Raymond Viger | Dossier Ville de Montréal

Le mois dernier, je vous ai écrit l’histoire du rat musqué qui cohabite dans mon jardin. Le blogue se terminait avec l’installation d’une trappe dans laquelle j’espérais que le rat musqué puisse s’enfiler pour que je puisse le relocaliser ailleurs que dans mon bassin.

Les pommes de mon pommier et les raisins de mes vignes ayant été tout mangés, mon cher colocataire s’est finalement décidé à venir manger les pommes et les carottes camouflées dans la trappe.

Maintenant que j’ai un rat musqué à relocaliser, je vais tenter de vérifier avec les autorités ce que je fais avec la bestiole. Nous sommes vendredi soir. Les bureaux sont tous fermés. J’avais vu un reportage sur les agents de la faune, disponible 24 heures sur 24 pour nous aider à relocaliser, ou du moins, nous informer sur ce qu’il faut ou ne faut pas faire.

Le seul numéro de téléphone que j’ai pu trouver au Service Canadien de la Faune pour les urgences me mentionne qu’il ne peut rien faire. Il ne s’occupe que des déversements chimiques. Du côté des ressources naturelles du Québec, rien trouvé. En cherchant du côté de la Ville de Montréal dans animaux sauvages, on nous réfère au Berger Blanc. Mais ceux-ci ne touchent pas aux rats musqués. Sur le site de Ville de Montréal il y a bien un bouton pour la Société Protectrice des animaux (SPCA). Le lien nous amène sur le site de la SPCA International, section pour leur faire des dons. Pas de téléphone nulle part. Internet est un outil intéressant, mais il faut quand même qu’un Webmestre fasse un bon travail. Faire des liens c’est facile, mais il faut tout de même qu’il y ait un peu de pertinence.

Je me sers du bottin téléphonique. Vous savez, cette vieille technologie en papier pour trouver des numéros de téléphone. Parfois cette vieille technologie fonctionne mieux qu’Internet. Je trouve les coordonnés de la SPCA et je parle enfin à un humain. Un peu déçu de sa réponse, il me dit qu’il ne peut rien faire. Légalement, je n’ai même pas le droit de transporter le rat musqué pour le relocaliser.

D’un côté, je pourrais le tuer entre octobre et février, en autant que j’aie un permis pour poser des collets et l’attraper. De l’autre on me dit que c’est une race protégée qu’il faut que je le relocalise. Et maintenant on me dit que je n’ai pas le droit de le transporter dans mon véhicule! Et aucun agent de la faune disponible pour m’aider dans cet embouteillage de règlements qui, additionnés ensemble font un bouchon monstre.

Avec ma conjointe, qui a refusé que nous adoptions le rat musqué,  nous décidons que nous allons le relocaliser et que nous allons arrêter de tenter d’être des bons citoyens qui cherchent à faire tout légalement. Il y a une limite quand même. Il y a un rat musqué qui est prisonnier de ma cage de transport et l’hiver va bien finir par arriver.

Nous nous dirigeons vers la rivière des Prairies. Je laisse aller la bête.  Une rivière, un bois, plein de cachettes partout et quelques canards pour l’accueillir. Il sera sûrement bien dans son nouvel habitat.  Nous espérons juste qu’il ne sera pas assez stupide pour retourner vers la route et se faire frapper. Je n’ai pas fait tout cela pour le voir en charpie sous un véhicule.

Tristement, Danielle et moi lui faisons nos adieux. Même s’il a causé plusieurs milliers de dollars de dommage à notre beau jardin, je pense qu’on avait commencé à s’attacher à cette pauvre petite bête. Les coûts exacts des réparations ne seront connus qu’au printemps, lorsque nous aurons terminé de tout réparer.

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