Raymond Viger | Dossier Accommodements raisonnables
Philippe Schnobb de Radio-Canada, suite au congrès des journalistes, a fait un blogue sur le journalisme citoyen. Je n’ai pas assisté à l’atelier dont fait référence M. Schnobb. J’étais dans un autre atelier sur les accommodements raisonnables. Cet atelier ou l’on tentait de comprendre tous les dérapages médiatiques sur cette question. L’atelier ou certains médias et journalistes ont été pointé du doigt pour leur manque de rigueur et leur incapacité à suivre un code d’éthique.
Vous comprendrez peut-être mon étonnement lorsque je lis ceci dans le blogue tenu par M. Schnobb :
Quand ces images générées par les citoyens sont placées sur un blogue, elles ne sont pas toujours mises en contexte ou, si elles le sont, cette mise en contexte peut être biaisée. Il n’y a que les journalistes qui peuvent garantir que la mise en contexte n’est pas biaisée parce que les journalistes obéissent à un code d’éthique, à des normes. Si nous ne le faisons pas, nous sommes sujets à recevoir un blâme. De l’ombudsman de Radio-Canada, du Conseil de presse ou, pire, d’un tribunal!
Seuls les journalistes peuvent garantir une mise en contexte qui n’est pas biaisée. Sinon, c’est le blâme. La grosse claque sur les doigts que le Conseil de presse va nous infliger. Pourtant, en 2006, j’ai fait 4 plaintes au Conseil de presse. Je les ai toutes gagnées. Les médias et les journalistes ont tous été blâmés. Est-ce que cela les empêchent de continuer? Certainement pas. Il y a trop d’argent à faire avec le plagiat et le sensationnalisme. Est-ce que quelqu’un pourrait me nommer les 4 médias et les 4 journalistes impliqués dans mes plaintes? Encore moins.
Qu’est-ce qui est mieux? Un mauvais journaliste ou un bon citoyen? Parce qu’il y a de mauvais journalistes. Et il y a des citoyens qui font un excellent travail. Ce n’est pas parce que tu portes le titre de journaliste que tu es obligatoirement bon et meilleur que les autres. Peut-on faire confiance aux lecteurs d’être capables de discernement entre le blogue et le média conventionnel qu’ils lisent?
Une chose est certaine. Les blogues permettent un échange d’information beaucoup plus grand qu’un média écrit conventionnel. Les gens laissent des commentaires, permettant une mise à jour de l’information et offre une variété de sources. Les blogues permettent aussi de donner une permanence à l’information. En page 39 d’un grand quotidien, nous avons lu qu’une grande entreprise a été condamnée par l’Office de la protection du consommateur. Peu de gens l’auront vu ou s’en souviendront une semaine plus tard. Lorsque repris par un blogue, cela permet à tous les consommateurs qui font des recherches de retracer l’information et d’en être avisés avant de compléter ses achats. Et ça, même des années après les faits. Si un consommateur est insatisfait d’un commerçant, même si l’information n’est pas publiée dans un média, même s’il décide de ne pas porter plainte, il pourra fournir l’information à d’autres consommateurs par l’intermédiaire de son blogue. Aucun média conventionnel ne peut nous offrir autant.
J’ai vu des organismes communautaires prendre leurs caméras vidéos et passer en entrevue des politiciens et d’autres acteurs significatifs pour leur communauté. Les vidéos intégraux se retrouvent sur leur blogue. Une entrevue intégrale est-elle meilleure ou pire que le 30 secondes que l’on peut écouter aux nouvelles?
Un bénévole dans une région fait un petit journal distribué à 200 exemplaires dans son patelin. Certains ont leurs cartes de journalistes professionnels. Si le même bénévole décide de tenir un blogue au lieu d’un petit journal, du jour au lendemain, ce qu’il dit serait moins crédible?
Question d’intégrité, je ne cacherais pas mes appartenances. Je suis journaliste pour le magazine Reflet de Société. Je suis blogueur. Je suis intervenant.
Certains journalistes disent que je suis intervenant, donc que je ne peux pas être un journaliste. Certains intervenants disent que je suis journaliste, donc je ne peux être intervenant et respecter le secret professionnel.
Je me sens à l’aise de bloguer. Personne n’a osé me dire que je n’avais pas le droit de bloguer ou que je ne pouvais pas arborer le titre officiel de « blogueur ». Du moins, tant qu’une association professionnelle ne mettra pas le grappin sur le terme.
Blogueurs qui ont débattu ce sujet: Renart L’éveillé, Mario Tout de go, Olivier Niquet, Le canard réincarné.
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Poésie urbaine. Je me raconte. Jean-Simon Brisebois.
Depuis 1997 Jean-Simon s’est découvert un goût pour l’écriture. Après avoir publié une trilogie poétique aux Éditions TNT(Entité en 2008, L’âme de l’ange en 2007 et Renaissance en 2006), plusieurs de ses lecteurs étaient curieux de savoir lesquels de ces textes parlaient le plus de lui. Il revient donc en force avec Je me raconte, un court récit autobiographique. Laissez-vous guider dans le monde particulier de ce jeune auteur!
Disponible par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009
Par Internet: http://www.editionstnt.com/Livres.html
Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
J’aime bien l’idée de blogueur citoyen en raison qu’il démarque mieux les frontières sans être en compétition avec autrui.
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Sur le blogue de Renard L’Éveillé, un débat sur le terme approprié à utiliser a été fait. Notre ami Folly, anciennement Folliculaire, a eu une proposition très intéressante: blogueur citoyen.
Cela permet de se différencier des journalistes par le titre de blogueur et citoyen permet de se différencier des corporatistes et de ceux qui ne bloguent que pour parler de choses personnelles.
Vous pouvez suivre le débat sur: http://renartleveille.blogspot.com/2007/11/le-journalisme-citoyen-la-poubelle.html
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Intéressant ce débat, comme quoi la blogosphère dérange. J’aime ça! Je vois Raymond que est assis entre deux chaises et qu’on est incapable de concevoir qu’une personne peut être à la fois, intervenant, journaliste et blogueur. Les étiquettes, difficiles à s’en défaire. Pour moi, tu fais à merveille les trois!
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