Calendrier maya et fin du monde au musée McCord
Normand Charest – chronique Valeurs de société Dossiers Autochtone, Humour
La fin du monde en 2012, selon le calendrier maya ? Tout a été dit sur ce non-événement, au cours de l’année, mais le musée McCord a choisi d’en sourire en présentant 175 caricatures tirées de sa collection, qui remonte au début du 20e siècle.
On sourit du thème, mais tout en présentant des caricatures en grande partie sérieuses, puisqu’elles commentent des tragédies. Des catastrophes naturelles, comme le tsunami du Japon, ainsi que les différentes menaces à l’environnement, sur lesquelles beaucoup ont choisi de se fermer les yeux.
Les conflits armés prennent aussi beaucoup de place dans l’histoire humaine. Et, à ce titre, il faut souligner une importante collection de caricatures sur la Deuxième Guerre mondiale et la Guerre froide qui l’a suivi. Des dessins lourds d’histoire.
À l’opposé, dans la section réservée au calendrier maya et dans le genre comique, je retiens un dessin d’Aislin où il compare ce calendrier à un biscuit Oreo, dont on célèbre cette année le 100e anniversaire. La ressemblance entre le bas-relief maya et son équivalent chocolaté est certes frappante. Ce qui ajoute à ce thème le comique qu’il mérite.
(« La fin du monde… en caricatures ! », jusqu’au 26 janvier 2013.)
La fin d’un monde annoncé : les Amérindiens à l’aube du 20e siècle
Dans la cage d’escalier du musée McCord, on peut voir un énorme totem de Colombie-Britannique qui s’étend sur 3 étages. Bois non peint, ours, corbeau, une dizaine de figures en tout… cette grande sculpture autochtone fait plaisir à voir.
Dans une autre salle, on présente les célèbres portraits d’Amérindiens du photographe et ethnologue américain Edward Curtis (1868-1952), qui forment les archives les plus riches sur ce thème.Nous connaissons tous ces photos. On les a vu en librairie, sur des cartes, en illustrations dans des livres et des magazines. Curtis a publié 2 200 de ses 44 000 photos sépia dans une collection de 20 grands volumes reliés cuir et dorés sur tranche, entre 1907 et 1930, sous le titre général The North American Indian. De plus, le premier volume bénéficie d’un avant-propos du président Theodore Roosevelt.
Si son œuvre a été critiquée par certains, il demeure que son intention était de témoigner de la culture autochtone que tous, à l’époque, croyaient en voie de disparition. La fin du monde amérindien, comme on l’avait connu jusqu’alors.
L’exposition présente un choix de photos tirées à part, en grand format, ainsi que quelques volumes originaux exposés sous verre. Les plaques de verre de Curtis ont été détruites ou perdues. Il ne reste que les plaques de cuivre ayant servie à imprimer les photogravures.
(« Edward Curtis – Un projet démesuré », jusqu’au 18 novembre 2012.)
Une profondeur historique
L’actualité nous offre tellement de matériel qu’on serait portés à ignorer le passé. Or, c’est toujours une erreur de le faire, car le passé est riche d’enseignement et sa connaissance offre beaucoup plus de profondeur à notre pensée et à nos opinions actuelles.
C’est pourquoi nous gagnerions à écouter les anciens, ceux qui veulent nous raconter leurs expériences, et à visiter des lieux comme le musée McCord.
Un extrait du site Web du musée
« Notre mission – Le Musée McCord célèbre la vie d’ici, d’hier et d’aujourd’hui : son histoire, ses gens, son peuple, ses communautés.
Un musée… qui fait réfléchir – Un regard actuel sur les enjeux de société, les réalisations et les thèmes actuels. »
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