» ou «Elle va changer» «Je reste pour les enfants»
Rester au nom des enfants… Ces petits bouts d’humain remplis d’amour méritent au contraire d’avoir un parent épanoui, solide et heureux surtout. Non pas un papa ou une maman qui reste dans une relation en leur nom. Imaginez la charge que ces enfants porteront sur leurs épaules. « Papa est malheureux à cause de moi. »
Toxique
La voix intérieure le sait. Mais le niveau de dysfonction et de manipulation dans le couple est si élevé qu’on ne l’écoute plus. Alors on encaisse et on diminue la gravité des propos, des infidélités, des mensonges. Car une personne toxique et manipulatrice ne souhaite pas le bonheur de son partenaire. C’est une égocentrique qui sabote l’épanouissement du conjoint qu’elle dit aimer. «Je t’encourage dans tes projets», dira-t-elle pour, par la suite, reprocher à son partenaire ses heures de travail, de répétition ou d’étude.
Il y a autant de degrés de toxicité que d’histoires d’amour ou de relations amoureuses. Mais le maître du toxique est un individu qui ne reconnaît pas ses torts, méprise et rabaisse l’autre afin de garder sur lui une emprise, un pouvoir. «C’est toujours quand tu le décides», nous reprochera cette personne alors qu’au contraire, le reproche devrait être inversé. «Si tu m’aimais réellement, tu aurais fait autrement», nous lancera-t-il pour nous culpabiliser.
L’auteure du livre Les manipulateurs sont parmis nous, Isabelle Nazare-Aga, explique que ce type de personne semble tout savoir. Il «affirme» des choses, il reporte ses responsabilités sur nous. Il nous demande de répondre immédiatement à ses demandes. Il nous critique et nous dévalorise. Et puis, nous doutons et nous finissons par avoir peur de lui dire certaines choses. Il est doué pour créer de la confusion dans notre tête. Il ne formule pas ses demandes de manière claire, il nous rend coupable de faits imaginaires. Il crée des malentendus, il prêche le faux pour savoir le vrai. Et tout ceci derrière un masque, si beau et attrayant. Autour d’une table, ils sont sympathiques, séducteurs, cultivés.
Une relation toxique, ce n’est pas une dispute de temps à autre. C’est lorsque les efforts ne sont qu’en sens unique, lorsque les sentiments exprimés sont balayés du revers de la main. Le simple fait d’exposer une émotion ou de demander un changement au sein du couple est difficile, alors de ne pas être écouté et recevoir des reproches en guise de réponse fera clore nos lèvres pour de bon.
Être dans une relation toxique, c’est oublier de se choisir au réveil et de porter notre attention sur l’autre par peur de faire un faux pas ou de s’attirer un reproche, un regard de travers. C’est être envahi par le stress et l’angoisse en présence de l’autre. C’est aussi ne pas pouvoir s’en passer, car il vous aura rentré dans l’esprit que vous n’aurez jamais personne de mieux que lui.
Pourquoi endurons-nous ces nuits où il n’est pas rentré, ses mensonges à répétitions et ses cachoteries qui nous rendent paranoïaque?
Parce que toutes les fois où nous avons confronté le toxique, manipulateur, pervers, narcissique (un ou tous ces adjectifs à la fois), nous aurons été manipulés pour que nous restions. Car ces femmes et hommes toxiques ne peuvent concevoir de perdre leur emprise sur leur conjoint.
Dans un jadis non si lointain, je ne savais pas qu’il était possible de se choisir. Se choisir, c’est s’aimer assez pour honorer qui nous sommes à chaque instant, à tout moment. C’est être doux envers nous-même et cesser de vivre pour l’autre. Mais surtout, c’est d’ouvrir son cœur non pas vers l’extérieur, mais vers l’intérieur comme je l’ai fait il n’y a pas si longtemps. Vers nous même. Car nous sommes la personne la plus importante et nous méritons d’être aimé, respecté, honoré dans toutes les sphères de notre vie.
—— Ingrid Falaise est une actrice québécoise de 35 ans. Le Monstre est un récit autobiographique sur les années où elle vécut de la violence conjugale. Écrit 16 années après les faits, ce livre retrace les 2 années qu’elle passa sous le joug de son ancien amoureux, un pervers narcissique.
Depuis Ingrid a repris sa carrière d’actrice et est devenue porte-parole de SOS Violence conjugale.
Un roman qui, je l’espère, pourra être lu autant par des jeunes qui s’éveillent à leur sexualité, qu’à des adultes qui veulent guérir des zones de grandes blessures.
Si vous avez peur que votre jeune ne soit pas encore assez vieux ou mature, accompagnez-le dans sa lecture. Soyez prêts à répondre à ses questions, à en discuter ouvertement avec lui.
Ce roman a été nourri par des années de travail de rue et de thérapie dans différents milieux. Des instants privilégiés qui auront permis de recevoir de grandes quantités de confidences sur un sujet, trop souvent tabou.
Bonne lecture et bon voyage dans les Caraïbes avec Vanessa.
La relation à soi, aux autres et à notre environnement
Roman de cheminement humoristique. Pour dédramatiser les évènements qui nous ont bouleversés. Pour mieux comprendre notre relation envers soi, notre entourage et notre environnement. Peut être lu pour le plaisir d’un roman ou dans un objectif de croissance personnelle.
L’histoire est une source d’inspiration pour découvrir, d’une façon attrayante et amusante, une nouvelle relation avec soi-même et son environnement. Bonne lecture et bon voyage au pays de Tom.
Le livre est disponible au coût de 19,95$. Une co-écriture avec le journaliste Colin McGregor a permis de présenter une version anglophone LOVE in 3D.
Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009 Par Internet. Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
Ce soir, je donne mon énième conférence devant public, mais cette fois-ci ce sont des jeunes qui forment l’audience. La nervosité prend d’assaut mes pensées. La comédienne en moi ne joue aucun rôle lors de ces rencontres. Je n’ai ni masque ni parure. Je suis vulnérable, le cœur ouvert et l’authenticité au bout des lèvres.
Mon courage sur la main, j’ouvrirai, encore une fois, une parcelle de mon intimité afin de sensibiliser, dénoncer et mettre en lumière le fléau qu’est la violence amoureuse. Des yeux seront braqués sur moi. Des gens se seront déplacés pour venir écouter mes paroles. En toute humilité, j’aiderai peut-être une petite Ingrid ce soir à se sortir de son calvaire.
Merci, gratitude, résilience sont mes mots d’ordre répétés comme un mantra.
Mais cette soirée est différente. La violence amoureuse de nos jours débute à quatorze ans malheureusement. Vraiment? Oui, vraiment. Et le cycle est exactement le même. Séduction, manipulation, isolement. Crise et… lune de miel.
En coulisse, j’entends l’animatrice évoquer mon pedigree et hop elle m’introduit. Je m’avance sur scène, un micro à la main et une salle comble de testostérone et d’adolescentes criant mon nom un peu trop fort. Non, l’énergie n’est pas la même que lors de mes conférences devant un public majeur et vacciné, mais le sujet demeure et ma mission aussi. Les minutes passent et je parle, les mots défilant les uns après les autres.
Les jeunes me sidèrent par leur écoute et leur concentration. Une larme coule le long de la joue d’une belle brunette assise à la troisième rangée lorsque j’évoque un évènement qui lui remémore probablement son vécu. Mes paroles sont universelles et intemporelles malheureusement.
Bémol. Il y a tout de même un bémol qui me fait sourciller. Sur le chemin du retour, seule avec moi-même, j’analyse la soirée. Tout était parfait. L’audience, les projections, l’accueil et la rencontre avec les étudiants. Les confidences, les questions, les larmes et les applaudissements. Quel est ce bémol qui me titille?
Le respect.
Certains mots n’ont pas eu le même impact que sur un public plus âgé. Aucune réaction, aucun sourcillement ni indignation. Lorsque j’évoque des passages d’un vécu déjà lointain, je ne me censure guère. Me restreindre atténuerait mes propos et ils ne frapperaient plus aussi fort. Je me dois de rester solidaire avec jadis et avec cette violence verbale qui m’a détruite autant que les coups. Mais ce soir, l’impact de certains mots ingrats, crus et destructeurs n’est pas le même. Pute, salope, chienne, boulet… n’ont pas résonné de la même façon dans le creux de l’oreille de ces jeunes du secondaire et… ça me dérange. Ça me dérange et ça me perturbe.
Ils n’ont presque pas bronché alors que je réitérais les mots de mon lointain agresseur à mon égard.
Je file vers l’est à bord de mon humble bolide et je suis toujours sidérée. Oui, le message est passé, la conférence fut reçue avec amour et compassion. Je crois bien avoir accompli ma mission de sensibilisation et d’éducation auprès des jeunes en ce qui concerne la violence amoureuse. Mais… la violence verbale est déjà commune dans leur si jeune vie.
Alors, je mettrai l’emphase sur un mot lors de mes conférences. Le respect. Qu’en est-il du respect? Le respect de soi et d’autrui. Les mots violents égratignent l’amour propre et résonnent durement dans les pores de notre peau. À nos jeunes, nous devons tout d’abord enseigner le respect. Car l’amour sans respect n’a pas la même couleur.
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 4,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
Hier encore c’était silencieux dans mon salon. Mis à part les exclamations d’enfants, la marmaille qui s’active au retour de l’école, le plus jeune qui chante à tue tête et le brouhaha du souper qui met trop de temps à cuire.
Hier avant ma sortie publique, le silence était lourd à porter dans mon salon… J’étais si seule avec moi-même, avec ce secret qui me grugeait l’intérieur.
En fracassant ce silence au travers de vos radios, de vos télés, de vos journaux, de vos magazines préférés j’ai guéri… mieux. En écrivant mon livre Le Monstre, je me suis délaissée de ce fardeau et j’ai levé mon visage vers la lumière en devenant moi-même un phare pour celles qui ne se souvenaient pas que le soleil existe. Je ne le répèterai jamais assez. L’étape première de la guérison est de percer le silence et de raconter son histoire. À une amie, un amoureux, un parent, un collègue.
La mienne… mon histoire. Celle de la violence amoureuse. Pourquoi se taire? Pourquoi suis-je si longtemps restée muette dans mon calvaire? Parce qu’entre autre il y a le déni, la peur, la honte, le blâme.
Le déni: celui qui fait taire sa petite voix intérieure qui te dit que c’est assez, qui te demande de te choisir. L’écouter est périlleux. L’entendre c’est faire face à une réalité qui fait si mal, une vérité si souffrante que le choix d’enfouir et de nier l’existence de la voix gèle les émotions et devient plus confortable. Faire fi de cette voix permet de continuer à… survivre.
La peur: Celle de ne pas être crue, celle de passer pour l’idiote du village, celle de se faire cogner la tête contre la commode si l’agresseur est mis au courant ou si on a esquissé un sourire de trop lors d’un souper entre amis. La peur de ne plus jamais revoir ses enfants. La peur qu’il tue un membre de notre famille. C’est ce qu’il dit. Il jappe fort l’agresseur… La peur est l’arme magique de ce dernier. En entretenant cette frousse il nous scie les jambes et nous garde sous son emprise, sous son joug.
La honte: La honte d’être frappée à coups de mots, à coups de poings. La honte d’avoir des bleus plein les bras et les empreintes de verbes agressifs qui font plier l’estime de nous. Une estime quasi inexistante désormais. La honte de ne pas avoir fuit une énième fois. La honte qui nous fait baisser la tête, les yeux rasants le bitume.
Le blâme: C’est de notre faute. Jour après jours, semaines après semaines nous sommes fragilisés et blâmés d’avoir fait trop ou pas assez. Petit à petit nous finissons par croire que nous méritons les mots, les gestes violents car… nous l’avons cherché, nous a t’il inculqué.
Pourtant… c’est lui qui devrait se cacher dans une grotte et avoir honte, avoir peur des représailles et s’en vouloir de blesser autant.
Parler c’est franchir la première marche vers un monde sans violence. Des organismes d’aide il y en a plusieurs. Les centres d’hébergements pour femmes violentées sont accueillants et ne collent pas aux stéréotypes que nous nous sommes créés. Pour en avoir visité, je peux en témoigner.
Sécuritairement, confidentiellement nous pouvons prendre le téléphone et composer le numéro de SOS Violence Conjugale. Même si le mot fait peur. Même si aucune ecchymose ne tatoue notre corps… Au moindre doute, au moindre questionnement les lignes sont ouvertes 24/24, 7 jours sur 7.
Le déni, la peur, la honte le blâme ne méritent pas que nous gardions le silence… En le brisant, nous mettons fin à la violence.
Ingrid Falaise est une actrice québécoise de 31 ans. En octobre 2015, elle a publié son 1er livre Le Monstre. Un récit autobiographique sur les années où elle vécu de la violence conjugale. Écrit 16 années après les faits, ce livre raconte les 2 années qu’elle passa sous le joug de son ancien amoureux, un pervers narcissique. Depuis Ingrid a repris sa carrière d’actrice et est devenue porte-parole de l’organisme SOS Violence conjugale.
Internet-o-thon pour soutenir le magazine communautaire Reflet de Société édité par le Journal de la Rue. C’est le temps de vous abonner pour montrer votre soutien à votre revue sur l’actualité communautaire et sociale. Toute contribution supplémentaire pour soutenir notre cause est la bienvenue.
Un regard différent, critique et empreint de compassion sur les grands enjeux de société
Un espace ouvert aux lecteurs pour prendre la parole, partager leurs expérience et faire progresser les débats
Un magazine d’information entièrement indépendant, financé par ses milliers d’abonnés aux quatre coins du Québec
Tous les profits générés par la vente de Reflet de Société sont remis à l’organisme Journal de la Rue qui offre des services de réinsertion sociale aux jeunes.
Par téléphone: (514) 256-9000, ext.: 1-877-256-9009 Par Internet: http://www.refletdesociete.com/abonnement.html Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
Le prochain numéro du magazine Reflet de Société est entrain de se faire une beauté chez notre imprimeur.
D’ici quelques jours, vous le trouverez chez vous et profiterez de vos chroniques favorites.
Dans ce numéro du printemps 2016 figurent :
Le soutien de l’ergothérapie contre les difficultés scolaires;
La territoire Québec encore à définir;
Le rapport de la CVRC
La chronique de l’actrice québécoise Ingrid Falaise;
Et bien d’autres articles !
Abonnement au magazine Reflet de Société
Internet-o-thon pour soutenir le magazine communautaire Reflet de Société édité par le Journal de la Rue. C’est le temps de vous abonner pour montrer votre soutien à votre revue sur l’actualité communautaire et sociale. Toute contribution supplémentaire pour soutenir notre cause est la bienvenue.
Un regard différent, critique et empreint de compassion sur les grands enjeux de société
Un espace ouvert aux lecteurs pour prendre la parole, partager leurs expérience et faire progresser les débats
Un magazine d’information entièrement indépendant, financé par ses milliers d’abonnés aux quatre coins du Québec
Tous les profits générés par la vente de Reflet de Société sont remis à l’organisme Journal de la Rue qui offre des services de réinsertion sociale aux jeunes.
Par téléphone: (514) 256-9000, ext.: 1-877-256-9009 Par Internet: http://www.refletdesociete.com/abonnement Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
Cela fait déjà une couple de clients qui me demandent comment faire eux-mêmes leurs analyses de mots-clés. Voici donc, au bénéfice de tous, les grandes lignes de ce qu’il faut chercher dans différents outils de mots-clés. J’ai moi-même un penchant pour LongTailPro (qui est payant). Mais il existe une panoplie d’autres outils pour se faire et vous pouvez auss […]
Il y a maintenant deux semaines, Twitter a décidé de bannir unilatéralement Trump de sa plate-forme. Facebook et plusieurs autres outils sociaux ont suivi. Les jours suivants, 70 000 comptes de sympathisants de Trumps ont aussi été bannis de Twitter. Ils se sont alors réfugiés sur la plate-forme Parler. Cette plate-forme était hébergée chez AWS, Amazon Web S […]
Depuis quelques jours, sur mon fil Facebook je vois défiler une orgie de publicités trompeuses pour vendre un anorak 100% laine à un prix dérisoire. Toutes ces publicités redirigent vers des sites qui ont moins d’un mois d’existence et qui à première vue, semblent tout à fait légitimes. Sauf qu’ils font un vol de propriété intellectuelle (des photos notammen […]
The cull of zombie specialty channels, many of which trace their origins to a boom around 20 years ago, finally reached Bell Media, which has advised the CRTC it will shut down Fashion Television and Book Television as of Feb. 22. The CRTC on Thursday responded by revoking the licences of Book Television and Fashion […]
The best-case (and most likely) scenario after Cogeco announced it no longer had the rights to Montreal’s Major League Soccer team has come to pass. RNC Media’s 91,9 Sports announced on Tuesday it has signed a deal for radio rights to the team’s games for two years, with an option for a third. Financial terms […]
The CRTC is currently reviewing the licence renewal applications of CBC/Radio-Canada. As part of that process, CBC included a chart of its on-the-ground reporting personnel. It’s abridged, so we don’t know the actual number of employees per location, but I thought the list itself was good to note, so I’ll reproduce that here, along with […]
Il pense qu’il va être surveillé par une police avec un gun! 😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂 Commentaire inutile à m’envoyer: la misère des riches! L’article Jeff crois que lorsqu’il va revenir de Floride il va être en prison! est apparu en premier sur La Clique du Plateau.
La communauté juive… Comme une fourmilière…. Images exclusives @tvanouvelles : Opération policière pour démanteler un rassemblement illégal de plusieurs dizaines de personnes à Outremont. Les personnes ont quitté en trombe le bâtiment en traitant les policiers de "nazis". Détails au #TVA22H pic.twitter.com/rRZ59HAc6l — Pierre-Olivier Zappa (@pozapp […]
T’as pas 17 ans Legault!!!😂😂😂😂😂 Commentaire inutile à m’envoyer: il est goofy ou regular? L’article Ben oui… me semble qu’il fait ça sans se planter!!! est apparu en premier sur La Clique du Plateau.
De récentes consultations publiques au Québec ont mis en lumière des propositions novatrices touchant l’éducation. Ceci est le troisième et dernier article que je propose ici pour attirer l’attention sur quelques unes de ces propositions dont je crois que la France pourrait aussi tirer parti . Dans mes articles précédents,, j’ai fait allusion: 1) […] […]
De récentes consultations publiques au Québec ont mis en lumière des propositions novatrices touchant l’éducation. Je veux attirer l’attention sur sept (7) d’entre elles dont je crois que la France pourrait aussi tirer parti . Dans un article précédent, ( http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/france-et-quebec-faire-bouger-l-186579 ) j’ai fait allusio […]
L’éducation est apprentissage de valeurs, de culture, d’expertise et est donc essentiellement un outil de conservation … et de conservatisme. Chaque société à ses savoirs–fétiches et ses moyens d’apprendre : SON système d’éducation. Chacune tient farouchement au sien, mais les moyens d’apprendre n’en évoluent pas moins constamment et c’est alors dans les voi […]
Des associations de défense de l'environnement ont porté plainte mardi contre le gouvernement de Donald Trump, affirmant que la construction d'un mur anti-immigration à la frontière avec le Mexique menaçait notamment les jaguars.
Ce n'est pas de l'or qui recouvre les eaux du lac Léman ces jours-ci, mais bien des nappes de pollen. Une météo particulièrement clémente et l'absence d'activité sur le lac auraient contribué à cet étrange phénomène météorologique.
Bonne nouvelle pour ceux qui accumulent leurs contenants consignés depuis deux mois et qui commencent à manquer sérieusement de place. Dans quelques jours, il sera possible de les retourner dans les stationnements de certains supermarchés.
Les plages de l'État indien d'Odisha, désertes à cause du confinement, ont vu des millions de bébés tortues olivâtres surgir du sable pour rejoindre la mer, et ce, en plein jour.
Le gouvernement américain est de plus en plus préoccupé par la pollution provenant des mines de la Colombie-Britannique à la suite de nouvelles recherches qui montrent que des contaminants dans une rivière au sud de la frontière proviennent du Canada.
Près de huit semaines après l'interruption de la collecte des contenants consignés dans les marchés, épiceries et dépanneurs de la province, certains marchands propriétaires ont recommencé à récupérer canettes et bouteilles de bière ce week-end, dans les stationnements extérieurs de leurs établissements.
Un syndicat affilié à la CSN condamne la décision de la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM) de mettre fin pour 2020 aux mesures de contrôle de l'épidémie de tordeuse des bourgeons de l'épinette dans quatre vastes régions de l'est du Québec.
Le plus gros frelon, connue sous le nom de « frelon meurtrier », a été retrouvé dans l'État de Washington, où les entomologistes élaborent des plans pour l'exterminer.
Les États-Unis vont accuser publiquement la Chine de tenter de pirater la recherche américaine sur un vaccin contre le coronavirus pour s'approprier des informations utiles, ont rapporté lundi des journaux américains.
Critiqué pour le flou de sa stratégie de déconfinement, le premier ministre britannique Boris Johnson s'est employé lundi à détailler un plan d'assouplissement en trois étapes, sans pour autant lever toutes les ambiguïtés et en avertissant qu'il n'aurait « aucune hésitation » à revenir en arrière si besoin.
Chez le coiffeur et dans les boutiques, masqués pour la plupart, une partie des Français se sont offert de menus plaisirs lundi au premier jour du déconfinement, avançant avec prudence et discipline après 55 jours de réclusion forcée et dans la crainte d'une nouvelle flambée du coronavirus.
Le « milliardaire mondialiste » George Soros se profile derrière un complot impliquant Bill Gates, Anthony Fauci, la Chine et peut-être les Clinton. Leur objectif : utiliser le nouveau coronavirus « pour établir un contrôle démographique radical ».
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 289 138 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi à 15 h.
Des dizaines de millions de Français et d'Espagnols ont commencé lundi à retrouver une partie de leur liberté de mouvement, mais la crainte d'une deuxième vague de la pandémie reste entière en Europe comme aux États-Unis, où le coronavirus touche désormais directement la Maison-Blanche.
Le ministre de la Justice de Géorgie (sud) a demandé dimanche une enquête fédérale sur la manière dont a été traitée l'affaire du meurtre d'un joggeur noir qui a suscité une vive émotion dans le pays.
La Chine a fait état lundi de cinq nouveaux cas de coronavirus à Wuhan, berceau de la pandémie de COVID-19, au lendemain de l'annonce de la première infection en plus d'un mois dans cette ville du centre du pays.
Avant la pandémie de COVID-19, Saundra Andringa-Meuer, 61 ans, était une mère de six enfants en bonne santé qui n'a jamais fumé ni bu d'alcool. Puis elle est tombée gravement malade après avoir été infectée par la COVID-19 lors d'un voyage depuis son domicile du Wisconsin pour aider son fils à déménager au Connecticut.
Le premier album solo d'Hayley Williams, Petals for Armor, représente un premier pas convaincant vers une carrière solo que la chanteuse du groupe Paramore a longtemps dit ne jamais vouloir.
S'accrochant jusqu'à tout récemment à l'espoir de pouvoir maintenir les événements, les organisateurs des festivals de Reading et Leeds ont finalement abdiqué face à la crise sanitaire de la COVID-19.
Laurent Paquin, Mariana Mazza, Les Grandes Crues, Virginie Fortin et Louis T sont parmi la soixantaine d'artistes qui prendront part au festival d'humour numérique HAHAHA, présenté par le Groupe Juste pour rire du 28 au 31 mai.
Il a fallu trois albums avant de découvrir I Break Horses. Avec sa musique électro et dream pop envoûtante, on ne s'étonne pas que le duo soit originaire de Suède, comme les groupes The Knife et Little Dragon.
Y'en a pour qui le confinement est une prison, qui meurent d'envie de sortir pour retrouver un semblant de « vie d'avant ». Et y'en a qui s'accommodent plutôt bien de cette vie d'intérieur, qui y trouvent même un certain réconfort, une occasion inattendue de s'accorder du temps à soi, et qui ne voient pas l'urgence de […]
Le prix Goncourt du premier roman a été décerné lundi à Maylis Besserie, productrice de radio, pour Le tiers temps, roman imaginant les derniers jours du dramaturge et écrivain irlandais Samuel Beckett.