Raymond Viger | Dossiers Céline Dion et Culture
D’apprendre dans les médias que l’auteur de la collection Harry Potter vient de recevoir un doctorat honoris causa ne m’a pas surpris. Pour la qualité de son écriture, pour le public qu’elle a réussi à rejoindre ou une raison similaire aurait pu être suffisant pour lui mériter un doctorat honoris causa en littérature.
Mais quelle déception de réaliser que son doctorat a été décerné par le département de droit. Et pour quelle raison? Pas pour des actions d’éclats en droit. Pour une aide financière qu’elle a apportée à la recherche sur la sclérose en plaques!!!
Premièrement, expliquez-moi la relation existant entre le droit, la littérature de fiction et la sclérose en plaque! Lui avoir donné un doctorat honoris causa en recherche médicale aurait été moins tordu!!!
Deuxièmement, et c’est là que je suis le plus choqué et blessé, se retrouve dans la définition même du honoris causa. Selon mon dictionnaire, honoris causa se définit comme étant « un titre conféré à des personnalités qui méritent d’en être honorées bien qu’elles ne remplissent pas les conditions habituellement exigées ». Exemple quelqu’un invente quelque chose de brillant sans avoir toutes les études dans ce domaine. On lui remet alors son diplôme honorifique. Une façon de dire à la personne, tu n’as pas la scolarité normalement exigé pour ce doctorat, mais on te l’attribue parce que ton imagination, ta créativité, ta débrouillardise te permettent d’innover et de faire quelque chose de brillant. Finalement que les résultats de ton travail démontrent que tu te débrouilles mieux qu’un diplômé!
Dans le cas de JK Rowling, on ne parle que d’un don fait à cette université. C’est donc dire que l’argent permet d’acheter leur diplôme. C’est donc un diplôme bidon qui ne vaut pas cher la livre carré! Ou, comme disent si bien nos amis Inuits, ça ne vaut pas plus que le pet d’un caribou mort.
Mon innocence et ma croyance en un monde juste et honnête vient encore d’en prendre pour son rhume. J’ai toujours cru que ce n’était pas l’argent, mais plutôt la qualité du travail accompli qui nous permettait de recevoir cet honneur.
Vis-à-vis le travail de missionnaire que je fais sur le terrain avec les jeunes marginaux, j’ai souvent dit que je suis en train d’étudier pour un diplôme honoris causa. Je ne savais pas encore lequel, soit en intervention sociale, pour le côté novateur de mon intervention, soit en histoire de l’art pour avoir faciliter le passage d’artistes de la rue à leur reconnaissance, soit en économie sociale pour avoir réussi à autofinancer un organisme communautaire et ses multiples projets.
Me voilà tout penaud. Je suis en deuil. Si le doctorat honoris causa n’est qu’une histoire d’argent et non pas de l’atteinte de résultats exceptionnels obtenus sur le terrain, je viens de couler mon examen et pas à peu près. Pas de diplôme possible pour votre humble serviteur.
Un de mes mentors, à qui je dois beaucoup, Pierre Péladeau, en avait reçu un. Je n’avais pas été choqué ou outré à l’époque. Au contraire. Je trouvais que le doctorat honoris causa prenait son véritable sens avec Pierre Péladeau. En économie, il a été un exemple pour plusieurs. Il a ouvert la voix à l’entrepreneurship québécois. J’ai toujours supposé que ce n’était pas pour ses millions et ses cadeaux généreux qu’on avait remis ce titre à Pierre Péladeau.
Mais là, JK Rowling, doctorat honoris causa en droit pour avoir fait un don en recherche médicale! Pas capable et je ne comprends plus rien. Pourquoi ne pas donner aussi un titre en droit à Céline Dion? Mme Dion, avec son mari René Angelil, ont aussi fait d’énormes dons à toutes sortes de cause. Est-ce parce que les dons n’ont pas été donné directement à une université? Bonne question. Si un jour Céline Dion reçoit un doctorat honoris cause, et je lui souhaite, j’espère que ce sera pour ses chansons ou dans un domaine connexe à sa carrière.
Références
Autres textes sur Céline Dion
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Autres textes sur Culture
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- Lazy Legz, Luca Patuelli : haute voltige sur béquilles
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- Rencontre avec Nawls: le graffiti partout dans le monde
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- Rencontre avec Antonine Maillet
- Tête-à-tête avec Martin Petit
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Je vous remercie de votre commentaire qui remet les pendules à l’heure. Vous citez des sources qui donnent l’heure juste et complète sur cette histoire.
Très intéressant car cela explique les vraies raisons qui ont motivé le choix de JK Rowling pour un doctorat honoris causa. Les raisons et l’histoire complète donne raison à ce choix.
Dans mon blogue, je commente l’actualité à partir de certains médias. Dans ce cas-ci, comme ce fût le cas dans une autre histoire, ma source était le reportage fait par le Journal de Montréal. Je dois donc considérer que le reportage du Journal de Montréal était incomplet et portait à confusion. C’est la deuxième fois qu’un lecteur de mon blogue ramène de nouvelles informations qui donnent un angle tout à fait différent de la nouvelle du Journal de Montréal.
Merci à vous chers Internautes qui prenez le temps de me lire et de ramener les informations manquantes du Journal de Montréal. Même si j’aime bien critiqué ce média qui a certains manques de rigueur plus qu’évident et que j’aime bien connaître les nouvelles que les gens que j’accompagnent lisent, je vais devoir remettre en question la continuité de cette lecture déformante de la réalité dans laquelle nous vivons.
Bonne continuité à vous.
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PS: le parallélisme entre la saga et le déroulement de la SEP est flagrant. Je ne suis pas la seule sépienne à m’en rendre compte: lien vers mon article sur le sujet:
http://journalextimerecherchespoir.over-blog.com/article-5242195.html
Handi
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Bonjour! La question n’est pas “quel est le rapport entre la littérature, un don et la sclérose en plaques”. Je suis moi-même atteinte de SEP et grande fan de JK ROWLING. Ce qui vous a échappé, et c’est dommage, car cela figure dans de nombreux sites, y compris sur celui de la fac qui lui a décerné le titre, c’est “le rapport entre JK ROWLING et la sclérose en plaques”! La mère de l’auteur à succès souffrait d’une forme virulente de sep et n’a vécu que 10 ans avec la maladie. JK en a souffert pendant son adolescence. Le deuil a été une épreuve qui trouve un écho dans certains des livres de la saga HARRY POTTER. Voilà, tout s’explique! Quand je pense qu’on décerne ce genre de titre à des people ou à des politiques qui, eux, ne font aucun don, je trouve que celui décerné à JK est doublement mérité. Elle ne fait pas que donner de l’argent, elle joue un rôle très actif et prépondérant dans la lutte contre la maladie. Je trouve cela plus constructif et plus positif que des querelles de clocher… Non?
handi
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