Raymond Viger | Dossiers Sexualité, Hypersexualisation et Publicité
Les cinémas Guzzo ont présenté sur leur écran une publicité qui fait réagir des parents. Une photo d’une femme nue présente une publicité sur l’augmentation du point G. Les films présentés sont pour 13 ans et plus: Batman, Le Chevalier noir et Demi-frères.
La publicité provient d’une clinique de chirurgie plastique, Gestion Élixir. En tant que père de famille, est-ce que je suis heureux de ce genre de publicité? Pas du tout! Est-ce que comprends les parents de réagir et de dénoncer cette publicité? Parfaitement.
Non seulement en tant que père de famille, mais en tant que citoyen. Nous avons déjà de la difficulté avec des jeunes au prise avec l’anorexie et la boulimie, faut-il que nous commencions, à 13 ans, à leur dire que leur vie sexuelle ne pourra pas s’épanouir s’il ne passe pas par la chirurgie sexuelle pour une nouvelle paire de seins, un élargissement du pénis et une augmentation de la masse du point G!
Je fais de l’intervention auprès de personnes suicidaires. Je suis malheureusement trop souvent obligé trop d’intervenir avec des jeunes de 12 et 13 ans. Je ne veux pas être confronté à un jeune qui veuille se suicider parce que son père lui refuse une augmentation de la masse du point G ou un élargissement du pénis.
J’ai peur que les mots me manquent pour montrer à ces jeunes comment vivre sans augmentation de la masse du Point G ou d’un élargissement du pénis . Si cela devait m’arriver trop souvent, je risque de devenir moi-même suicidaire devant l’indécence et la sottise de notre société.
Nos jeunes ne sont pas malades. Nous les rendons malades!
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Ressources sur le suicide
- Québec: 1-866-APPELLE (277-3553). Les CLSC peuvent aussi vous aider.
- Canada: Service de prévention du suicide du Canada 833-456-4566
- France Infosuicide 01 45 39 40 00 SOS Suicide: 0 825 120 364 SOS Amitié: 0 820 066 056
- Belgique: Centre de prévention du suicide 0800 32 123.
- Suisse: Stop Suicide
- Portugal: (+351) 225 50 60 70
Guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société 4260 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X6.
Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.
Survivre, un organisme d’intervention et de veuille en prévention du suicide et en promotion de la Santé mentale. Pour faire un don. Reçu de charité pour vos impôts. Merci de votre soutien.
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Bien dit Isabelle. De toute façon le sexe et la publicité érotique, ça ne rapporte rien au gouvernement. C’est pas comme Loto-Québec et le gambling.
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En matière de sexe, le gouvernement devrait mettre ses culottes!
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C’est le coeur de la problématique. Nous avions fait un reportage sur l’hypersexualisation et l’éducation sexuelle dans les écoles: https://raymondviger.wordpress.com/2009/09/14/hypersexualisation-le-quebec-abandonne-t-il-ses-enfants/
La problématique qu’il faut tenir compte c’est que tout le monde est aux aguets en ce qui concerne la pédophilie. Ça n’aide pas les enseignants à aborder des sujets comme le sexe et les relations sexuelles.
De plus, en abandonnant les cours comme Formation professionnelle et sociale (FPS) dans lesquels la sexualité avait une place, on demande à des enseignants des matière comme le français et les mathématiques de parler de sexualité! Si je suis outillé pour enseigner les mathématiques, je ne le suis pas nécessairement pour parler de sexe.
En ce qui concerne les publicités sexistes et érotiques, cela exige du gouvernement d’avoir un codé d’éthique plus précis et d’avoir le personnel pour réagir. Cela nécessite une volonté et de se donner les moyens en conséquence.
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Si c’est la société qui est responsable de l’éducation sexuelle des jeunes, pourquoi laisse-t-on les compagnies de publicité nous montrer des publicités sexistes et érotiques? pourquoi laisse-t-on les annonceurs nous montrer du sexe par dessus de sexe? Pourquoi personne n’intervient pas?
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Bonjour Adri.
Vous laissez sous-entendre que le Bureau de vérificatioin sur la publicité (BVP) serait de mèche avec les publicistes. Qu’est-ce qui vous amènent à penser cela? Nous sommes sur l’impression au Québec que le BVP permet une publicité plus adéquate et sérieuse en France et que les dérapages publicitaires sont moins fréquents.
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« Il est temps d’exercer une censure plus réfléchie sur la publicité. Il faut stopper les publicités mensongères et celle qui incitent à des comportements innaceptables, destructeurs ou insidieux.
Plusieurs publicités incitent à la désobéisence, à des comportements dangeureux ou destructeurs quand elles ne tentes pas de faire croire que si je bois telle bière ou telle autre boisson alcoolisée toutes les filles de party sauteront sur moi.
Que cela soit un manufacturier automobile comme Dodge qui incite à la “conduite sportive” (conduite dangeureuse?) ou un distributeur de produit pour chats comme Wiskas qui tente de démontrer que les hommes ne sont pas plus intelligents que des chats et beaucoup moins mignons, il y a lieu de s’interroger sur l’inflence de ses messages sur le devenir de notre société.
À votre avis, qu’est-ce qui peu expliquer la hausse vertigineuse du décrochage scolaire et le manque d’estime de soi d’une grande partie de la jeune population masculine? »
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Et à propos du bureau de vérification publicitaire (BVP), ne serait-il pas mèche ? (je me marre) C’est évident, cette pub n’a pas sa place !
Bye.
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Bonjour Mme Kelly.
Merci pour votre commentaire. Dans le billet sur le Point G que j’ai écrit, je n’ai pas pointé le fait qu’il y ait des chirurgie sexuelle, ni le travail du Docteur Cordoba et de Mme Girard. Mon questionnement est sur une publicité faite à des jeunes de 13 ans. Peut-on présenter à des enfants une publicité sexuelle soulignant que la chirurgie peut tout régler? La chirurgie peut être une solution après que les autres moyens, comme la thérapie, ont été tenté.
J’aimerais bien avoir votre commentaire sur ce point.
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Je suis une cliente de cette clinique ,et j’aimerais vous dire que rien n’est sexuelle dans cette endroit .Je trouve que c’est le temps que une femme comme madame Girard qui est le chef et presidente de cette entreprise prise tout les « tabout » a ce propos si « VRAI » pourquoi les homme ont le droit voilea 10 ans de une decouverte sur le VIAGRA et maintenanyt ont les voit sur la t.v. avec des commercial et nous les femmes ont doit encore faire semblant que notre sexualite va tres bien en tout temps !Comme Mme Girard est tres vrai et n’importe qu’elle personne qui auras la chance de la rencontre comprendras que mmE Girard est une femme qui prise les « tabous » et les silences et est prete a vous aider a tout les niveaux. Je croit que Dr.Cordoba non seulement est un des 5 plus grand chirurgien au Quebec et aussi Plasticien est tres chanceux a tout les niveaux d’avoir une femme comme elle a c’est cote.Non seulement elle lui apporte la chance d’etre inovateur mais aussi d’avoir une visibili8ty extreme et sans limite de parler de « VRAIE » probleme.JE suis sure que Mmme Girard N’a pas finie de nous ouvrir les yeux et de nous choque avec les « vraie » chose que la societe n’ose parler ouvertement.Mme Girard s.v.p.n’arrete pas de nous aider ….les femmes ont besoin de toi.
kelly Sona
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En tant que société, nous avons la responsabilité d’éduquer nos jeunes. Que ce soit la sexualité ou tout autre sujet qui permet à ce jeune de prendre sa place, de former son caractère, ses principes et ses valeurs.
Quand la publicité sexuelle est la seule source d’information pour les jeunes, nous avons un problème. Parce que la publicité n’a pas un mandat d’éducation, mais de vendre son produit. Et la sexualité ne peut se limiter à être un produit.
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Le sexe, toujours le sexe. Que ce soit la recherche effrene du Point G, du nombre de jouissance par relation sexuelle, le port du G-String, les performance sexuel extrêmes, l’hypersexualisation à l’extrême, des vêtements qui montre les seins et les fesses, la mode, la publicité et les sites porno XXX n’en finissse plus de mettre de la pression sur une sexualité que trop de gars considère « normale ».
Qui est responsable de l’éducation sexuelle et d’établir les normes de ce qui es correc ou pas? Le pimp du coin, le porno à outrance???
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Avec Internet, l’accès à la pornographie de tous genres a augmenté drastiquement. Je reçois des confidences de filles qui, dès le début de la vingtaine ont des difficultés des leurs relations sexuelles avec des hommes. Jeunes ados, elles se sont mises une pression pour vivre une sexualité comme dans les films XXX et porno. Une sexualité qu’elles pensaient devoir atteindre et exécuter, basée sur les performances sexuelles extrêmes.
Même le jugement des jeunes garçons peut être affecté par cette pornographie et cet érotisme poussé à outrance: « Est-ce normal que ma blonde ne veuille pas me faire une fellation? »…
La sexualité, c’est aussi une éducation sexuelle. Pas juste pour les maladies transmises sexuellement (MTS), mais aussi pour l’épanouissement sexuel. Pas juste des garçons, mais des filles aussi.
Ah oui, c’est vrai, on a coupé les cours de Formation Professionnelle et sociale (FPS) dans les écoles. Un cours où nous avions une occasion de parler de sexualité avec les jeunes.
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C’est affreux et correspond bien à une emission que je voyais récemment sur ARTE qui évoquait les rapports des jeunes avec le porno (accessible via internet). Ces jeunes étaient soit dépendants du sexe et ou du porno, soit ils pensaient que l’acte sexuel se devait d’etre effectué comme dans les films (à plusieurs, avec pénétration de tous cotés, etc…). Une sexologue canadienne évoquait que les jeunes filles qui venaient la voir ne lui demandaient plus qu’est ce qu’on pouvait faire avec un garcon mais qu’est ce qui leur faisaient plaisir. Elles n’éprouvaient pas de plaisir en faisant l’amour.
Je suis dévasté à la lecture de cet article, qu’est ce que nous nous préparons comme avenir si nous ne prenons pas soin de nos enfants ???
Prendre soin de ses enfants c’est aussi les amener à vivre une sexualité naturelle liée à l’amour et à la recherche du plaisir, non ?
Certainement pas une sexualité liée aux performances et extravagances du porno.
Merci pour cet article
Thierry
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Claude a raison quon mette plus de pression sur les histoires de sexe et de pub porno et érotique. L’Image de la femme en prend pour son rhume avec les seins à l’air, les G-strings sexy partout.
Les jeunes filles sont déjà trop obsédés par la beauté de leur corps, pas néceessaire de rajoute l’obsession du Point G.
Les histoires de sexe ça pogne, ça fait vendre, mais y a des limites.
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Noisette Sociale
Je trouve intéressant ta réaction dans le feu de l’action du cinéma. Je trouve qu’au Québec on n’a de la difficulté à se lever et faire entendre nos positions.
Attristé cependant du rire des autres et de leur inertie.
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Bonjour M. LaBadie.
Effectivement il existe en France un organisme appelé le bureau de vérification publicitaire (BVP) qui fait un peu le chien de garde en matière de publicité.
L’organisme a changé de nom en juin dernier pour devenir l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité. http://www.bvp.org/fre/
Ayant présentement des stagiaires Français, j’ai vérifié comment ils pouvaient comparer la publicité fait en France avec celle du Québec. Effectivement, la déontologie publicitaire semble être beaucoup plus présente en France qu’au Québec. Les publicités que nous passons au Québec ne pourraient pas se retrouver en onde.
Je n’ai rien trouvé pour le Québec. Pour le Canada, nous avons: Les normes canadiennes de la publicité
Cliquer pour accéder à adStandards.pdf
Cependant, je ne crois pas que cet organisme ait autant de mordant que son pendant Français. Sur le site Français, si on veut déposer une plainte, on trouve l’information facilement.
Pour les normes canadiennes de la publicité, n’ayant trouvé qu’un PDF, je ne peux ni cliquer directement sur le lien ou vous faire un copier-coller des coordonnés:
À Montréal: (514) 931-8060
À Toronto: (416) 961-6311
info@normespub.com
Il faudrait faire le test s’il accepterait la recevabilité de ce genre de plainte.
La piste de solution de nos amis français est fort simple: un organisme qui a un règlement à faire respecter, des fonctionnaires capables de mettre leurs culottes pour les faire respecter et des politiciens qui ne font pas d’ingérence dans le travail des fonctionnaires.
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Oui! J’ai effectivement vu cette publicité quand je suis allée voir Batman au cinéma. J’étais vraiment choquée. J’ai même lancé un: « C’est moi ou ça n’avait vraiment pas de classe? »
Y’a eu quelques rires.
Pour moi, une pub d’augmentation du point G, on devrait voir ça dans des pourriels et nulle part ailleurs, tout comme les « Enlarge your penis ». C’est d’ailleurs pour ça qu’on appelle ça des pourriels.
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Il est temps d’exercer une censure plus réfléchie sur la publicité. Il faut stopper les publicités mensongères et celle qui incitent à des comportements innaceptables, destructeurs ou insidieux.
Plusieurs publicités incitent à la désobéisence, à des comportements dangeureux ou destructeurs quand elles ne tentes pas de faire croire que si je bois telle bière ou telle autre boisson alcoolisée toutes les filles de party sauteront sur moi.
Que cela soit un manufacturier automobile comme Dodge qui incite à la « conduite sportive » (conduite dangeureuse?) ou un distributeur de produit pour chats comme Wiskas qui tente de démontrer que les hommes ne sont pas plus intelligents que des chats et beaucoup moins mignons, il y a lieu de s’interroger sur l’inflence de ses messages sur le devenir de notre société.
À votre avis, qu’est-ce qui peu expliquer la hausse vertigineuse du décrochage scolaire et le manque d’estime de soi d’une grande partie de la jeune population masculine?
Il y a peut-être une piste de solution chez nos cousin français avec « Le Bureau de Vérification de la Publicité ».
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