Une relève pour le graffiti ; le street art de Ruks
Ruks est un jeune graffeur montréalais âgé de 18 ans. Dès son plus jeune âge il est attiré par l’art. Il se découvre un réel talent pour le dessin, un art qu’il perfectionne au fil des années.
Annabelle Bouanchaud | Dossier Illustration
Sa rencontre avec le milieu du graff s’avère être originale, «La première fois que j’ai vu un graffeur, j’étais jeune. C’était sous un pont, j’ai eu peur de lui, je pris mon vélo et je suis parti ». Le street art finit par l’intriguer. Il observe des vidéos de différents graffeurs sur internet. Il analyse méticuleusement leurs techniques pour s’en imprégner. L’univers du graff lui plaît de plus en plus. La pluralité des techniques l’attire, «avec une bombe, si tu appuis doucement tu fais un trait clair, mince, fin, …, si tu appuis plus fort, il sera plus foncé, gros, épais, …». Il aime cette diversité artistique qui s’en dégage, elle lui permet de laisser aisément libre court à son imagination.
Les débuts du graffiti
Ruks commence à graffer vers ses 15 ans. Il s’immerge réellement dans le graff l’année de ses 17 ans. La beauté du graff lui permet de s’évader, de «penser à autre chose». A travers sa bombe et son crayon, Pine aspire à exprimer ce qu’il rêve d’être. L’art fait partie de son univers. Il est le reflet de sa personnalité, de ce qu’il est et de ce qu’il aime. A l’heure actuelle, il ne compte pas de nombreux graffeurs dans son entourage. Il n’appartient à aucun crew. Il veut se perfectionner et développer son talent pour être accepté par l’un d’entre eux. Il expérimente tous les domaines, «Je teste pour trouver mon style, je touche à tout. Aujourd’hui je fais plus des visages, des caricatures et je fais aussi dans le style du graffiti classique». Plusieurs artistes l’influencent comme Pose, Stare, Hérésy, Astro, Ènsu, Arpi, Revoke et Bansky. Il observe ces graffeurs, qu’ils espèrent un jour égaler techniquement. Quelques graffeurs, à l’exemple d’Ènsu, Arpi et d’Hérésy, le prennent sous leur aile pour l’aider à améliorer et peaufiner ses techniques. Il observe et apprend de ces artistes qu’il estime tant. Son entourage le soutient et l’encourage également dans sa démarche artistique. Ayant des parents avec un goût prononcé pour l’art, Ruks bénéficie d’un regard expérimenté et critique qui favorise son envol artistique.
Un jeune professionnel
Malgré son jeune âge, il s’implique dans de nombreux projets. En 2009 il participe à la conception d’une murale pour l’organisme YMCA. En 2010, il est filmé sur un plateau de tournage où il a réalisé une toile pour l’émission VRAK.TV sur MTL. En 2011, il décore les vitrines des magasins Coccinelle Jaune, Bières Etc. et Simons à Montréal. Aujourd’hui il est sur deux projets artistiques essentiellement axés sur le dessin, l’un avec l’organisme Suicide Jeunesse et l’autre avec TVA pour l’émission Yamaska. Ruks fait partie de la nouvelle génération des graffeurs de Montréal. Ses créations sont appréciées, «Souvent les gens trouvent ça beau et ça me touche énormément». Cette reconnaissance des proches le stimule, le pousse à se perfectionner sans cesse et à aller au-delà de ses acquis. «J’essaye d’apprendre chaque jour. Je tente de perfectionner mon style». L’art du graff ne cesse d’évoluer même si son sens profond reste identique. « Le coté esthétique du graff comprend deux branches, ceux qui respectent le coté old-school et ceux qui innovent, mais la motivation liée au graff reste la même pour certains. Je crois que l’idée est toujours de mettre son nom quelque part, de montrer ce qu’on aime, … ». Il est conscient qu’aujourd’hui «le graff est considéré comme de l’art. Il s’industrialise et se développe», ce qui n’était pas réellement le cas pour les graffeurs old-school. Il fait partie de cette génération privilégiée où l’art du graff est reconnu et en pleine expansion. Ses projets sont ambitieux. Ruks espère pouvoir travailler sur des contrats plus importants. Il envisage de graffer aux cotés de ceux qu’il observe et admire pour favoriser son ascension dans cet univers artistique. Il veut être reconnu pour ce qu’il est, «je veux que les gens sachent qui je suis!».
Bande dessinée sur T-Shirt
L’illustrateur Ruks a maintenant sa boutique Internet où vous pouvez commander non seulement ses toiles, mais aussi des T-Shirts, coton ouaté, cartes de vœux, affiches… Une visite dans la boutique de Ruks est une façon de mieux connaître l’artiste. L’achat des produits dérivés de ses œuvres est une façon de soutenir l’artiste dans sa démarche tout en gardant l’art à un prix populaire et accessible à tous. Les illustrations très colorées et originales de Ruks en font d’excellentes prospects pour votre choix de T-Shirts ou de cartes de vœux. Boutique Internet de Ruks.
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Carte anniversaire, poster, T-Shirt avec impression d’artistes
Une boutique virtuelle toute en couleur pour des produits artistiques originaux.
Une façon originale de soutenir de jeunes artistes dans leur cheminement artistique.
Que ce soit pour une carte anniversaire ou un T-Shirt personnalisé, un CD de musique ou un livre, la boutique des Éditions TNT mérite de faire un détour.
Merci d’encourager les artistes et le Café-Graffiti.
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Bistro le Ste-Cath
Un restaurant, une chaleureuse terrasse. Pour une rencontre entre amis ou en famille, les chefs du Bistro le Ste-Cath sauront vous offrir une cuisine réinventée et originale à un prix abordable.
Situé en plein cœur d’Hochelaga-Maisonneuve, au sud du Stade Olympique, à l’est de PIE-IX. 4264 Ste-Catherine est.
Bistro le Ste-Cath est opéré par l’organisme communautaire le Journal de la Rue. Tous les profits servent à financer notre intervention auprès des jeunes.
Pour informations et réservations: (514) 223-8116 ou bistro@le-ste-cath.com.
Quand un homme accouche
Roman de cheminement. Le personnage principal accouche de son enfant intérieur qui devient son ami et son thérapeute tout au long du roman. Ce livre est le premier d’une trilogie qui a été reprise dans L’amour en 3 Dimensions. 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet: www.refletdesociete.com. Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4
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La Coccinelle jaune; le beau risque de Gabrielle
Gabrielle Moffett, fondatrice de la boutique Coccinelle Jaune
Le beau risque de Gabrielle
Est-il possible pour un jeune entrepreneur créatif de gagner son pain dans Hochelaga-Maisonneuve? Oui, répond Gabrielle Moffett, propriétaire-fondatrice de la boutique Coccinelle Jaune, située rue Sainte-Catherine Est. Et si l’adaptation n’est pas toujours facile, le jeu peut en valoir la chandelle.
Ariane Aubin | Dossiers Hochelaga-Maisonneuve, Restaurant
Une ambiance bien différente de l’effervescence créative du St-Roch que Gabrielle Moffett a quitté il y a quelques années. Mais celle qui était alors au chômage a eu le coup de foudre pour le quartier et a décidé sur un coup de tête de créer sa propre entreprise. Grâce au montant obtenu à la vente de sa propriété de Québec et à l’aide de la Corporation de développement de l’Est (CDEST), un organisme voué à la revitalisation socio-économique de l’arrondissement, ce rêve un peu fou s’est rapidement concrétisé. La CDEST a référé Gabrielle au Soutien aux jeunes entrepreneurs (SAJE) Montréal Métropolitain, qui offre aux entrepreneurs éligibles une subvention leur permettant de construire leur plan d’affaire et de survivre à la première année – souvent mouvementée – d’activité de leur entreprise.
Cette aide considérable aurait été plus difficile à obtenir ailleurs que dans Hochelaga-Maisonneuve, où des mesures importantes ont été mises en branle pour stimuler l’économie locale, croit Gabrielle Moffett. «Si j’avais essayé d’ouvrir une boutique comme La Coccinelle jaune sur le Plateau Mont-Royal par exemple, ça n’aurait pas fonctionné. Mais ici, les ressources étaient disponibles et on m’a donné un bon coup de pouce.»
Une nouvelle vague sur Sainte-Catherine Est
Quatre ans plus tard, la commerçante en herbe a su se forger une clientèle fidèle et une réputation qui, fait rare dans le secteur, dépasse même les limites de l’arrondissement. Elle s’est aussi trouvé une colocataire: Isabelle Boisvert, dont la boutique de vêtements éco-responsables Folle Guenille partage désormais les locaux de la Coccinelle. L’entreprise va bien, mais Gabrielle Moffett est consciente qu’elle ne deviendra probablement pas millionnaire de cette façon. «Si quelqu’un se lance en affaires pour faire un coup d’argent, il va être déçu, C’est beaucoup d’heures de travail pour ce que ça rapporte, mais on a l’avantage d’avoir notre propre emploi. Et je le fais pour le plaisir.»
La jeune femme le fait aussi pour contribuer au développement de ce quartier qu’elle aime en évitant idéalement d’en faire un «nouveau Plateau» gentrifié, comme le prédisaient les médias montréalais il y a quelques années. «J’aime mon quartier tel qu’il est. En venant m’installer ici, je savais à quoi m’attendre, je savais qu’il y avait de la prostitution et de la pauvreté. Ces gens sont généralement agréables à côtoyer au quotidien, même s’ils ne dépensent pas nécessairement chez nous. On ramasse des canettes pour Marcel, Diane qui vient nous demander des services… »
Une solidarité semblable s’est aussi installée entre les jeunes commerçants qui ont pignon sur la rue Sainte-Catherine Est. La nouvelle génération se rencontre parfois autour d’une bière pour partager bons et mauvais coups, mais aussi pour parler stratégie. Il y a deux ans, cette concertation encouragée par la Société de développement commercial (SDC) de l’artère, a donné naissance au Grand Débarras. Si l’événement était plutôt modeste au départ, sa troisième édition a accueilli cet été de nombreux visiteurs attirés par les produits offerts par une cinquantaine d’artisans du coin.
Vaincre l’inertie
Les initiatives de Gabrielle Moffett et ses jeunes collègues se heurtent toutefois à la résistance de certains commerçants des générations précédentes, bien installés dans leurs habitudes et un peu aigris face au déclin économique récent du secteur. Sans parler de la collaboration des instances municipales qui est elle aussi bien loin d’être acquise. Des fleurs plantées par certains propriétaires de commerces dans les plates-bandes de la Ville ont ainsi été carrément rasées par l’arrondissement lors du nettoyage des fosses d’arbres. Un traitement semblable a été réservé aux plants de tomates et de fines herbes disséminés dans les bacs à fleurs de la promenade Ste-Catherine Est, sous prétexte que ces bacs appartiennent à l’arrondissement et non aux commerçants. «Ce sont des enfantillages, déplore la propriétaire de la Coccinelle Jaune. Après, on nous dit que le quartier n’est pas propre et peu accueillant. Mais on ne nous donne pas tellement le goût de nous investir.»
Les querelles de trottoir seront toutefois mises de côté au cours des prochains mois, alors que des travaux majeurs chambarderont la rue Sainte-Catherine Est. Gabrielle Moffett redoute un peu l’effet qu’a eu la réfection du boulevard St-Laurent sur les commerçants de la Main. Plusieurs ont dû fermer leurs portes en raison d’une baisse marquée de la clientèle, découragée par le chaos qui a régné sur l’artère commerciale pendant d’interminables mois. En attendant que le détail des travaux soit dévoilé, la commerçante met des sous de côté, «au cas où». Et elle rêve un peu, d’un Hochelaga-Maisonneuve embelli et dynamique où viendraient se promener par un beau dimanche après-midi les Montréalais des autres quartiers… et même du Plateau!
La Coccinelle Jaune est située au 4236 Ste-Catherine est. Une rue à l’est de PIE-IX.
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Bistro le Ste-Cath
Situé en plein cœur d’Hochelaga-Maisonneuve, au sud du Stade Olympique, à l’est de PIE-IX. 4264 Ste-Catherine est.
Bistro le Ste-Cath est opéré par l’organisme communautaire le Journal de la Rue. Tous les profits servent à financer notre intervention auprès des jeunes.
Pour informations et réservations: (514) 223-8116 ou bistro@le-ste-cath.com.
Graffiti Hip Hop de la scène de Montréal
Toute l’histoire de la création du Café-Graffiti. La relation avec les jeunes. Ce qu’ils ont vécu dans le projet. Ce qu’ils ont fait vivre aux intervenants. Toutes les anecdotes d’un projet qui fait encore parler de lui. Une façon intéressante et originale de soutenir le Café-Graffiti dans sa mission d’aide et de soutien aux jeunes. 19,95$.
Disponible Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009
Par Internet: www.refletdesociete.com
Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4
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