Lisa Melia | Dossier Suicide
Il est peut-être étonnant de découvrir que le taux de suicide chez les hommes de plus de 75 ans est 7,5 fois plus élevé que la moyenne du taux de mortalité par suicide en France. Pourtant, la réalité parle d’elle-même et le problème est encore largement sous-estimé. Force est de constater que le suicide chez les séniors est encore un sujet tabou.
La prévalence du suicide des personnes âgées
En France, les décès volontaires chez les seniors sont largement plus nombreux que dans les autres tranches d’âge, et notamment chez les hommes de plus de 75 ans. En effet, leur taux de mortalité par suicide est de 150 pour 100.000 habitants, ce qui en fait le chiffre le plus élevé d’Europe. Les veufs de plus de 75 ans se suicident de cinq à dix fois plus que les femmes veuves du même âge. D’autre part, plus on vieillit, plus le risque est élevé: l’âge le plus critique se situe entre 85 et 89 ans.
Les raisons du suicide des seniors
Dans l’univers de la vieillesse, les raisons qui conduisent une personne âgée sont multiples et personnelles, mais on retrouve souvent le veuvage, les traumatismes liés à la guerre, la souffrance d’une maladie de longue durée, la solitude et le sentiment de ne plus servir à rien ni à personne. Ce mal-être se termine alors par la réalisation du geste irréversible, une fois sur deux. Ne pouvait-on pas le prévenir? Le problème, c’est que les signes de dépression sont souvent masqués chez les personnes âgées, ou considérés comme «normaux», liés à la vieillesse, malgré le constat que le «désir d’en finir» est intense. Même dans la famille, on parle très souvent de suicide légitime, rationnel, d’un choix sensé. Comme si le suicide était une fin de vie anticipée, une précipitation vers cette mort de toute façon inéluctable. Mais c’est là occulter la souffrance de l’être…
Le suicide des personnes âgées: un tabou?
Le chef du Service Psychiatrie de Brest, le Pr. Walter, souligne: «quel que soit l’âge, toute tentative de suicide est une tentative pour ne plus souffrir». Comment lutter contre ce mal-être? «En en parlant, répond le psychiatre, et en faisant passer ce message: oui, on peut être vieux sans être déprimé!». La dépression est un signe de cette souffrance. Elle est pourtant mal détectée et par conséquent peu traitée chez les personnes âgées, ce qui pourrait expliquer ces chiffres accablants. «Le tabou du suicide chez l’adolescent est tombé, alors qu’il persiste vis-à-vis des personnes âgées», souligne-t-il. La souffrance doit être exprimée et écoutée. Afin de sensibiliser le public à cet autre phénomène de la vieillesse, les associations de prévention du suicide ont commencé à faire des campagnes d’informations… mais le problème devrait peut-être relever de la santé publique, comme aux Etats-Unis.
Références
- Blog Cap Retraite
Ressources sur le suicide
- Québec: 1-866-APPELLE (277-3553). Les CLSC peuvent aussi vous aider.
- Canada: Service de prévention du suicide du Canada 833-456-4566 Ligne d’aide 24/7: 988
- France Infosuicide 01 45 39 40 00 SOS Suicide: 0 825 120 364 SOS Amitié: 0 820 066 056
- Belgique: Centre de prévention du suicide 0800 32 123.
- Suisse: Stop Suicide
- Portugal: (+351) 225 50 60 70
Guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires
Le guide d’intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d’aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société, 3894 Ste-Catherine Est, Bureau 12, Montréal, Qc., H1W 2G4.
Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.
Abonnez-vous au format numérique afin de consulter nos articles portant sur la santé mentale
Autres textes sur le Suicide
- Suicide d’un ami
- Le processus suicidaire
- Le suicide de notre enfant
- Guide d’intervention auprès d’une personne suicidaire
- Suicide, tentative de suicide et dépression
- Suicide des jeunes
- Prévention du suicide et santé mentale
- Le suicide au Québec
- Survivre au suicide de son enfant
- Suicide des personnes âgées: une tentative pour ne plus souffrir
- Dépendance affective; causes et conséquences
- Intervenir sans faire une dépression
- Les cégeps, la détresse psychologique et le suicide
- VIH, sida, homosexualité et suicide
- Suicide des Premières Nations
- Test sanguin anti-suicide!
- La maladie des émotions
- Dénoncer son agresseur
- Quebec Suicide Prevention Handbook
- Suicide, une responsabilité de toute une société
- Suicide d’un jeune en centre jeunesse
- Suicide en prison
- Ensemble pour prévenir le suicide
Survivre, un organisme d’intervention et de veuille en prévention du suicide et en promotion de la Santé mentale. Pour faire un don. Reçu de charité pour vos impôts. Merci de votre soutien.
Autres livres pouvant vous intéresser
- Les 25 ans du Café Graffiti et l’ouverture du Ste-Cath
- Recueil de textes à méditer
- Guide d’intervention auprès d’une personne suicidaire
- Comment écrire un blogue pour être vu et référencé?
- Roman de cheminement, L’amour en 3 Dimensions
- Comment intervenir auprès des jeunes?
- LOVE in 3D Roman de cheminement humoristique en anglais.
- Quebec Suicide Prevention Handbook
- Liberté; un sourire intérieur
Bonjour Yves.
Et qu’est-ce que vous en retireriez de vous complaire dans la souffrance? Y a-t-il des choses que vous évitez d’affronter dans cette complaisance? Qu’est-ce qui vous empêche de jouïr de votre côté lumineux qui ne demande qu’à s’épanouïr?
Le mot crise vient du grec et veut dire changement. Vous traversez une crise. Quels sont les changements que vous avez besoin d’opérer pour retrouver votre chemin?
Ce sont ces changements qui peuvent vous permettre de découvrir de nouvelles valeurs, celles qui sont les vôtres et de toucher à un nouveau mode de vie.
Raymond.
J’aimeJ’aime
Bonjour Raymond
Le bonheur et la sérénité existent ils sans le contraste de la souffrance ? Je n’en suis pas si sûr… Pour les bouddhistes le nirvana c’est l’extinction du désir dans le renoncement à la dualité de la quête de la souffrance et du bonheur…
Vivre définitivement heureux dans ce monde me semble quasi impossible a quelqu’un qui se pose des questions existentielles… Seuls peut-être ceux qui vivent dans l’inconscience d’eux même peuvent connaitre une forme de bonheur relatif.
La crise que je traverse actuellement me semble pouvoir déboucher sur 3 issues possibles.
Soit cette crise est salutaire et c’est le coté lumineux de mon être qui reprend le dessus. Soit c’est le coté sombre qui l’emporte et là cela se finira par un suicide. Soit il n’en sort rien et on remet le couvert dans quelques mois ou quelques années avec des crises de plus en plus fortes.
Quoi qu’il en soit je ne crois pas que ce soit une affaire de choix conscient. Dans la vie nous sommes plus agis par notre inconscient, nos programmations, nos croyances, que nous ne pouvons agir consciemment avec notre volonté.
Là, je parle d’expérience car consciemment j’ai toujours désiré le bonheur et la sérénité, j’ai toujours désiré vivre le coté lumineux, mais même s’il m’est arrivé dans ma vie de vivre ce coté lumineux par moment, Inconsciemment j’ai toujours mis en place dans ma vie des événements pour me faire vivre le coté sombre et dramatique de ma nature.
C’est comme s’il y avait une lutte entre ces deux aspects de moi même.Une aspiration a la Lumière et à la fois une complaisance dans la souffrance.
Yves .
J’aimeJ’aime
Bonjour Yves.
Cette recherche de liberté n’est pas que théorique. Nous sommes nos propres bourreaux. Qu’est-ce qui nous empêche de vivre en fonction de ses valeurs propres. Il arrive un temps ou nous avons à choisir dans les valeurs qu’on nous a inculquées et celles que l’on veut adopter en tant qu’homme libre.
Comme vous le dites, le changement passe souvent par la crise. Parce que nous n’avons plus rien à perdre. Et la crise créé le changement. Le mot crise vient du grec et veut dire changement.
La crise est une occasion privilégiée de se demande qu’est-ce que nous avons à changer dans notre vie ou dans nos valeurs pour continuer notre route dans le bonheur et la sérénité.
Raymond.
J’aimeJ’aime
Cela c’est de la théorie, oui bien sûr on peut toujours décider intellectuellement de mettre sa vie en accord avec ce que l’on ressent d’être.
Mais vous savez très bien combien l’homme est programmé dans des schémas neurologiques inconscients.et collectifs.
L’homme n’est pas libre dans sa tête, et le fait même d’en être conscient intellectuellement ne change rien et ne suffit pas a rendre à l’homme cette liberté fondamentale qui devrait être la sienne.
Il en est des sociétés comme des individus, tout changement et toute évolution se fait bien souvent par sauts quantique. Une certaine forme de violence qui s’exprime dans les crises est alors rendue nécessaire pour briser les chaines des programmations inconscientes.
Il me semble que le fonctionnement humain est fort complexe, il ne peut être réduit a quelques considérations et jugements de valeur. Ce n’est pas parce que j’ai exprimé de la colère et un raz le bol d’un certain point de vue que je doive être caractérisé.
J’ai parfaitement conscience dans ces moments de souffrance, de colère et de crise que c’est mon ego de victime en qui s’exprime.,
Pour moi la souffrance est toujours la trace de l’ego dans ses excès. C’est aussi l’occasion d’un travail de regard sur soi.
Voir et identifier cet ego de victime qui se pose en défenseur. Celui là même qui est prêt à appuyer sur le bouton « auto destruction » comme la clef et la solution finale à tous les problèmes.
Il est pour moi prophylactique de le laisser s’exprimer. Après s’être exprimé avec rage, il finit par se dégonfler comme un ballon de baudruche, jusqu’à la prochaine crise. il peut alors être vu et reconnu dans ses excès.
Je me demande dans quelle mesure la souffrance n’est elle pas une opportunité voulue par la nature afin de rendre visible le fonctionnement de la machine humaine en vue d’une évolution consciente.
J’ai toujours refusé de prendre la moindre médecine pour le stress ou la dépression,considérant ces symptômes.comme des traces a suivre pour comprendre la machinerie et non comme des traces a effacer…
Mais Dieu que c’est chiant et frustrant pour l’intellect de ne pas avoir la maitrise de la machinerie humaine 🙂
Yves
J’aimeJ’aime
Bonjour Yves.
Content de pouvoir vous reparler.
Qu’est-ce qui nous oblige à demeurer enchaîné à une activité, une personne si cette relation n’est plus satisfaisante.
Nous pouvons faire un bout de chemin avec une personne. Apprendre à se connaître. Vivre des actvités qui nous font découvrir la vie. La journée ou tout cela ne devient routine et qu’on ne réussit plus à se renouveller, c’est peut-être que la croisée des chemins est arrivée. On en discute et on prend les actions appropriées.
Vous avez parfaitement raison de dire que de s’obliger à demeurer dans une relation quand elle ne nous fait plus grandir c’est l’enfer. C’est pourquoi nous avons la chance de pouvoir faire des choix et les modifier aussi souvent que nous le voulons.
Ne seriez-vous pas enfermé par vos propres valeurs et principes? Peut-être qu’il y a un peu de ménage à y faire?
Qu’en dites-vous Yves?
Raymond.
J’aimeJ’aime
C’est toujours une histoire de fuite rendue nécessaire,
Se libérer du connu, se libérer des habitudes, se libérer de l’ennui de cette existence sans grand intérêt et ou le sens se dérobe sans cesse a la conscience, ce qui est déjà en soi une chose insupportable…
Je ne suis pas suffisamment sentimental pour trouver le sens de ma vie dans une relation quelque qu’elle soit. J’ai trop vu des personnes âgées condamnées à vivre l’un a coté de l’autre en ayant plus rien a se dire, se supportant juste pour la survie… Rien que l’idée de vieillir dans cette perspective est un appel au suicide…
Yves
J’aimeJ’aime
Bonjour Raymond
Je suis encore de ce monde apparemment.
Pour répondre a votre question, ma plus grande peur est celle d’être enfermé quelque part… Que ce soit dans un endroit confiné, mais aussi dans une activité, dans un couple dans une histoire… Au point que mes pires cauchemars nocturnes sont toujours des rêves ou je me sens enfermé quelque part et je cherche la lumière désespérément, alors que mes rêves les plus beaux sont des rêves de libération.
🙂 Yves
J’aimeJ’aime
Bonjour Yves.
Vous soulignez un point fort véridique. »Le passeage à l’acte arrive souvent au plus fort de la colère et du désespoir. » Il nous arrive de vouloir mourir pendant quelques instants. Des moments de souffrance intense. Mais quelques instants plus tard, la raison, le goût de vivre, le sens que nous donnons à notre vie revient nous habiter.
C’est pourquoi le premier truc est d’éviter d’entreposer et d’avoir près de soi des moyens pour se suicider telles que des armes.
Vous êtes un grand philosophe. Vous avez une âme sensible qui sait s’émerveiller. Vous avez besoin de sentir que les autres ont ces mêmes qualités. D’établir des relations basées sur de vraies valeurs.
Il est vrai que ce n’est pas tout le monde qui ont ces besoins. Mais n’oubliez pas qu’il y en a d’autres qui les ont.
Vous parlez des peurs de l’homme. Quels sont les vôtres?
Au plaisir de vous reparler.
Raymond.
J’aimeJ’aime
J’ai 58 ans avec une vie derrière moi. Et devant moi un choix !!!
Souvent j’ai été tenté par le suicide, mais je ne suis jamais passé à l’acte, car quelque part il y avait derrière ce désir une frustration et une colère, une demande d’aide et peut-être aussi l’absence de moyens expéditifs pour en finir sur le champ.
Car a moins d’avoir une arme a feu a disposition auquel cas il est très facile au plus fort de la colère ou du désespoir de passer à l’acte en moins d’une seconde. Pour les autres moyens il faut les chercher et envisager de les mettre en Oeuvre et c’est autant de temps gagné pendant lequel le niveau psychologique peut évoluer vers la vie.
Aujourd’hui je ne peux pas dire que ma vie a évoluée dans le bon sens, bien au contraire je suis une catastrophe ambulante, et vivre dans cette société de morts vivants devient de plus en plus insupportable.
Notre monde est devenu un monde de vieillards recroquevillés, les doigts crochus refermés désespérément par la peur sur la petitesse de ce qu’ils osent encore appeler la « vie ».
Ce qui m’interpelle profondément chez l’homme, c’est cette incapacité intuitive.
Ce handicap. Cette incapacité qu’à l’homme de percevoir sa propre nature au-delà des simples apparences. Cette incapacité à percevoir ce qui l’anime au plus profond. Cette incapacité à s’émerveiller malgré son immersion au sein d’un Univers vibrant de beauté !
L’homme de notre temps est pathétique ! Car il semble aveugle !!! Pourtant il n’est pas aveugle, il est simplement transi de peur….
Cette cécité apparente du regard de l’homme sur la vie est un des fondamentaux sur lesquels est bâti son quotidien. Perceptible à travers cette fuite dans le matérialisme et la course à la sécurisation de tous les aspects de sa vie.
Pourtant dans ma vie j’ai beaucoup aimé cette terre magnifique et les humains qui la peuplent. Les amitiés que j’ai pu vivre sont la plus belle chose qu’il m’a été donné de vivre, c’est de l’Amour Véritable, un bien inestimable…
Il m’est arrivé de m’émerveiller d’un simple regard, au-delà de la forme et de l’apparence j’ai vu cette beauté derrière le regard de l’autre, L’âme du Vivant est d’une beauté incommensurable !!! Les humains sont comme des magiciens les uns pour les autres, mais ils ne le savent pas.
Oui !!! Derrière le regard des humains j’ai vu cette âme du monde. Lumière si émouvante…
Lumière si plein de promesses, et pourtant derrière ce même regard j’ai vu aussi un cri !!!
Le cri muet de l’âme, le désespoir de ne pouvoir exprimer « Cela qui Est ».
J’ai vu cette incapacité de l’homme à créer une réalité vivante qui soit le reflet de cette âme qui vie en lui, de cette âme désirante de vie et qui pourtant se soumet au dictat de la peur et du lieu commun…
Comment se fait-il que l’homme, cet être qui porte en son âme tant de beauté, tant de richesse et tant de promesses ne puisse t’il créer autre chose que petitesse, et mesquinerie… Telle sa vie de mendiant.
Je n’envisage plus une fuite à travers ce que l’on nomme le suicide car j’ai depuis évacué la colère. Mais si la beauté est partout cachée, la laideur elle s’affiche au grand jour comme un slogan publicitaire. Vivre dans ce cloaque, dans cette misère spirituelle devient insupportable aux âmes sensibles éprises de beauté et de liberté.
Alors oui j’envisage un départ. Un vrai départ comme quand une relation est finie, comme quand on prend un train pour un ailleurs, comme quand on a fait le tour d’une question et qu’il est temps de passer à autre chose.
Ma décision est murie, et je suis pleinement conscient de mon choix. Je n’en connais ni la date ni le lieu, cela peut être demain, après demain ou dans 10 ans je ne sais pas. Mais je sais que si la mort ne me rattrape pas elle-même d’ici là, alors un jour je serais l’acteur de ma propre mort a défaut d’avoir pu en être l’acteur.
Je veux vivre ce passage comme un rituel, comme un instant de sublimation de ma vie. Je veux que cette sortie de l’espace et du temps soit vécue dans un instant magique fait de beauté et d’harmonie avec l’Univers.
Au-delà de toute peur et de toute tristesse. Comme un acte enfin libérateur. Comme le passage par lequel mon âme rejoindra enfin l’âme du monde.
« Seul face à la grandeur de l’Océan, devant la magnificence du soleil couchant, rituellement mes veines ouvertes laisseront mon sang se mêler à l’eau de l’océan jusqu’à ce que la vie quitte définitivement le corps, libérant ainsi ma conscience de ses conditionnements et de ses souffrances.
Alors mon âme libérée de l’espace et du temps se fondra dans l’âme du monde».
Car je ne puis m’imaginer dans 20 ans vieillard apeuré s’accrochant désespérément au moindre souffle de vie alors que la mort est la destinée naturelle de l’homme. La mort est un passage, elle doit être regardée en face.
Car c’est seulement en étant confronté a sa mort que l’homme peut libérer son âme du carcan de la peur.
Yves
J’aimeJ’aime
Bonjour Gourhant.
Perdre un proche est très souffrant. C’est encore plus douloureux quand ça ne se passe pas comme on airait aimé que ça se passe.
Le système médical est malheureusement une grosse machine qui ne laisse pas beaucoup de place à nos besoins et rarement à l’écoute de nos besoins.
La mort est premièrement une étape familiale. La famille devrait avoir préséance sur la médecine qui devrait être au service de la famille.
Merci Gourhant pour votre témoignage.
Bonne continuité dans le deuil que vous avez à faire.
Raymond.
J’aimeJ’aime
j’ai perdu mon père il y a 6 semaines. Son médecin de famille ne voulait pas lui prescrire d’anti-dépresseur lorsqu’on lui a appris il y a 4 mois qu’il était atteind d’un cancer du poumon inopérable puis d’ un épanchement pleurale comportant aussi des cellules cancereuses. Son comportement a tout de suite changé à l’annonce des résultats de sa maladie et il a toujours été très honnête avec ses sentiments . » je suis un mauvais patient », « pourquoi moi »?( il avait arrèté de fumer depuis 20 ans et était sportif, il avait 68 ans et pétait le feu ! il disait aussi au cours de son traitement « je suis dans une salle d’attente » ,il a eu la chimio la plus forte et la plus toxique, ça l’a dézingué … en plus en 4 mois il a eu 4 ponctions pulmonaires. Puis à la derniere fibroscopie, la pneumologue commentait le « bouchon « formé à l’entrée d’un bronche, il savait pertinemment que mon père était ( à force de gindre , on a eu une prescription pour lui mais trop tard) au début d’un traitement anti dépresseur. elle disait « ça ne passe pas « , c’est bouché! » .. mon père savait pertinemment qu’il avait un méchant cancer même si c’était à non petites cellules. Il a fermé les écoutilles et s’est détaché du monde extérieur dès le début de premiers resultats, seules ma belle mère et moi étions acceptées pour l’accompagner dans sa maladie. il ne supportait pas les commentaires des autres : tu vas t’en sortir, regarde untel et untel ..
2 jours après la dernière fibroscopie et d’autres nouvelles contrariantes, il s’est suicidé… merci au médecin de famille de n’avoir pas voulu lui donner des anti-dépresseurs au début de sa maladie ( même si c’était frappant pour tout le monde qu’il déprimait,le docteur ne faisait que dire, « c’est trop tôt! »
il ne palrait plus, ne regardait plus la tv, s’était desinscrit de son blog préféré sur internet… bref, c’était super clair! et merci au spécialiste d’en rajouter une couche devant le patient et de commenter les mauvaises nouvelles devant lui alors qu’il n’en pouvait plus !
merci!
un cursus de psychologie dans le service médecine ne serait pas du luxe, Et écouter la famille aussi, car ,aucun respect pour l’entourage en ce qui concerne l’accompagnement dans ce combat face à une maladie lourde, difficile et qui ne donne malheureusement déjà pas beaucoup d’espoir mais avec en plus un accompagnement de la sorte,ça démolit carrement le moral du patient.
Je voulais prendre tellement prendre soin de mon père, on essayait de ne jamais le laisser seul ,juste ce fameux jour fatidique, quelle horreur, il est mort dans la plus grande solitude et désespoir… j’avais encore tant de choses à lui dire! alors que j’aurais voulu lui tenir la main le moment venu de nous séparer. Ce geste est trop cruel !
J’aimeJ’aime
Bonjour Baghdikian.
Parle-nous un peu de cette souffrance qui t’habite.
Sur ton site Internet, il y avait cette phrase:
«Peut etre que finalement, mon avenir est en marche.
Aujourd’hui la vie m’a dit, lève toi ma fille et marche.»
Au plaisir de parler et d’échanger avec toi.
J’aimeJ’aime
moi c’est pour dans 1 semaine.
J’aimeJ’aime