Des hommes d’affaires donnent au suivant

Ugo Dionne et Marie-Pierre Dufort ont concrétisé leur projet de bénévolat d’affaires. Plus d’une centaine de gens d’affaires ont jusqu’à maintenant offert leurs services à plus d’une vingtaine d’organismes à but non lucratif qui œuvrent dans les domaines culturel, social, environnemental, de la santé…

Charles Messier | Dossier Bénévolat

« J’ai mon bureau en haut d’une tour, d’où je vois le monde à l’envers, d’où je contrôle mon univers. » Les bénévoles d’affaires qu’Ugo Dionne et Marie-Pierre Dufort ont réunis pour donner un coup de main à des organismes de la grande région de Montréal ne fredonnent pas ces paroles du « Blues du businessman ». Plutôt que d’être seuls en haut de leur tour, ils en descendent pour venir appuyer les causes qui leur tiennent à cœur.

Les tâches qu’ils effectuent sont intimement liées à leurs forces dans leur vie professionnelle, comme siéger à des conseils d’administration, élaborer des plans d’affaires et offrir des conseils relatifs à la gestion des ressources humaines.

Depuis le lancement de leurs activités, l’intérêt suscité est surprenant, selon Ugo Dionne. À la suite d’un article paru dans un quotidien montréalais, la responsable de l’administration de l’organisme aurait reçu en une seule journée des dizaines d’appels de gens d’affaires pour proposer leur service. Certains, de Granby et de Québec notamment, auraient même manifesté leur désir d’élargir à leur région le rayonnement de Bénévoles d’affaires, qui cible actuellement la grande région de Montréal.

Les débuts de Bénévoles d’affaires

Avant de lancer officiellement le projet, Ugo Dionne et Marie-Pierre Dufort l’ont élaboré pendant deux ans. Pendant cette période, leur travail a consisté principalement à réunir plusieurs partenaires financiers, médias, de services et des partenaires qui les ont conseillés relativement à l’action bénévole. Ils ont ainsi amassé suffisamment de fonds pour s’assurer de rémunérer pendant une année une employée qui travaille à temps plein. Ils aussi ont obtenu un bureau équipé de tout le matériel nécessaire, ce qui lui permet d’être le plus efficace possible.

L’utile ou l’agréable?

Devant l’enthousiasme des gens d’affaires, Ugo Dionne pense déjà à engager une deuxième personne l’an prochain. Selon lui, le bénévolat leur permet bien sûr d’élargir leur réseau de contacts et, parfois, de dorer leur image, mais il demeure persuadé que le nouvel organisme répond surtout à leur besoin d’aider la collectivité en mettant à profit une expertise qui coûte habituellement très cher à leurs clients. Ils allient ainsi l’utile à l’agréable. « Tout le monde gagne », résume Ugo Dionne.

Lui-même entrepreneur, il croit que, même si certains ne s’impliquent pas « pour les bonnes raisons », les organismes pour lesquels ils œuvrent sont tout de même gagnants au bout de la ligne. Il pense cependant que la meilleure façon d’être persuadé que les bénévoles le fassent d’abord par altruisme est de leur proposer de travailler pour des causes qui leur tiennent à cœur. « On s’assure aussi que l’organisme a besoin de leur expertise et de leur expérience. » Ils ont ainsi le sentiment d’être réellement utiles.

Bénévoles d’affaires?

Pourquoi avoir mis sur pied Bénévoles d’affaires alors que d’autres organismes accueillent déjà des bénévoles de tous les horizons? « Les gens d’affaires, pour se sentir interpellés, doivent avoir un service qui leur parle directement, et qui ne fait que ça », explique Ugo Dionne. Pendant les deux années qu’il a passées à élaborer le projet avec Marie-Pierre Dufort, il a d’ailleurs rencontré le Centre d’action bénévole de Montréal, qui s’est réjoui de leur initiative. « Eux, ça n’a pas marché il y a 15 ans. Ça n’a pas pris, parce que les tâches proposées ne sont pas assez liées à leur expertise. On est donc complémentaire. »

Références

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