Musée de la civilisation à Québec
Nous, les Premières Nations
Normand Charest – chronique Valeurs de société | Dossiers Autochtone, Environnement
Le Musée de la Civilisation est situé dans le Vieux-Québec et dans la Basse-Ville, avec vue sur le fleuve et sur les glaces flottantes en cette première semaine de mars où nous l’avons visité.
Il s’agit d’un grand musée, au hall spacieux et vitré, qui offre plusieurs expositions en même temps. Impossible, en général, de toutes les visiter en une seule journée, car il y a trop de choses à voir et à entendre.
Nous allions surtout visiter «Nous, les Premières Nations», une exposition permanente que nous avions vue annoncée de l’extérieur, de notre chambre dans une auberge de la rue Saint-Pierre, à l’arrière de l’édifice.
Nous n’avons pas été déçus. Comme c’est souvent le cas dans les musées actuels, en plus des objets exposés – comme un énorme canot d’écorce atikamekw –, on peut écouter plusieurs courts documentaires qui nous aident à mieux comprendre. Et aussi à briser certains préjugés.
Comme celui des Amérindiens qui se laissent vivre de l’aide sociale. Il faut comprendre qu’ils n’ont pas choisi cette situation qui leur a été imposée par les administrations gouvernementales. Les peuples nomades vivaient plutôt bien sur leurs larges territoires de chasse, de pêche, de cueillette et de trappe.
Ils ont été sédentarisés de force et contre leur gré. De plus, l’accès à leurs territoires de chasse a été entravé ou même empêché par les agents territoriaux et par la coupe de bois intensive qui ne respectaient pas leur mode de vie.
Ajoutons à cela la tutelle du ministère des Affaires indiennes, les règlements, la gouvernance ne correspondant pas à leurs cultures, les chefs de bande et les pensionnats imposés par le gouvernement… Et nous avons tout à coup une autre vision des responsabilités respectives, dans l’état actuel de la vie des réserves.
Nos anciens livres d’histoire nous présentaient aussi une image de Sauvages naïfs que les premiers Blancs pouvaient facilement rouler avec leur pacotille. C’était complètement faux, nous dit-on maintenant dans cette exposition. Car les autochtones avaient, depuis toujours, l’habitude du commerce entre leurs nations, et ils pouvaient être de fins marchandeurs. Ils se servaient aussi habilement de la concurrence entre les Blancs pour la tourner à leur avantage.
Le temps est venu de rejeter toutes les fausses notions, les préjugés. En même temps que nous prenons conscience des dégâts causés par l’exploitation des ressources naturelles, dans cette grande Nature que l’on croyait jusqu’alors, naïvement, encore sauvage et inépuisable.
Références
Musée de la civilisation à Québec
85, rue Dalhousie, Québec, QC G1K 8R2
418 643-2158
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Situé en plein cœur d’Hochelaga-Maisonneuve, au sud du Stade Olympique, à l’est de PIE-IX. 4264 Ste-Catherine est.
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L’avortement et le Pape
La religion et les femmes, l’Église veut pardonner l’avortement
Plus d’un million de jeunes catholiques étaient rassemblés à Madrid, entre les 16 et 21 août, pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Les prêtres ont tous reçu pour ces quelques jours, la faculté de pardonner l’avortement, un des pêchés « impardonnable ». Entre doctrine et réalité, il existe un fossé.
Lucie Barras | Dossiers Avortement, Religion et spiritualité
En temps normal, seuls les prêtres « autorisés » peuvent pardonner l’avortement. Au Québec, comme dans plusieurs archevêchés du monde, tous les prêtres ont le pouvoir de lever cette peine. Pour la première fois, peu importe leur origine, tous avaient cette autorisation.
L’avortement dans le droit canon
Benoît-Marc Boyer est vice-chancelier et prêtre du diocèse de Montréal. Il nous explique comment fonctionne le dogme qui encadre la question de l’avortement :
« Il y a deux aspects dans la confession. Le pêché, résolu par l’absolution, et la peine. Celle-ci est une sanction bien particulière qui concerne un certain nombre de cas. Depuis 1983 et le nouveau code droit canonique, ce nombre est restreint. Et l’avortement en fait partie.
Mais attention : pour que l’avortement soit passible de cette « sanction », la personne qui l’a provoquée doit avoir agi sobre et être âgée de plus de 16 ans. Elle doit avoir agi sans connaître la portée de son acte et la peine qu’elle encourt dans l’Église. Enfin, elle ne doit pas avoir agi sous l’effet de la peur.
Ce dernier point est crucial dans la question de l’avortement. Combien de jeunes filles se sont fait avorter sous le coup de la panique, de la peur du jugement ?
« J’espère de tout mon cœur que tous les prêtres savent et respectent cela : la peine n’est applicable que rarement. Nous ne sommes pas des juges. Nous sommes là pour renouer ce qui s’est cassé. Nous ne sommes plus au Moyen-âge », précise le père Boyer.
Une doctrine éloignée des réalités
Est-il encore pertinent, de la part de l’Église, de condamner l’avortement? Prêcher l’amour et trier ses pardons ?
Le père Raymond Gravel a souvent été critiqué pour avoir défendu l’avortement. Il a des idées claires à ce sujet : « Je suis contre l’avortement. Mais, je suis surtout contre la condamnation des femmes qui se sont fait avorter. Qui suis-je pour décider qui mérite d’être pardonné et qui ne le mérite pas? Pour remédier à l’avortement, il s’agit surtout de prévention et de responsabilisation. Il faut que les jeunes sachent ce que représente une grossesse. De toutes façons, lors de la confession, le prêtre n’est qu’un intermédiaire. L’affaire ne concerne que l’intéressée et Dieu.
Pour le père Boyer, un bon prêtre est un homme bon avant d’être celui qui fait respecter la doctrine. « Enseignant au séminaire, c’est ce que je répète à mes élèves. Dans la rue, j’ai choisi de porter la soutane. C’est mon choix, d’autres ne la portent pas. Des gens viennent me demander la confession, et ça ne me dérange pas de les confesser au coin de la rue. »
Un pape ambigu
Ce qui s’est passé aux JMJ en a étonné plus d’un : le pape Benoît XVI n’a pas l’habitude de se prononcer à contre-courant de la doctrine. « Aux JMJ, il s’est produit un extraordinaire temps de grâce. Le pape et les archevêques ont dit aux prêtres que des gens viendraient les voir. Pour qu’ils aient le cœur en paix, levez leur peine. » Pour le père Boyer, l’image d’un pape intransigeant est erronée. « C’est une perception extérieure. Mais à l’intérieur, on découvre souvent autre chose. Lorsqu’en 2005, Joseph Ratzinger a été élu pape, pas un seul archevêque n’a été surpris. Ratzinger était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Cette mission consiste à protéger les dogmes. Il a donc véhiculé par sa fonction cette image de juge autoritaire.
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L’amour en 3 dimensions
Roman de cheminement humoristique. Pour dédramatiser les évènements qui nous ont bouleversés. Pour mieux comprendre notre relation envers soi, notre entourage et notre environnement. Peut être lu pour le plaisir d’un roman ou dans un objectif de croissance personnelle.
L’histoire est une source d’inspiration pour découvrir, d’une façon attrayante et amusante, une nouvelle relation avec soi-même et son environnement. Bonne lecture et bon voyage au pays de Tom.
Le livre est disponible au coût de 19,95$. Une co-écriture avec le journaliste Colin McGregor a permis de présenter une version anglophone LOVE in 3D.
Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009 Par Internet:Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
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