Raymond Viger | Dossiers Journalisme et Média
Je suis surpris de voir le nombre de fois où le courrier du lecteur du Journal de Montréal sert aux réponses de politiciens ou de personnalités diverses. Des lettres intégrales sont publiées, occupant une page pleine. Avec toutes ces lettres publiques, va-t-il rester encore de l’espace pour le courrier des vrais lecteurs?
Le courrier du lecteur est-il devenu une chronique où l’on fait intervenir des gens du milieu pour leur donner un espace additionnel pour s’exprimer? Combien de politiciens ou d’associations diverses y trouvent leur place? Le message d’un politicien est-il vraiment un courrier du lecteur?
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Quand un homme accouche
Roman de cheminement. Le personnage principal accouche de son enfant intérieur qui devient son ami et son thérapeute tout au long du roman. Ce livre est le premier d’une trilogie qui a été reprise dans L’amour en 3 Dimensions. 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet: www.refletdesociete.com. Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4
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Au plaisir.
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Je vais allais voir ca merci por l’info !
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Y’a encore quelque chose qui me chicote dans le système. Vous allez penser que c’est dans le système scolaire, mais non, c’est dans le système en général. Vous allez comprendre… Notez que l’emploi du féminin a été utilisé dans les lignes qui suivront dans le but d’alléger le texte et qu’il inclut autant les femmes, les hommes, les transgenres, les travelos, les transsexuelles, les androgynes et les on-ne-sait-plus-trop-comment-les-définir-et-eux-autres-non-plus.
Je n’ai pas été trop active côté pamphlet politique ces derniers mois pas parce que je ne trouvais rien pour m’insurger, bien au contraire, mais parce que je manquais de temps (j’en manque encore d’ailleurs!). Une des préoccupations actuelles dans la société aujourd’hui, justement, c’est le temps. Comment abordons-nous cette problématique, pour ceux et celles qui ont des enfants ou qui projettent d’en avoir, c’est en parlant de la «fameuse» conciliation travail-famille ou travail-famille-études dans mon cas (et c’est le lot de bien des jeunes de ma génération).
Ceux qui me connaissent bien savent que je partage mon temps entre les études, le boulot et la vie de famille (pour la vie sociale, on repassera, y’a pas grand’chose à dire là-dessus!). Tout ça, ça demande beaucoup de temps et d’énergie. Je suis loin d’être la seule dans cette situation et vous seriez nombreux à avoir quelque chose à dire là-dessus.
Il n’y a pas longtemps, à l’université, c’était la période des demandes de bourses. Nous pouvons postuler pour ces bourses et espérer en obtenir une ou l’autre. Les montants d’argent de ces bourses ne sont pas tous subtentiels, mais ils ont la qualité de nous aider, financièrement, pour un certain temps du moins, à poursuivre nos études (elles sont aussi cette petite tape dans l’dos qui nous encourage à poursuivre). Pour espérer obtenir l’une ou l’augtre de ces bourses et souhaiter recevoir un peu d’argent (et une tape dans l’dos)l faut monter un dossier, solide ce dossier! (en montrant tous nos relevés de notes, en demandant des lettres de références d’un ou plusieurs professeurs, en écrivant une lettre qui explique en long et en large les détails de nos travaux, ses objectifs, ses hypothèses, sa méthodologie, sa visée, etc.) et répondre aux supers critères d’admission. Ces dossiers sont assez long à préparer et on ne sait jamais si, au bout du compte, on n’a pas fait tout ça pour rien. Mais qui ne tente rien n’a rien! Belle idée que ces bourses pour aider les étudiants à payer leurs frais de scolarité (Qui augmentent tout l’temps, soit dit en passant, comme si c’était un bien de consommation connaissant un taux d’inflation parce que tellement en demande (comme une nouvelle sorte de console de jeux-vidéo ou le dernier modèle d’une voiture sport ou un g-string (tonga, je pense pour les Françaises) qui se biodégrade à la fin de la journée plutôt que de le laver!) Le droit à l’éducation pour tous et toutes n’est-il pas un droit justement auquel l’État doit assurer l’accès à toutes les citoyennes?! Et que ce droit à l’éducation post-secondaire devienne un luxe comme un bien de consommation quelconque le devient!? Deviendra-t-il un «faux» droit que seul les riches pourront s’offrir!? Est-ce que seuls les riches pourront avoir accès à des formations académiques post-secondaires?! Mais Billye, tu oublies qu’une population peu éduquée est une population plus facile à diriger. Les gens ne cherchent pas à contester ni à critiquer le pouvoir et l’ordre social établi, font les moutons et gobent tout ce qu’on leur dit bien plus facilement. Une population trop éduquée, ce n’est pas bon. C’est difficile à diriger.
Bon. Je pense que je m’égare… Mais reste que l’accès à l’éducation est un sujet chaud et que c’est très d’actualité au Québec la menace du dégel des frais de scolarité. Mais revenons à nos bourses. Ce qui me mets en pétard, disais-je, ce ne sont pas les bourses comme telles, ce sont leurs MAUDITS CRITÈRES DE SÉLECTION!!! Un des principaux critères de ces bourses est l’excellence du dossier universitaire. L’EXCELLENCE!!! Je vais leur en faire de l’excellence, moi! Il faut avoir un parcours presque parfait! Qui, parmi celles qui étudient, travaillent et ont une famille, ont un EXCELLENT dossier universitaire!? Qui? Si j’avais une bourse, j’aurais plus d’argent. Si j’ai plus d’argent, j’ai moins besoin de travailler. Si j’ai moins besoin de travailler, j’ai plus de temps. Si j’ai plus de temps, j’ai plus de temps à consacrer, entre autres, à mes études et j’ai de meilleurs notes. Si j’ai de meilleures notes… Mes notes, elles ne sont pas médiôcres, mais elles ne me satisfont pas toujours. Je fais mes études et mes travaux en me disant que mon but, justement, c’est d’arriver à les terminer en ayant les meilleurs résultats possibles compte tenu des circonstances… Et bien malgré moi. Nous sommes nombreuses dans cette situation à nous dire que nous faisons de notre mieux, mais qu’on pourrait faire plus dans d’autres circonstances.
Morale de cette histoire: les bourses, c’est comme l’éducation bientôt, c’est réservé à l’élite. Et l’élite, elle, n’a pas le temps de travailler ni de s’endetter pendant qu’elle étudie.
L’accès aux études universitaires et à une éducation de qualité pour tout le monde est un droit inaliénable. Et que je n’en entende pas un me dire que je devrais être contente parce que dans certains pays, encore aujourd’hui, certaines femmes n’ont même pas accès à l’éducation, que certains enfants du monde n’ont jamais eu l’occasion d’aller à l’école! Parce que c’est justement pour ces raisons que nous devons continuer de nous battre pour que ceux et celles qui ne font font pas partie de l’élite continuent d’y avoir accès, sans discrimination de classe sociale. L’État nous répond qu’il n’y a pas de discrimination sociale dans le droit d’accès à l’éducation. Non, c’est vrai, pas sur papier, mais en pratique, oui. Qu’il fasse donc un petit sondage en demandant aux gens combien on laisser tomber les études parce que c’était une trop grosse charge financière. Que l’État demande aux gens combien ont laissé tomber leurs études parce que c’était trop difficile de concilier travail-études-famille. Que l’État demande aux gens de combien de milliers de dollars ils se sont endettés pour terminer leurs études. Qu’il demande combien sont en train de payer cette dette justement après avoir trouvé un travail précaire, pas en lien avec leurs études, juste pour pouvoir rembourser cette dette. Que l’état demande aux femmes combien elles sont à ne pas avoir eu accès à l’assurance-maternité (équivalent de l’assurance-chômage mais quand tu es enceinte) parce qu’elles étaient aux études quand elles sont tombées enceinte. Combien sont-elles à avoir arrêté leurs études pendant la grossesse ou après l’arrivée du bébé parce que les études ça coûte trop cher. Combien n’ont pas encore d’enfant parce qu’ils-elles se demandent comment faire pour arriver à payer les études et subvenir aux charges financières d’une famille. L’État ne veut-il pas, justement, encourager la famille et les nouvelles naissances?! J’en aurais plein de suggestion à lui faire à L’État. Si seulement il voulait m’écouter. Mais je suis juste une petite étudiante qui n’a pas un très gros pouvoir d’achat et qui est endettée par-dessus le marché alors… mon opinion…!
Si je peux enfin, un jour (et ce jour approche si je réussis à trouver le temps de dormir et de rédiger mon mémoire), terminer mes études et s’il me reste un tantinet d’énergie après, le gouvernement devrait se tenir les fesses serrées et les y aller par là avec des politiques sociales-démocrates progressistes intéressantes et favorables à l’éclosion d’une population instruite tout en encourageant les familles.
Les filles et les gars, allons-y pour un p’tit baby-boom que l’état se souviendra et serrons-nous les coudes pour réussir à nous offrir une qualité de vie répondant à nos attentes. Je nous sais capable de grandes choses quand on s’unit pour dire «C’est assez!!». On veut pouvoir passer du temps avec nos enfants, tout en étudiant et travaillant sans nous épuiser (ça, ça coûte cher au système de santé. L’état n’a pas pensé à ça!!)
Prochains sujets à suivre: les politiques familiales, les places en garderie, les bonnes-femmes machos de l’assurance-chômage, la bureaucratie l’accès au marché au travail, la bio-consommation, les achats équitables, acheter est un geste politique et des recettes rapides pour manger santé tout en étudiant, dormant, lisant, travaillant, contestant, etc.
Billye (nom de dissidente avisée)
Étudiante à la maîtrise en sciences des religions avec concentration en études féministes
Mère d’une petite de 3 1/2 ans
Partenaire d’un amoureux extraordinaire
Directrice du personnel d’une OSBL
Payeuse de taxes
Payeuse d’intérêts de carte et de marge de crédit
Électrice découragée
Consommatrice «écolo-bio-équitable-local» avertie
Citoyenne avertie
En carence de sommeil
Cherche quelqu’un pour faire le ménage bénévolement et qui recevrait une reconnaissance éternelle
Matante d’Alice
Propriétaire d’un poisson qui est en fait le frère de ma fille parce que nous n’avions pas le temps et ni l’argent de lui en faire un vrai en chaire et en os
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