Valérie Carrier | Dossiers Dépendance affective, Hypersexualisation, Prostitution, Sexualité et Égalité hommes-femmes
La Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) est une coalition d’organismes et de personnes réunis dans le but de critiquer l’industrie du sexe. Le 16 avril dernier, elle a tenu une rencontre de discussion sur les liens existant entre l’exploitation sexuelle et le racisme. Sept femmes étaient présentes et se sont penchées sur la question, abordant en particulier le sujet de la pornographie. La conclusion était unanime: cette industrie représente une réalité violente et discriminatoire influençant la société.
Stéréotypes racistes, sexisme et violence
Que ce soit dans des films pornographiques, des vidéoclips ou des annonces publicitaires, lorsqu’il est question de sexualité, les différences raciales sont souvent mises de l’avant et très stéréotypées. Ainsi, en plus de banaliser la sexualité, la pornographie entretient des stéréotypes racistes et sexistes. Les femmes noires sont présentées comme des esclaves et celles asiatiques, comme soumises; les Latino-américaines doivent être exotiques et les Russes, hypersexuelles. Il y a aussi un rapport de domination qui est mis de l’avant, la femme étant le plus souvent dominée par l’homme. Ce sont des stéréotypes que les consommateurs de «sexe industriel» développent dans leurs fantasmes.
Le racisme et le sexisme sont eux-mêmes des formes de violence, mais ils ne sont qu’un indicatif de toute la violence présente dans la pornographie. Si certains films montrent de la pornographie «douce», c’est-à-dire sans trop de violence, il y en a aussi un grand nombre qui exploitent une pornographie «dure» pouvant aller très loin dans son degré de violence. Le sadisme sexuel amène le désir de voir des personnes souffrir pour être excité et passe parfois par la zoophilie ou d’autres pratiques dont même la mention n’est pas agréable.
Les consommateurs de porno
Si les producteurs de pornographie sont autant attirés par l’appât du gain, c’est que la demande pour leurs œuvres est grande. Par exemple, selon l’organisme qui a compilé ces statistiques datant de 2003, 20 à 30 % des connections à Internet dans le monde, sur les quelque 200 millions d’utilisateurs, sont faites sur des sites pornographiques. Et selon les femmes présentes à la rencontre de la CLES, les effets pervers de la pornographie sur ceux qui la consomment sont nombreux: elle fait croire à des faussetés sur ce qui est normal dans les performances sexuelles, elle entretient des stéréotypes racistes et sexistes, elle banalise la violence sexuelle et elle peut créer une certaine forme de dépendance. À cause de la pornographie, il y a aussi des femmes qui se sentent obligées d’accomplir des actes sexuels qu’elles auraient préféré éviter, dans leur couple, afin de satisfaire les fantasmes trop nourris de certains hommes et de correspondre à ce qui peut être vu dans des films.
Pistes de solution
De la discussion organisée par la CLES, il est ressorti qu’il ne fallait pas que parler des conséquences de la pornographie, mais aussi agir pour les contrer. Bien qu’il serait pertinent que le gouvernement s’implique dans ce domaine, il est aussi possible d’aider autrement à la prévention par de l’éducation auprès des jeunes. Il n’y a pas assez d’éducation sexuelle dans les écoles, ont déploré certaines, et «c’est pourtant essentiel dans la vie». Une représentante de Filles d’action, Karen, a fait valoir que les jeunes filles croient devoir se donner complètement à leur copain pour gagner son amour, mais que cela est pourtant sous-estimer la capacité d’aimer des garçons.
Cette même Karen a aussi affirmé: «chaque humain a le choix. Oui, la vie est difficile, mais chaque humain est libre» et il peut parfois suffire d’un peu de prévention pour éviter que certains jeunes se tournent vers une sexualité qui les blesse.
Quant à la CLES, elle prépare actuellement un vidéo mettant en scène une adolescente d’une quinzaine d’années qui, pour un devoir, rencontre des gens pour en apprendre plus sur des problèmes qui touchent les jeunes filles, telles la traite des femmes et la prostitution. Il existera ainsi un outil de prévention adapté aux adolescents.
Parallèlement, les rencontres réservées aux femmes pour discuter de ce genre de problèmes se poursuivront. Celle du 16 avril était seulement la deuxième, la première portant sur l’hypersexualisation, mais plusieurs sujets ont été proposés pour la suite. Peut-être ces rencontres contribueront elles à motiver les participantes à accomplir des actions pour un monde plus juste.
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Hypersexualisation et viols en Inde
Le fléau du viol en Inde | Un mélange explosif d’hypersexualisation et d’indifférence envers le sort des femmes
Normand Charest, Valeurs de société | Dossiers Hypersexualisation et Sexualité
Le viol collectif et le décès d’une jeune femme en Inde, en décembre dernier, ont mobilisé la population et donné lieu à des manifestations peu habituelles, principalement de la part de la classe moyenne.
À ce propos, Santosh Desai, un des plus importants chroniqueurs du pays (The Times of India) résume bien la situation. Selon lui, la solution aux nombreux problèmes de viols en Inde ne réside pas seulement dans une police plus efficace, mais aussi dans le changement d’attitude de la société envers la femme.
Cela commence par le désir exacerbé, suivi de regards et de paroles obscènes, avant de passer violemment aux actes. Car les viols – suivis de meurtres pour ne pas laisser de traces, ou du suicide de la victime envahie par la honte et l’horreur – sont nombreux et fréquents.
Les autorités ont surtout blâmé les femmes plus libérées qui sortent sans chaperon, qui empruntent les transports publics et ainsi de suite. Pourtant, la jeune victime en question était bien accompagnée d’un homme, de son ami qui, malgré tous ses efforts, n’a pas pu la protéger des agresseurs qui l’ont jeté en dehors de l’autobus, après l’avoir battu à coup de barre de fer.
Lors d’un autre événement, un passant a été tué par les violeurs en défendant une mère de famille. Ailleurs, dans le nord de l’Inde, une femme a été agressée dans son domicile par un politicien. Dans son cas, heureusement, c’est le village au complet qui est venu à sa rescousse, en réponse à ses cris d’alarme.
Si le gouvernement et les autorités semblent insensibles ou résignés devant de telles horreurs, la classe moyenne, par contre, exprime clairement sa volonté de changement. Espérons que ce mouvement populaire prenne de l’ampleur et qu’il réussisse à secouer une complaisance aux conséquences insoutenables.
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Références
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L’amour en 3 dimensions
Roman de cheminement humoristique. Pour dédramatiser les évènements qui nous ont bouleversés. Pour mieux comprendre notre relation envers soi, notre entourage et notre environnement. Peut être lu pour le plaisir d’un roman ou dans un objectif de croissance personnelle.
L’histoire est une source d’inspiration pour découvrir, d’une façon attrayante et amusante, une nouvelle relation avec soi-même et son environnement. Bonne lecture et bon voyage au pays de Tom.
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