Pétition à l’Assemblée nationale, lettres aux éditeurs de différentes revues, boycott de quatre magazines. Des étudiantes du collège Mont Notre-Dame prennent leur place de citoyenne et dénoncent les publicités sexistes. Elles souhaitent que la loi sur la publicité soit modifiée!
Marie-Lyne Caisse | Dossiers Sexualité et Hypersexualisation

Utilisation du corps de la femme
Appuyées par le comité de la Meute québécoise (organisme s’opposant à l’utilisation du corps ou de la sexualité comme valeur marchande), les étudiantes du collège Mont Notre-Dame envoient une pétition de 600 noms à l’Assemblée nationale ainsi que des lettres à plusieurs éditeurs de revues féminines.
«Ce sont les étudiantes qui ont choisi ce moyen et je les appuie dans leurs décisions. On ne veut pas forcer les directeurs et les étudiants des autres écoles à nous suivre. Nous espérons seulement que ça les sensibilisera, suscitera des discussions et qu’ils prendront position mentionne Daniel Coulombe, professeur d’éthique et culture. Il y a une marge entre une femme sexy et l’exploitation de la femme.»
Boycott Loulou, Filles d’aujourd’hui, Clin d’oeil, Verve Girl
Le groupe a convenu de retirer des rayons de leur bibliothèque quatre revues (Loulou, Filles d’aujourd’hui, Clin d’œil et Verve Girl) où l’on retrouvait à l’occasion des publicités jugées «déplacées et gratuites». Ces revues ont été remplacées par Audacieuse: le défi d’être soi.
Une brochure rassemblant des publicités sexistes, un texte dénonçant l’hypersexualisation et le magazine Excentrique créé par Catherine Fredette, étudiante en 5ième secondaire ont été déposés à la bibliothèque.
Monsieur Coulombe souligne que «ce n’est pas un geste fasciste, mais plutôt une décision collective. Ce qui compte, c’est le changement d’attitudes et l’esprit critique plus que les connaissances. Ces revues n’étaient pas éducatives, donc n’avaient pas leur place dans cette établissement. Nous allons continuer d’agir et attendons la réplique des éditeurs.»
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Je n’ai pas fait le tour des magazines pour identifier les publicités choquantes ou déplacées. J’ai cependant déjà écrit un billet sur une publicité dans un cinéma lors de la présentation d’un film pour jeunes sur la chirurgie sexuelle et l’augmentation de la masse du point G!
https://raymondviger.wordpress.com/2008/07/29/une-femme-nue-le-point-g-et-batman-chirurgie-sexuelle-pour-jeune/
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Bonjour Raymond,
Quelles sont, dans ce cas, les publicités visées ? Dernièrement, je ne me souviens pas en avoir vu en France (mais je ne fais pas vraiment attention aux publicités). Le dernier « choc », c’était une publicité assez suggestive pour des préservatifs, qui était passé au cinéma, avant un film tout public ! Mais à part ça, je ne vois pas…
A bientôt,
Lisa.
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Bonjour Lisa.
Quand tu parles de la publicité Aubane, je suppose que tu parles de celle qui a servi à illustrer le texte. Pour situer les faits, cette photo ne fait pas parti des publicités jugées comme étant sexistes. C’est une photo que j’ai mis pour donner le ton de l’article tout simplement.
Je suis d’accord qu’il ne faut pas développer une société puritaine à outrance. La sexualité fait partie de nos moeurs et de notre mode de vie. Il y a tout de même une limite que la publicité s’amuse à dépasser de temps à autre. Les publicistes veulent faire réagir pour vendre un produit. Et pour faire réagir, certains n’ont pas de remords à être déplacé.
Les défis de l’hypersexualisation se retrouvent effectivement à plusieurs endroits. La publicité, les médias et les vedettes font parti de ce qui est pointé le plus régulièrement.
Merci de ta visite et de ton commentaire.
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Je ne suis pas sûre de bien comprendre… est-ce qu’on ne parle ici que de la publicité Aubane, ou de toutes les publicités qui utilisent le corps dans une logique de sexualisation ?
Personnellement, j’aime bien les publicités Aubane: d’une, il s’agit de vendre des sous-vêtements, je ne trouve donc pas choquant d’y voir une femme en sous-vêtements. De deux, elles sont amusantes, avec leurs « leçons », et elles me font généralement sourire.
Mais d’une manière plus générale, c’est vrai que les publicités vont parfois trop loin (j’ai en tête certaines publicités pour les Galeries Lafayette, enseigne française, qui sont parfois déplacées, ou des publicités pour de la chirurgie esthétique dans des magazines féminins).
Cela dit, on a aussi tendance à crier au loup un peu facilement. Ce n’est pas parce qu’une marque veut jouer dans le registre du sexy et de la séduction qu’on doit tout de suite monter sur nos grands chevaux. Il faut plutôt apprendre aux enfants que la sexualité n’est pas la seule composante de leur identité, ce qui me paraît plus être le rôle des parents et de l’entourage. Mais diaboliser systématiquement toute image montrant un corps, ça va trop loin, comme si le corps humain et la sexualité était quelque chose d’indigne qu’il fallait cacher. Je préfère une société qui va trop loin dans ce qu’elle montre plutôt qu’une société puritaine aux sujets tabous.
Mais j’extrapole peut-être un peu, là 🙂 Les défis de l’hypersexualité (adolescents qui se croient obliger d’avoir une sexualité d’adulte, etc…) sont assez nombreux, et me semble dépasser la publicité qui, généralement, n’est pas si scandaleuse (selon moi).
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