Affiches, tapisserie et photos
Vol des droits d’auteur
Quand un artiste vend une toile, il conserve tous les droits de reproduction. Il en est de même pour une murale… autorisée ou non!
Raymond Viger | Dossiers Hip-hop, Culture, Graffiti
Un graffiteur fait une murale dans une ruelle. Un photographe la trouve belle. Il prend une photo. Il vend cette photo à une entreprise qui fait des affiches ou encore une tapisserie.
Il y a vol de droits d’auteur. Parce que les droits sur une telle murale appartiennent et demeurent à l’artiste.
Graffiti illégal?
Vous me direz que le graffiti est illégal. Qu’un graffiteur n’est qu’un vandale et qu’il ne mérite pas de conserver des droits d’auteurs sur le gribouillage qu’il a fait sur le mur.
D’une part, est-ce vraiment une murale illégale ou une commande du propriétaire du building? Qu’en savez-vous? D’autre part, si un photographie l’a fixé sur sa pellicule et qu’il en a vendu les droits de sa photo à une entreprise d’affiche, c’est donc dire qu’artistiquement parlant, cette murale est beaucoup plus qu’un simple barbouillage.
De la Sonic de Chevrolet aux affiches
Pourquoi je vous amène ce débat aujourd’hui? Le graffiti et les murales sont de plus en plus populaires et en demande. Une entreprise avait fait des affiches à partir d’un graffiti. Après négociations, elle a préféré sa production d’affiches et faire parvenir un chèque en guise de dédommagement. L’an dernier, Chevrolet avait mis des photos de murales dans une de ces publicités sur la Sonic. Entre-autres des images de l’artiste Zilon d’une murale que Zilon avait réalisé lors de la convention graffiti Underpressure. Suite à quelques appels, Chevrolet a rapidement retiré les photos de murales de leur publicité.
Maintenant, la culture graffiti fait face à un vendeur de tapisserie sur mesure qui vend des graffitis. Un autre débat s’entame. Pour l’instant, je ne nommerais pas l’entreprise, le temps que ses dirigeants prennent connaissances de notre position dans ce dossier.
Les droits d’auteur d’un artiste
Je profite de cette occasion pour aviser officiellement les entreprises qui sont intéressés par l’utilisation des graffitis. Les droits d’auteurs appartiennent à l’artiste qui a réalisé l’oeuvre. Pas au photographe qui vous vend une photo. Pour commercialiser une oeuvre, il faut prendre une entente avec l’artiste.
Plusieurs séries télévisées ont voulu utiliser des graffitis dans des ruelles lors de leurs tournages. Ils nous ont contacté et dans plusieurs cas, nous avons pris entente avec nos artistes pour les soutenir dans leurs productions. Mais si une entreprise veut commercialiser du visuel sans prendre entente sur les droits d’auteurs, désolé! Nous avons une mission de protéger les jeunes et de les aider dans leurs cheminement. Soyez assuré que vous allez recevoir un appel de ma part. Et si nous n’avons pas d’entente, vous ne pourrez pas commercialiser le graffiti.
Nous prendrons les moyens nécessaires pour faire respecter les droits des artistes.
Références
- Photos de Zilon lors de la convention Underpressure France Cantin.
- Informations sur la convention graffiti Under Pressure 2012.
Autres textes sur le Under Pressure
- Under Pressure 2011 et la Sonic de Chevrolet
- Graffiti au féminin, Under Pressure 2010
- Under Pressure 2010
- Under Pressure 2009
- Under Pressure 2007
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Bonjour Julian.
Merci pour cette information concernant les droits d’auteurs pour les oeuvres réalisées illégalement.
D’une part, la question qui est soulevée dans ce billet est de savoir si le graffiti qui est photographié est légal ou illégal.
Dans l’exemple des graffiti que Chevrolet avait utilisé pour publiciser la Sonic, ils avaient été réalisé en pleine légalité.
Il y a le graffiti illégal et il y a le fait que les graffiti sont visibles de tous, même en étant légal.
Sur ces débats, le Québec se démarque aussi de la France.
Raymond.
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POUR INFORMATION LE CONSEIL D’ETAT CONSIDERE QU’UN ARTISTE QUI A REALISE UNE OEUVRE DE DE FACON ILLEGALE EST PRIVE DE SES DROITS D’AUTEUR
VOIR http://fr.wikipedia.org/wiki/Statut_juridique_de_l%27art_urbain_en_France
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C’est effectivement plus difficile. Il faut aussi que l’artiste prenne le temps de faire les démarches pour faire respecter ses droits. Cela nécessite du temps et de l’énergie. Pendans ce temps-là, on n’est plus dans la création.
Un bel exemple, l’histoire de Claude Robinson contre Cinar. Beaucoup de temps, d’énergie et d’argent et ce n’est toujours pas terminé.
Raymond.
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Bonjour Raymond,
Il semble difficile, pour un graffiteur professionnel, de faire respecter ses droits d’auteur sur une murale, surtout lorsque l’art du graffiti n’est pas encore reconnu comme un art à part entière au même titre que la peinture, la sculpture, la photographie, etc. Dans ces derniers cas, il est facile de les faire respecter, et ce, sous peine d’actions en justice. Ai-je raison d’affirmer cela?
Anders
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