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Un jeune se suicide au centre jeunesse Mont St-Antoine
Le suicide des adolescents est-il pris au sérieux?
Le système de santé et la psychiatrie ont-ils fini de répéter les mêmes erreurs? Combien d’adolescents devons-nous laisser mourir avant d’avoir un protocole d’intervention adéquat pour les jeunes?
Raymond Viger | Dossier Suicide
Il arrive que des adolescents déjouent tout ce que nous aurions pu faire pour prévenir le suicide. Mais il y a d’autres histoires, comme celle du jeune qui s’est suicidé au centre jeunesse Mont St-Antoine, qui ne semble être qu’une répétition d’erreurs et de laxisme du système de santé et de la psychiatrie au Québec.
Suicide au centre jeunesse
Le suicide d’un jeune au centre jeunesse Mont St-Antoine le 7 mars dernier n’est pas un cas isolé. J’offre toutes mes sympathies à la famille et aux proches éprouvés. Je comprends et soutient la dénonciation qu’ils font envers les spécialistes et notre système de santé.
Il existe des principes de base en matière d’intervention auprès de personnes suicidaires. Ces principes sont connus de tous les intervenants de crise et sont enseignés par tous les centres de crise. Au Québec, nous sommes les chefs de file en matière d’intervention auprès de personnes suicidaires. Les intervenants du Québec ont été demandé dans plusieurs pays à travers le monde pour partager leur façon de faire, leurs connaissances.
Dommage que dans les hôpitaux du Québec ont ne semble pas vouloir s’inspirer de l’expertise existante en matière d’intervention auprès de personnes suicidaires!
Ce que disent les manuels d’intervention
Dans tous les manuels d’intervention auprès de personnes suicidaires on peut lire que lorsqu’une personne fait une tentative de suicide, il faut assurer un suivi, créer un réseau d’aide. Ça ne veut pas dire donner un anti-dépresseur et demander au jeune de revenir voir son psychiatre dans 6 mois!
Dans tous les manuels d’intervention après de personnes suicidaires on peut lire qu’une amélioration subite n’est pas signe que le danger est écarté. AU CONTRAIRE! Cela peut vouloir dire que le jeune vient de finaliser son plan pour se suicider et que l’URGENCE EST ÉLEVÉE.
Dans tous les manuels d’intervention auprès de personnes suicidaires on peut lire qu’après une tentative de suicide, le jeune a besoin d’une thérapie pour désamorcer ce qui l’a amené en crise. Et je me répête, ça ne veut pas dire se limiter à lui donner un anti-dépresseur et demander au jeune de revenir voir son psychiatre dans 6 mois!
On ne sort pas d’une crise suicidaire en claquant des doigts. Un anti-dépresseur est une béquille que l’on utilise EN ATTENDANT QUE LA THÉRAPIE FASSE EFFET!
L’histoire du jeune qui se suicide
L’histoire que nous raconte Julie Marcoux dans le Journal de Montréal sur le jeune qui s’est suicidé au centre jeunesse Mont St-Antoine n’est pas un cas isolé. Après une tentative de suicide il a été admis à l’hôpital St-Luc et il lui ont donné son congé le lendemain matin, APRÈS AVOIR ÉTÉ EXAMINÉ PAR UN PSYCHIATRE! Après 2 jours dans une CHAMBRE D’ISOLEMENT il est examiné par un spécialiste du centre jeunesse qui juge qu’en 48 heures le jeune va mieux! Belle façon de briser l’isolement d’une personne suicidaire! Belle thérapie! Beau réseau d’aide! Beau suivi!
Le Journal de Montréal continue son histoire avec Julie Grenier, la coordonnatrice du Centre jeunesse de Montréal qui explique:
Tous les efforts sont actuellement portés vers le soutien psychologique des jeunes et du personnel touché par cet événement.
C’est très bien et c’est très important de s’occuper de l’impact qu’un suicide peut avoir sur les proches. Mais est-ce que tous les efforts ont été fait pour éviter le suicide?
Le suicide des jeunes, une histoire qui ne cesse de se répéter
J’ai déjà été demandé auprès de jeunes qui avaient fait des tentatives de suicide et qui se sont retrouvés dans des hôpitaux. Et c’était la même histoire que celle-là. J’ai déjà tenté de faire entrer une personne en psychiatrie parce qu’elle était suicidaire. Elle n’a été admis qu’après 6 mois de vaines tentatives, lorsque la personne a passé à travers d’une fenêtre d’un 3e étage!
Peut-être que je suis trop sévère envers le système de Santé. Peut-être que les psychiatres, les hôpitaux et le ministre de la Santé ne sont pas au courant de tout ce qui est écrit dans les manuels d’intervention auprès de personnes suicidaires. Peut-être qu’avec toutes les coupures que nous devons subir ils n’ont pas les 4,95$ nécessaire pour se payer un petit guide d’intervention.
Pour éviter qu’un tel désastre social ne se reproduise, pour éviter de laisser nos professionnels de la Santé dans l’ignorance, je vais de ce pas leur faire un don. Je vais leur faire parvenir un guide d’intervention auprès de personnes suicidaires. Gratuitement. Au ministre de la Santé Yves Bolduc. Son chef, le Premier ministre Jean Charest, à Jean-Marc Potvin le directeur du Centre jeunesse de Montréal, Président du Conseil d’administration du CHUM, Me Patrick A. Molinari, le grand patron de l’hôpital St-Luc… Il ne leur restera plus qu’à le lire. Et ça, je ne peux malheureusement pas le faire pour eux.
Ressources sur le suicide
- Québec: 1-866-APPELLE (277-3553). Les CLSC peuvent aussi vous aider.
- Canada: Service de prévention du suicide du Canada 833-456-4566 Ligne d’aide 24/7: 988
- France Infosuicide 01 45 39 40 00 SOS Suicide: 0 825 120 364 SOS Amitié: 0 820 066 056
- Belgique: Centre de prévention du suicide 0800 32 123.
- Suisse: Stop Suicide
- Portugal: (+351) 225 50 60 70
Guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société, 3894, Ste-Catherine Est, Bureau 12, Montréal, Qc, H1W 2G4
Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.
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Survivre, un organisme d’intervention et de veuille en prévention du suicide et en promotion de la Santé mentale. Pour faire un don. Reçu de charité pour vos impôts. Merci de votre soutien.
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Ça veux tout dire cette anecdote politique!!!
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Une anecdote politique:
Un groupe d’organisme communautaire avait rencontré un ministre pour le sensibiliser à leur cause, ce qu’ils avaient réussi. Le ministre leur répond:
« Vous m’avez convaincu. Maintenant mettez-moi de la pression pour que je n’ai plus le choix d’aller dans votre direction. »
Même quand un ministre veut, il faut qu’il soit obligé pour justifier ses actions!
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Nous ont démontre les fait, mais ils font sourde oreille!!!
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Le gouvernement n’écoute que lorsqu’il est obligé de le faire. J’espère que cette triste histoire va faire assez de bruit pour faire bouger les choses.
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J’espère aussi, mais notre gouvernement est pas à l’écoute des idées des autres!!!
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J’espère que le ministre de la Santé Yves Bolduc et le président du CHUM liront mon guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires.
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Je me pose la même question et autre sur les centres jeunesses!!!!
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Bonjour M. Andreino.
Dans ce cas-ci, il y a l’intervention de la psychiatrie que je questionne. Comment peut-on laisser partir un jeune 12 heures seulement après sa tentative de suicide?
Raymond.
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Je suis encore atterré par les événements et ce n’est pas d’hier que s’arrive.Cette tragédie avec leur interprétation de personnes chargées de la protection de la jeunesse ébranle notre confiance depuis très, très longtemps avec leur intervention sociale de traitements de leur mesure de protection immédiate à un manque d’orientation de l’enfant et de son future avec un aide inadéquate et un manque de compréhension en ver l’enfant en détresse. Le suicide peut facilement devenir une «maladie contagieuse» qu’ils disent par le centre jeunesse, mais c’est eux qui sont contagieuse et pire que la grippe H1N1.
Au moins avec le H1N1 tu peux avoir une chance tant sortir, mais avec la DPJ tu es contaminé pour la vie ou la mort éminent. Surtout lorsqu’on traite avec des personnes vulnérables. Ils doive favoriser la participation de l’ado ainsi que l’implication de la société dans la mesure du possible pour mettre fin à la situation qui compromet la sécurité ou le développement de l’adolescent pour éviter qu’elle ne se reproduise et de lui donner l’autonomie nécessaire à sa sortie du centre jeunesse pour son bien dans le nouveau monde qu’il a pas connue depuis l’âge de 3 ans. Ou était son intervention et ses ressources pour son avenir?
Depuis l’âge de trois ans, l’adolescent a été trimbalé dans une quinzaine de familles d’accueil, c’est tu normal?
Aujourd’hui il est décédé.
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Bonjour Joel.
Ce qui est le plus frustrant dans ce genre d’histoire c’est de savoir que les jeunes vont à l’hôpital mais qu’on ne leur offre aucun suivi. On les laisse sortir comme s’ils n’avaient qu’une simple grippe.
Raymond.
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le suicide des jeunes de toutes façon quoi que l’on puisses faire ils déjoueront la vigilance pour y arriver .
montrer à ses jeunes que meme si sa va mal aujourd’hui demain sera différent et leur montrer tou se qu’ils ne connaitront jamais
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