Raymond Viger | Dossier Cinéma
Le cinéma québécois est en panne, parce que les derniers films ont bien fonctionné et rapporté des millions. Une série de producteurs viennent de se faire refuser leur financement par manque d’argent. Je ne comprends pas. Quand on réussit à sortir des films qui font des profits, tout le monde devrait en sortir gagnant.
Pour une société, il est important de soutenir la culture. Un organisme comme Téléfilm Canada investit un budget dans la réalisation de films qui ne pourraient pas voir le jour sans financement. Jusque-là, ça va. Mais lorsque le film commence à rapporter des surplus, il devrait y avoir une formule mathématique qui permette de donner des dividendes à Téléfilm Canada pour continuer à investir dans d’autres films.
Si le film est rentable et rapporte des millions au guichet, où va tout cet argent? Si Téléfilm Canada investit dans un film qui fait des surplus, n’est il pas normal que Téléfilm Canada récupère une partie et même tout son investissement? Si le Québec commence à sortir une série de films qui tournent bien et se rentabilisent, théoriquement, il devrait y avoir encore plus d’argent disponible pour en tourner d’autre. Ça devrait être la manne pour tout le monde. Je ne comprends pas la problématique actuelle de ce manque d’argent dans le cinéma quand les profits entrent à pleine porte et qu’on produit de bons films. La formule mathématique utilisée semble avoir des ratés.
Je ne demande pas aux artisans de cette industrie de travailler bénévolement. Mais je suis convaincu qu’il y a moyen de développer une formule gagnante où tout le monde serait bien servi.
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